Cette formation permettra de recycler les conducteurs de mototaxis dans le sillage de la Can Total Cameroun 2021. Le Préfet du département de la Bénoué, Oumarou Haman Wabi qui a présidé récemment la cérémonie de lancement du recyclage a invité les conducteurs à dénoncer les brebis galeuses qui se trouvent dans leurs rangs et qui n'honorent pas l'image du secteur à Garoua.
Pour cette première vague de formation, ce sont 200 conducteurs de mototaxis de la ville de Garoua qui vont bénéficier d'une formation sur le Code de la route et les notions de base du civisme couronnée par l'obtention d'un permis de conduire de catégorie A. Une initiative de la Communauté urbaine visant à assainir le secteur de mototaxi. Et pour les acteurs, il s'agit d'un privilège qui tombe à pic.
" C'est un premier pas que vient de faire M. le maire en nous aidant à avoir le permis de conduire pour notamment bien circuler dans la ville par la maîtrise du code de la route. C'est encore plus important parce que nombreux d'entre nous, sont ignorants de ce code", se réjouit Mahamed Zoumou, représentant des mototaximen de Garoua.
" Il y a beaucoup d'accidents dans la ville de Garoua. Tout cela est dû au manque de connaissance dans la circulation routière. C'est dans ce cadre-là que je me suis lancé à former les mototaximen. Et dans le cadre de la préparation de la Can Total Cameroun 2021, nous allons recevoir beaucoup d'étrangers dans cette ville, il est question que les taximen que nous avons, soient des personnes qui se comportent bien ", explique le Dr Ousmaïla Mohamadou, maire de la ville de Garoua.
Occasion idoine pour le préfet du département de la Bénoué, d'inviter les conducteurs de mototaxis à plus discipline pour redorer le blason de leur métier dans la cité capitale du Nord. " Nous sommes garant du maintien de l'ordre et de la sécurité dans cette ville, il faudrait donc qu'ils le sachent. Nous ne tolèrerons pas longtemps les actes de vandalisme qu'ils sont entrain de perpétrer à chaque occasion pensant qu'ils sont les intouchables de la République ", martèle Oumarou Haman Wabi.
A l'unisson, les mototaximen de Garoua condamnent tout acte de vandalisme et s'alignent derrière les pouvoirs publics dans leurs efforts de lutte contre désordre urbain.
Innocent D H
Cette mesure de l’autorité administrative vise à contrer les attaques des séparatistes.
Jusqu’à nouvel ordre, les mototaxis sont interdits de circulation dans tout le département du Fako situé dans la région du Sud-Ouest. La mesure est d’Emmanuel Engamba Ledoux le Préfet du département de Fako dont le souci est de sécuriser la localité au moment où le Cameroun abrite la 6ème édition du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN). Il convient de rappeler que les matches de la poule D du CHAN se jouent dans la ville de Limbé.
Il faut aussi rappeler que les séparatistes ont promis de perturber le déroulement du CHAN. Déjà, avant le début du tournoi précisément à la fin de l’année dernière, ils ont écrit à la CAF, la FIFA pour les dissuader de laisser le CHAN se dérouler à Limbé. Ils ont indiqué qu’ils ne veulent pas de ce tournoi continental dans leur territoire fantôme ni des évènements qui s’y rapprochent.
«Nous vous écrivons au sujet de l’organisation prévue du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) (…) Nous sommes conscients que certaines équipes, notamment dans la poule D, composée de la Zambie, de la Guinée, de la Namibie et de la Tanzanie, ont été programmées pour jouer sur le territoire de l’ancien Cameroun du Sud sous l’administration britannique, maintenant nommé, Ambazonie. (…) Nous attirons par cette lettre votre attention, celle de la FIFA et de la CAF, de toutes les équipes jusqu’ici programmées pour jouer à Limbe, et de tous les spectateurs potentiels, que tout le territoire d’Ambazonie, y compris Limbé, est une zone de guerre et non propice à aucun match international en ce moment», ont-ils écrit.
Liliane N.
Les conducteurs de mototaxis trouvent en ce début de l'année scolaire 2019-2020 le moment de donner plus de regain de vitalité à leur secteur d’activité et de gagner plus d’argent. Ces maillons de chaîne du transport ont un grand rôle à jouer en cette période des classes car les parents font recours à eux pour le transport de leurs enfants.
Toute personne vivant dans le Nord, l'aurait certainement constaté. Depuis le début de la rentrée scolaire, les rues des différentes villes dans cette partie du pays vibrent au rythme des klaxons et ronflements des motos taxis. Marcel Bello est l’un des 4000 conducteurs de moto taxis enregistrés dans la ville de Garoua. " J'ai un contrat avec les parents d'élèves. Je transporte les enfants de deux parents différents, ils sont au nombre de six. Quatre à l’école publique de Djamboutou 2 et deux à l’école catholique. Les parents me payent 6500 Fcfa et ça aide ", nous dit Marcel Bello.
Comme Marcel Bello plusieurs autres conducteurs de moto taxis sont engagés dans des contrats de transport pendant cette période des classes. Et le contrat de travail dont il est question contraint au respect d'un emploi de temps. " Avant je me réveillais à six heures mais maintenant je vais me réveiller à cinq heures pour aller prendre les élèves. Dans l’après-midi je pars chercher les uns à 13 heures et les autres à 14 heures " , précise Hassan Alipha unn autre conducteur d'engin à deux roues.
Bien que l'activité de moto taxi soit encadrée au plan juridique, son exercice pendant cette période n'est pas un long fleuve tranquille. " Comme c’est la même route, du coup je prends les quatre qui vont dans le même secteur et les deux autres après. Je fais ça pour économiser le carburant " , nous confie encore Marcel Bello.
Le recours aux contrats de transport par les parents
Certains parents font recours au contrat de transport pour plusieurs raisons. Selon Maïmouna par exemple: " j’ai choisi la moto taxi parce que je n’ai pas de temps et je n’arrive pas à accompagner l’enfant à l’heure à l’école. La moto vient le matin et ramène l’enfant toujours à l’heure. J’ai pris quelqu’un que je connais il me rassure et je suis satisfaite ».
Les conducteurs de ces engins à deux roues profitent donc de la rentrée scolaire pour retrouver la gloire de leur métier dans la région du Nord. Néanmoins, ils sont appelés au respect du code de la route afin d'éviter d'éventuels incidents.
Innocent D H