C’était encore le cas le week-end dernier. Une fois de plus, le ministre des Travaux Publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a déploré l’incivisme des populations riveraines qui a effectué une descente il y’a quelques jours, accompagné par les responsables de la Société Sogea-Satom.
L’un des responsables de ce département ministériel a expliqué que : « Le problème ne vient pas de l’ouvrage, mais des canalisations voisines. Une grille de protection de l’ouvrage a été obstruée par des déchets des riverains côtés Deido et Bonabéri. L’encombrement de ceux-ci par les déchets a causé un débordement des eaux ».
Par ailleurs, un document a été rendu public dans lequel les ingénieurs des Travaux Publics lèvent tout équivoque quant à la qualité de cette infrastructure : « Plusieurs ouvrages hydrauliques ont été construits de part et d’autre pour l’évacuation des eaux. C’est à ce niveau que les déchets venus des deux côtés ont bouché les canalisations ».
En plus, les responsables de Sogea Satom ajoutent que plusieurs équipes ont été mobilisées pour la première phase, afin de trouver des solutions qui vont permettre de résorber le débordement des eaux sur la chaussée à l’entrée Est du pont sur le Wouri : « Ont été curés : le dalot sous la chaussée vers l’ancien pont a été curée, les caniveaux dans la zone concernée et du côté droit dans le sens Deido vers Bonaberi à environ 70% (travaux en cours). En un exutoire d’environ 120m a été créé à la sortie du dalot sus-évoqué ».
Le chantier de construction du 2e Pont sur le Wouri a démarré en mars 2013. L’ouverture à la circulation s’est faite quelques quatre ans plus tard, en octobre 2017. Au ministère des Travaux Publics, tout comme chez ses partenaires, on ne semble pas s’alarmer malgré l’urgence de la situation : « Ces inondations tombent avant la réception définitive. Ça nous laisse le temps de régler les problèmes de ce genre. Pour qu’une fois après la réception définitive, le pont soit totalement à l’abri de ces désagréments », a-t-on laissé entendre.
En rappel, le 2e pont sur le Wouri dont les travaux ne sont pas encore arrivés à terme, sont financés à hauteur de 120 milliards de FCFA. De nombreux partenaires au développement le Co–finance : l’Agence française de développement (65,6 milliards), le Fonds C2D (21,6 milliards) et l’Etat du Cameroun, avec environ 32 milliards de FCFA.
Nicole Ricci Minyem