Dans un communiqué publié dans la nuit du 11 au 12 octobre 2021, le Conseil d’administration de l’institution de Bretton Woods s’est prononcé en faveur de la Bulgare de 68 ans. Une décision qui lui permet de poursuivre son mandat à la tête de l'institution. Toutefois, cette sortie fait suite aux allégations l’impliquant dans les irrégularités enregistrées dans le rapport " Doing business 2018 ".
Dans le communiqué du Fonds monétaire international (FMI), on peut lire : « Le Conseil d’administration a estimé que les informations présentées au cours de son examen n’ont pas démontré de manière concluante que la directrice générale a joué un rôle inapproprié concernant le rapport “Doing Business 2018” lorsqu’elle était directrice générale de la Banque mondiale ». « Après examen de l’ensemble des éléments de preuves présentés, le directoire réaffirme sa pleine confiance dans le leadership et la capacité de la directrice générale à continuer à s’acquitter efficacement de ses fonctions », ajoute le document.
Cette sortie du Conseil d'administration de l'institution de Bretton Woods vient ainsi mettre un terme aux suspicions qui planaient sur sa personne et qui corrobore les propos de la Directrice de générale du FMI qui a toujours nié les allégations dont elle faisait l'objet.
Rappel des faits
En effet, l’histoire remonte au 16 septembre 2021. Selon plusieurs sources, les conclusions d’une enquête du cabinet d’avocats WilmerHale, intitulée « Enquête sur les irrégularités dans les données de Doing Business 2018 et Doing Business 2020-Conclusions de l’enquête et rapport au Conseil des Administrateurs », menée à la demande du comité d’éthique de la Banque mondiale avait été rendu publique. Dans cette enquête, Kristalina Georgieva était accusée d’avoir manipulé des données du Elrapport "Doing Business" pour favoriser la Chine lorsqu’elle était Directrice générale de la Banque mondiale. Toutefois, le communiqué de l’institution financière du 16 septembre 2021 révélait, « Après que des irrégularités dans les données des éditions 2018 et 2020 du rapport "Doing Business" ont été signalées en interne en juin 2020, la direction de la Banque mondiale a suspendu l’édition suivante et lancé une série d’examens et d’audits ».
La question du maintien de Kristalina Georgieva
Il faut dire que, c’est à l’issue d’un peu plus de quatre semaines de discussions que les 24 membres du Conseil d’administration du FMI sont tombés d’accords sur la question du maintien de Kristalina Georgieva. Si la France, le Royaume-Uni et plus largement l’Europe ont fait part de leur soutien à la Bulgare, les États-Unis se sont montrés plus réticents à la maintenir à son poste. On notera également le soutien de plusieurs pays africains.
Pour sa part, la patronne de l’institution de Brettons Woods, affirme que « (…). Je suis honorée de diriger une équipe aussi talentueuse qui travaille sans relâche pour relever les plus grands défis du monde, de la lutte contre le Covid-19 à la lutte contre le changement climatique et la lutte contre les inégalités économiques ».
Innocent D H