C'est ce que révèle un article sur « l’évaluation des mesures adoptées par la Banque centrale en riposte à la pandémie de Covid-19 », paru dans la dernière édition de « La lettre de la recherche », une publication de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac).
« Le programme de rachats des titres publics sur le marché secondaire arrive à son terme à fin août 2021 et ne sera pas reconduit », peut-on lire dans cet article. Il s'agit d'une révélation faite sous la plume d’Ivan Bacale Ebe Molina, le directeur général des études, finances et relations internationales de la Beac. La banque centrale semble ainsi reconnaître le caractère mitigé des résultats attendus de cette opération. Pourtant, l'opération visait à procurer jusqu’à 600 milliards de FCFA aux États de la sous-région Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), pour les aider à riposter contre la pandémie du coronavirus.
Au 31 mai 2021, les quatre pays ayant adhéré au programme de rachat des titres (Cameroun, Gabon, Congo et Tchad), dont les premières opérations ont eu lieu en novembre 2020, ont bénéficié des concours financiers d’un montant total de 215,6 milliards de FCFA, soit 5,7% de l’encours global des titres publics émis sur le marché de la Beac à fin mai 2021, à en croire les données rendues disponibles par la Beac.
A analyser de près, ce programme n'intéresse plus assez certains acteurs. Des informations puisées à bonnes sources, le mécanisme est jugé très complexe par ces derniers. Cela peut d'ailleurs se présumer entre septembre et octobre 2020, puis une prorogation de l’opération de six mois à compter du mois de mars 2021, les fonds levés par les pays de la Cemac à fin mai 2021, ne représentent qu’un peu plus du tiers de l’enveloppe mise à leur disposition.
Innocent D H