L’information d’un cas de choléra détecté à l’hôpital Central de Yaoundé circule sur la toile depuis le début de la semaine en cours. Sur les réseaux sociaux, on parle de la résurgence de l’épidémie de choléra. Le Pr Pierre Joseph Fouda, le directeur de l’hôpital suscité affirme qu’il n’en est rien du tout. Il l’a fait savoir hier, 20 mars 2019. « Nous ne sommes pas informés de l’existence de cas de choléra dans notre hôpital. Nous avons enregistré un cas de diarrhée profue hier (mardi Ndlr) et aussitôt, nous avons mis en quarantaine le temps de poser le diagnostic. Et à l’issue de toutes les investigations faites au laboratoire, les résultats n’ont rien révélé dans le sens du choléra », déclare-t-il dans le Pr Pierre Joseph Fouda dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroun tribune.
«Tout cas de diarrhée mérite un diagnostic en vue déterminer la cause. Les gens doivent intégrer dans leur esprit que toute diarrhée mérite un diagnostic en vue de déterminer la cause. Les gens doivent intégrer dans leur esprit que toute diarrhée profuse n’est pas synonyme de choléra. Ceci tant qu’il n’y a pas de preuve du vibrion cholérique dans les selles. Nous avons éliminé cette hypothèse à l’issue de l’examen effectué», poursuit le Directeur de l’hôpital Central de Yaoundé.
A l’hôpital de district de Biyem-Assi et à l’hôpital Jamot de Yaoundé, c’est la même chose. Dans ces deux formations sanitaires, il est dit qu’il n’y a aucun cas de choléra enregistré. Le Dr Georges Alain Etoundi Mballa, Directeur de Lutte contre la maladie, les épidémies au Ministère de la Santé publique affirme que toute l’étendue du territoire est surveillée. Il rappelle que c’est en mai 2018 qu’une épidémie de choléra a débuté dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord. D'après lui, de rares cas ont été par la suite observés dans la région du Centre. Et il y a eu des suspicions au Littoral.
« Mais depuis pratiquement décembre, nous n’avons plus enregistré des cas dans le Nord et l’Extrême-Nord. Il y a une semaine quatre cas suspects ont été confirmés dans le district de santé de Pitoa. En résumé, il faut savoir que la zone du Nord et de l’Extrême-Nord qui est frontalière avec le Nigéria sera toujours à risque. Parce que certains Etats du Nigéria sont en épidémie de choléra depuis un certain temps », explique-t-il.
Liliane N.