Alors qu’il répondait à une question posée par notre confrère, le tout nouveau président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale a fait part de sa disponibilité, à accompagner le processus pour un retour au calme, à côté du leader du Social Démocratic Front, Ni John Fru Ndi
Dans le même ordre d’idées, celui qui est resté le Coordonnateur National du Mouvement Onze Millions de Citoyens affirme que : « Tant que la crise anglophone ne fédère pas la communauté nationale, on arrivera difficilement à une solution. C’est pour cela qu’il faut un dialogue, ouvert, au cours duquel les questions sont posées sur la table, la question du fédéralisme, du sécessionnisme et, la question du régionalisme… ».
Il a salué la présence du premier ministre, chef du gouvernement qui a entamé depuis de nombreux jours, une tournée au Nord et au Sud Ouest, afin de transmettre un message de paix, de réconciliation, de cohésion nationale. Cabral Libii a loué le grand élan, la forte mobilisation des populations, cette chaleur, l’euphorie de ces concitoyens qui sont massivement sortis dans la rue, pour saluer l’arrivée de l’un des proches collaborateurs de Président de la République.
Toutefois, il est resté inquiet face à la démarche gouvernementale. Il se pose la question de savoir si Joseph Dion Ngute a apporté dans ses valises, un contenu différent de celui de ses prédécesseurs. C’est la raison pour laquelle il estime que pour que les armes se taisent, pour que les camerounais veuillent célébrer en toute quiétude la fête de l’Unité nationale, il faut trois choses fondamentales en plus du repentir des sécessionnistes et, le retour des forces de défenses et de sécurité dans les casernes : La valorisation des langues nationales à travers l’éducation – l’extermination du tribalisme rampant – la mise en place d’un levier disciplinaire et répressif…
Des propositions qui raisonnent fortement, alors que le Cameroun se prépare à commémorer la 47ème édition de la fête de l’Unité Nationale que certains trouvent chimérique. Le président du Parti Camerounais pour la Réconciliation National estime pour sa part que : « Lorsque le pays est attaqué et que le peuple souffre, il est important de faire taire les différences, afin de sauver ce qui est important : le Cameroun. Quitte à reprendre ensuite, les combats politiques qui ne se font pas avec les armes mais plutôt avec les idées ».
Nicole Ricci Minyem