Si le phénomène ne s’est pas encore produit, ces pays semblent néanmoins avoir déjà réuni toutes les conditions pour que des crimes de masse s’y produisent.
C’est en tout cas le pressentiment du Early Warning Project (EWP, Projet d’alerte précoce). Dans un rapport rendu public récemment le projet exécuté par le Holocaust Memorial Museum des États-Unis dresse une liste de pays comportant des risques de tueries de masse en 2019-2020.
Ce, sur la base de plusieurs données statistiques : « Nous utilisons des données et une modélisation statistiques accessibles au public pour produire une liste des pays classés en fonction de leur risque estimé de vivre un nouvel épisode, ou un début, de massacre », peut-on lire sur le site de l’EWP.
À en croire les animateurs de la structure, ces données sont mises à la disposition des institutions, notamment les gouvernements pour qu’elles prennent des mesures préventives de manière à épargner à l’humanité des atrocités comme celles des Nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.
Et pourtant, malgré des initiatives comme le procès de Nuremberg, le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) ou la Cour pénale internationale (CPI), l’humanité ne semble pas encore tirée d’affaire, à en croire l’EWP.
Parmi les facteurs, il y a en bonne place des tensions politico-ethniques susceptibles de provoquer ou légitimer des épurations ethniques, des bombardements de localités ou de viols collectifs.
À l‘échelle mondiale, la première marche du podium est occupée par l’Afghanistan (21 %), suivi du Yémen (18 %) et du Pakistan (18 %). Et à la quatrième place, pointe le Soudan du Sud avec 16 % de vulnérabilité aux massacres de masse. Le pays d’Afrique de l’Est occupe alors la première place à l‘échelle continentale.
Ci–dessous, le top 10 des pays africains les plus exposés dans la période 2019- 2020
N.R.M