Une équipe constituée des responsables du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) et des représentants des ministères des Relations extérieures et de l’Administration territoriale effectue une mission de travail dans les différentes régions camerounaises abritant les réfugiés (Est, Adamaoua, Extrême-Nord) depuis le 20 juillet 2021.Cette délégation mène, jusqu’au 30 juillet, des concertations avec les autorités administratives et traditionnelles ainsi que d’autres acteurs sur leurs rôles pendant les phases d’urgence, de stabilisation et de recherche de solutions durables en faveur des réfugiés.
Il est question à travers ces concertations, de vulgariser le Pacte mondial sur les réfugiés, adopté en décembre 2018 par l’Assemblée générale des Nations unies. Les autorités locales, les chefs communautaires locaux entre autres, sont souvent les premiers à voler à la rescousse des réfugiés, relève le pacte. C'est donc sans doute pour renforcer les capacités de ces acteurs que ces rencontres trouvent toute leur importance.
Le HCR se dit convaincu que la vulgarisation de ce Pacte s’impose encore au Cameroun pour une meilleure protection des réfugiés et autres personnes sous mandat. Pour le représentant du HCR chargé de la protection, c'est une occasion d'inviter les autorités camerounaises à une meilleure appropriation de ce document. « Nous attendons que le gouvernement, à travers ses responsables sur le terrain, s’approprie effectivement ces instruments juridiques qui encadrent la gestion des réfugiés au Cameroun. Nous accompagnons le gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre de ces instruments et nous supervisons également l’ensemble de ces activités », indique-t-il. Ce dernier ne cache pas son administration de ce que fait déjà le gouvernement camerounais. En Afrique, le pays est déjà en avance pour que les réfugiés soient bien pris en charge. « Au Cameroun, on note l’ouverture des frontières et la distribution constante des vivres et non-vivres aux populations réfugiées. Nous pensons que c’est un bon pas à saluer même si beaucoup reste encore à faire », estime le représentant de cette organisation onusienne.
Et selon Cesar Mbav Tshilombo, le chef de la mission du HCR, ces rencontres permettront enfin, « de faire une évaluation sur les avancées enregistrées sur le terrain ainsi que les défis qui restent à relever et pour lesquels ils ont besoin d’un appui. Un plan d’action pour chaque région sera adopté à l’issue de ces différentes rencontres », fait-il savoir.
Innocent D H