Dimanche, peu avant midi, le gouverneur du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, le préfet du Wouri, Joseph Bertrand Mache et d’autres autorités sont descendus sur les lieux après leur premier passage aux environs de 3h du matin. Le 20e groupement des sapeurs-pompiers et la gendarmerie étaient toujours à pied d’œuvre sur le site en mi-journée pour éteindre les dernières poches de feu.
« Une épaisse fumée se dégageait encore des décombres, et rendaient l’air presque irrespirable. A première vue, il ne reste plus rien. L’espace ressemble à un champ de ruines, avec des amas de cendres çà et là. Même des domiciles privés voisins n’ont pas été épargnés », commente Cameroon Tribune.
D'après les informations recueillies sur place, le feu s’est déclaré vers 1h30 du matin et serait parti d’une boutique de vente de tissus. Un témoin raconte que les flammes se sont propagées à une vitesse incroyable. L’espace étant touffu, à cause de multiples boutiques installées de façon anarchique, les soldats du feu ont eu du mal à circonscrire les flammes. Une autre source pointe du doigt un retour du courant électrique après quatre jours d’interruption...
Selon le gouverneur, la première difficulté à l’action des sapeurs-pompiers sur le site a été le difficile accès des engins. Il fallait d’abord casser des étals pour que les camions citernes atteignent le feu. En outre, il était impossible aux camions d’inter venir tous à la fois : ils devaient se relayer. « Le gouvernement de la République et le chef de l’Etat ont pris acte de ce grave sinistre et ont tenu à ce que j’apporte un message de sympathie aux commerçants du marché Congo », a ajouté Ivaha Diboua.
« Nous voulons saluer la prompte réaction des commerçants qui sont venus aux côtés des sapeurs pompiers pour essayer de sauver ce qui pouvait l’être. Et cela a été fait avec beaucoup de discipline. On n’a pas assisté à des scènes de pillage car chacun avait le souci de préserver certains acquis », a en outre relevé le gouverneur. C’est le troisième incendie qui ravage ce marché, après un premier sinistre survenu dans les années et un autre en 2013.
Otric N.