Le secrétaire général des services du Premier ministre (SG/PM), Séraphin Magloire Fouda constate que certaines institutions ont lancé sans autorisation la 3ème phase de l’opération de recrutement spécial dans les universités d’État. C'est ce qu'il a notifié au Ministre d'Etat, ministre de l'Enseignement supérieur (Minesup) dans une correspondance datée du 22 juin dernier.
Faisant le constat selon lequel, des recteurs ont lancé sans autorisation la 3ème phase de l'opération de recrutement spécial des enseignants titulaires d'un doctorat/PhD, le SG/PM rappelle que la mise en route d’une telle initiative requiert au préalable l’accord du Président de la République sur la répartition des postes. Elle exige ensuite l’autorisation d’ouverture des postes signée du président de la Commission centrale de supervision qui n’est autre que le SG/PM, précise Séraphin Magloire Fouda.
Aussi, « d’ordre du chef du gouvernement », le SG/PM demande au Ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup), Jacques Fame Ndongo, « d’instruire tous les chefs des institutions universitaires de surseoir à toute procédure de recrutement dans le cadre de l’opération de recrutement spécial des enseignants titulaires du doctorat/PhD dans les universités d’État », apprend-t-on
Piqûre de rappel, l’opération du recrutement spécial de 2000 enseignants titulaires d’un doctorat/PhD dans la Fonction publique a été instruite par le président de la République, Paul Biya, en octobre 2018. Les deux premières phases ont déjà permis de contractualiser 1737 enseignants qui sont déjà à pied d'œuvre dans les différentes universités d'Etat du Cameroun.
Innocent D H
Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Enseignement supérieur a eu une rencontre le 24 décembre 2019, avec les enseignants titulaires du Doctorat Phd, qui n’ont pas été retenus, lors du recrutement spécial ordonné par le Président Paul Biya.
Le Pr Jacques Fame Ndongo Ministre d’Etat, Ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup) a été ferme sur certaines doléances, qui lui ont été présentées par les enseignants recalés de l’opération de recrutement spécial. Lors de la rencontre qu’il a eue avec ceux-ci, il leur a dit qu’il n’avait pas de compétence pour pouvoir ordonner l’ajout d’une autre liste. «Je ne peux pas signer une liste additive. Parce que s’agissant du recrutement spécial, c’est une procédure qui est managée par le Premier ministre, chef du gouvernement », a-t-il déclaré.
Le Pr Jacques Fame Ndongo a affirmé que ce qu’il peut faire, c’est transmettre les doléances de ces enseignants en colère à Joseph Dion Ngute, le Premier Ministre. Il a par la suite demandé à ceux-ci de laisser tomber leur mot d’ordre de grève. Une demande réfutée par les enseignants. Ils ont déclaré qu’ils resteront devant le Ministère de l’Enseignement supérieur jusqu’à ce que l’idée d’une liste additive soit acceptée.
Durant cette rencontre qui a duré plus de cinq heures, les enseignants titulaires du Doctorat Phd recalés ont dénoncé un certain nombre de choses qui auraient terni l’opération de recrutement spécial de la première vague des enseignants dans les Universités d’Etat. Ils ont entre autres cité le recrutement des étudiants de cycle Master, des enseignants recrutés sans avoir été auditionnés, des listes à priori arrêtées et l’élément le plus important, l’âge recommandé, soit 45 ans révolus au 1 er octobre 2019.
Pour ce qui est de l’âge, le Ministre d’Etat Minesup a indiqué aux 65 enseignants qui ont plus de 45 ans qu’aucune porte n’est fermée. « Cela en accord avec les Recteurs, tout en respectant la réglementation en vigueur, c’est-à-dire en passant par le département, l’établissement, la Commission consultative de recrutement des assistants, si vous traversez toutes ces étapes, vous serez recrutés », a-t-il rassuré. Quant à ceux qui ont moins de 45 ans et n’ont pas été recrutés, il leur a recommandé de postuler à nouveau car, il y aura encore 1000 places et sur ce chiffre, ils ne sont que 305.
Liliane N.