Cela ressemble à un accessoire de film de science - fiction ou un truc de gamer bien équipé mais « Team discover » pourrait s’avérer bien plus pratique que cela.
Mis au point par une équipe de cinq étudiants hongrois arrivée en tête dans la catégorie Santé et vie du hackathon EUvsVirus, ce dispositif imprimé en 3D a pour but de permettre aux patients Covid de faire surveiller leurs signes vitaux - température, saturation en oxygène ou encore fréquences respiratoires - à distance :
Les données recueillies sont transmises en temps réel sur une plateforme de surveillance, permettant aux soignants de garder un œil en même temps sur une grande quantité de patients. « Nous donnons des superpouvoirs aux infirmières, en leur permettant de surveiller cent patients dans le temps normalement nécessaire pour en checker un seul. Tout en étant à distance du risque », se félicite l’équipe hongroise, dont le prototype ne coûte que 21 euros.
Un analyseur vocal capable de détecter le Covid-19
C’est l’un des temples de la recherche scientifique mondiale. Au MIT (Massachusetts Institute of Technology), le prestigieux institut américain, des scientifiques ont développé un nouveau modèle d’intelligence artificielle. Baptisé « Cough-scrutinizing » [qui scrute la toux], l’outil est capable de détecter le Covid-19 par le son ! Oubliée l’introduction profonde et désagréable de l’écouvillon dans les narines, ici, le dépistage du Covid-19 se fait à partir d’une simple toux forcée.
Pour accomplir cet exploit, les chercheurs ont bien nourri leur intelligence artificielle, lui faisant ingérer les sons de dizaines de milliers d’enregistrements de toux et de mots prononcés par des porteurs du virus. Et les résultats sont plus que prometteurs : la machine affiche une précision de 98,5 %.
Plus surprenant, l’efficacité est également au rendez-vous sur l’analyse d’échantillons sonores de malades asymptomatiques. Un « outil de diagnostic prédictif », avance l’Observatoire Netexplo, qui y voit un mode innovant de « détection non invasive des personnes infectées, asymptomatiques ou non, pour tenter d’enrayer le plus tôt possible la contamination en chaîne et à grande échelle ».
Cet outil, s’il se démocratisait, pourrait dans le futur permettre de tester des personnes fragiles ou de très jeunes enfants, chez qui il est difficile voire impossible de pratiquer un dépistage naso-pharyngé par PCR. Ou qui pourrait être utilisé auprès de populations situées dans des zones peu dotées en tests de dépistage.
Un robot polyglotte pour visiter les malades
Manque de personnel. Manque de masques, de surblouses ou d’autres équipements de protection des soignants. Tout cela, la France l’a éprouvé, en particulier durant la première vague de l’épidémie, où les soignants ont été massivement contaminés par le coronavirus.
Mais elle n’est pas la seule, et de nombreux pays ont fait et font encore face à de telles difficultés. Pour tenter d’y remédier, des étudiants de l’École polytechnique de Dakar, en Côte d’Ivoire, ont créé « Docteur Car », un robot médical équipé d’innovations anti-Covid.
Leur invention, qui ressemble à un petit chariot, a plusieurs atouts en poche. Polyglotte, le petit robot parle pour l’instant l’anglais, le français, mais aussi le pulaar et le wolof, deux langues parlées au Sénégal, au Mali et dans d’autres pays de l’Afrique de l’ouest.
Téléguidé par une appli, il se déplace dans les salles d’isolement pour livrer médicaments et repas aux malades, réduisant ainsi les contacts entre les soignants et les patients contagieux. Une innovation qui pourrait à l’avenir être utilisée dans des zones manquant d’équipements ou de soignants, lors d’épisodes épidémiques.
N.R.M