Les syndicats des transports routiers au Cameroun déterminés à tordre le coup à toute forme de fraude et de corruption qui entourent la délivrance des documents officiels dans le secteur. Pour eux la digitalisation apparaît comme l’une des meilleures solutions à expérimenter par ce temps de la modernité.
Selon les explications de Pierre Nyemeck Ntamack, président de la Confédération générale des syndicats des transports : « Il s’agit d’adopter l’enregistrement des professionnels de ce secteur dans un fichier manuel dans un premier temps, et informatique par la suite pour évoluer enfin vers la digitalisation ». Pour le président de l’Organisation patronale des syndicats de transporteurs et auxiliaires du Cameroun (Opstac), la délivrance des documents dans le secteur est entourée d’une opacité. « La délivrance des documents officiels étant plombée par le marchandage, personne ne peut vous donner le nombre exact de véhicules. Même le ministère des Transports qui délivre par exemple les permis de conduire et les licences de transport ne peut vous donner les statistiques exactes sur le nombre de véhicules en circulation », fait savoir Jean Paul Noah.
Grosso modo, les syndicats dénoncent, la fraude, le trafic de faux documents comme le permis de conduire ou la carte grise. En juin 2020, les résultats d’un audit du ministère des Transports révèlent l’existence de 396 auto-écoles clandestines à travers le pays.
Le président de l’Opstac évoque notamment, le cas récent de la mairie de la ville de Yaoundé a lancé une opération dite coup de poing, qui a conduit à la mise en fourrière de 400 véhicules circulant sans documents officiels. Un état de choses qui pénalise financièrement les professionnels du transport routier au Cameroun. Il justifie également en partie le nombre élevé d’accidents de la route, qui font perdre chaque année environ 100 milliards FCFA à l’économie.
En mai 2020, le Ministère des Transport a institué une nouvelle de contrôle technique automobile. Il a également mis en place une carte grise sécurisée le 17 octobre dernier. Ce qui participe des efforts du Gouvernement camerounais de lutter contre la fraude et la corruption de transport à travers la modernisation des documents de transport routier.
Innocent D H