Les descentes qu’il a faites le mardi 26 mars 2019 dans les marchés de Mokolo, Acacias et Mvog Mbi, lui ont permis de noter que les prix de vente du poisson continuent d’être différents d’une étale à une autre, d’une poissonnerie à une autre. Certains commerçants pris en flagrant délit ont tenté bien que mal de se défendre. « Nous achetons au prix du détail, nous souhaitons qu’on fixe des prix pour des grossistes et des détaillants. Ainsi notre activité pourra vivre. Nous sommes asphyxiés. Ces prix que nous fixons ; c’est juste pour avoir de quoi nourrir nos familles. Nous ajoutons 25 F ou 50 F pour un petit bénéfice. Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous le faisons », explique l’un des vendeurs dans les colonnes du quotidien Le Jour N°2900.
Du côté de la vente du riz le constat est le même. Les prix diffèrent d’un point de vente à un autre. Ils ne sont guère conformes aux prix arrêtés qui sont les suivants. 25% brisure en ce qui concerne la ville de Yaoundé devraient coûter 350 FCFA le kilogramme et 330 FCFA pour Douala. Pourtant, 05% brisure coûte 425 FCFA le kilogramme à Yaoundé. Le simple riz thaïlandais 5% doit être vendu à 390 FCFA le kilogramme. Les prix seront ajustés dans les autres localités et ils devront intégrés les frais de transport.
Luc Magloira Mbarga Atangana le ministre du Commerce a indiqué qu’au vu de ce qu’il a observé lors de ces différentes descentes, les commerçants et les opérateurs des filières poissons et riz disposent de cinq jours pour se conformer aux tarifs arrêtés. Il a par ailleurs ajouté que les clients ne sont pas tenus d’acheter ces produits de consommation si les prix de vente ne sont pas conformes à ce qui a été établi. Il a souligné que des équipes de contrôle seront envoyées sur le terrain pour se rassurer du respect de ce qui a été arrêté.
« Ce que je voudrais dire à l’adresse des consommateurs, c’est la détermination des pouvoirs publics à faire respecter le prix sur les marchés. Le gouvernement n’a pas imposé les prix, il a négocié avec les opérateurs des filières. Et quand on prend un engagement, on le respecte. Nos concertations ont pris en compte les intérêts des consommateurs sans étouffer les opérateurs économiques qui, par ailleurs, ont des charges. A partir du moment où nous sommes arrivés à cet équilibre, il n’y a aucune raison pour que, après cela, les gens pensent qu’ils peuvent se permettre de ne pas appliquer ce qui a été arrêté. Ces prix s’imposent à tout le monde », a-t-il déclaré au terme de ses descentes.
Liliane N.