Le patron de la santé s’est rendu ce jour au domicile des parents du jeune Hilaire Ayissi, décédé le 19 septembre dernier à la suite de deux interventions chirurgicales à l’hôpital centrale de Yaoundé. Des rumeurs stipulent que son corps aurait subi un trafic d’organes.
Après le décès tragique de Hilaire Ayissi, jeune homme âgé de 22 ans, à la suite de deux interventions chirurgicales à l’hôpital central de Yaoundé le 19 septembre dernier, le ministre de la Santé publique, le Dr Malachie Manaouda s’est rendu au domicile des parents du défunt ce mercredi 29 septembre pour leur apporter le soutien du gouvernement.
Avant cette visite, Le patron de la santé est allé à l’hôpital central, accusé d’avoir prélevé des organes sur la dépouille du jeune Hilaire Ayissi. Dans le cadre d’une enquête qu’il a prescrite pour faire la lumière sur l’affaire de soupçons de trafic d’organes humains à l’hôpital central, le ministre Manaouda s’est entretenu avec le Directeur de cette formation sanitaire, le Pr Pierre Joseph Fouda, le médecin mis en cause dans l’affaire, ainsi que l’équipe chargée de mener à bien cette enquête. Elle est dirigée par l’inspecteur général des services médicaux et paramédicaux, le Dr Zoa Nnanga.
Hilaire Ayissi est arrivé à l’hôpital central plusieurs jours avant son décès, après avoir été poignardé dans le bas du dos. Il décède deux semaines plus tard du fait de l’aggravation de sa plaie, selon un communiqué rendu public par le Pr Pierre Joseph Fouda.
C’est le jour de la levée de corps que l’affaire du supposé trafic d’organes éclate. « Quand je suis arrivée à la morgue j’ai trouvé que mon neveu avait été habillé en l’absence des membres de la famille. J’ai demandé à identifier le corps. Ce qui a créé beaucoup de soucis entre le morguier et moi. Quand j’ai pu déshabiller l’enfant, il était bandé de partout alors qu’il avait été opéré au dos. Il y avait une ouverture sur le côté, le bas du ventre et à l’intérieur de la cuisse, ce qui m’a choqué. » A confié l’oncle du défunt, Cyprien Mballa aux confrères de Cameroun tribune.
La famille a ensuite manifesté en barrant le bureau du Directeur de l’hôpital central avec la dépouille de leur proche. Si cette dernière soupçonne que la dépouille de leur enfant a subi un trafic d’organes, le Chirurgien qui s’est occupé du cas, le Dr Daniel Biwole affirme qu’aucun prélèvement d’organes n’a été fait sur le patient en question.
L’autopsie prévue dans quelques jours permettra de mettre fin à cette polémique.
Ariane Foguem
L’information d’un cas de choléra détecté à l’hôpital Central de Yaoundé circule sur la toile depuis le début de la semaine en cours. Sur les réseaux sociaux, on parle de la résurgence de l’épidémie de choléra. Le Pr Pierre Joseph Fouda, le directeur de l’hôpital suscité affirme qu’il n’en est rien du tout. Il l’a fait savoir hier, 20 mars 2019. « Nous ne sommes pas informés de l’existence de cas de choléra dans notre hôpital. Nous avons enregistré un cas de diarrhée profue hier (mardi Ndlr) et aussitôt, nous avons mis en quarantaine le temps de poser le diagnostic. Et à l’issue de toutes les investigations faites au laboratoire, les résultats n’ont rien révélé dans le sens du choléra », déclare-t-il dans le Pr Pierre Joseph Fouda dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroun tribune.
«Tout cas de diarrhée mérite un diagnostic en vue déterminer la cause. Les gens doivent intégrer dans leur esprit que toute diarrhée mérite un diagnostic en vue de déterminer la cause. Les gens doivent intégrer dans leur esprit que toute diarrhée profuse n’est pas synonyme de choléra. Ceci tant qu’il n’y a pas de preuve du vibrion cholérique dans les selles. Nous avons éliminé cette hypothèse à l’issue de l’examen effectué», poursuit le Directeur de l’hôpital Central de Yaoundé.
A l’hôpital de district de Biyem-Assi et à l’hôpital Jamot de Yaoundé, c’est la même chose. Dans ces deux formations sanitaires, il est dit qu’il n’y a aucun cas de choléra enregistré. Le Dr Georges Alain Etoundi Mballa, Directeur de Lutte contre la maladie, les épidémies au Ministère de la Santé publique affirme que toute l’étendue du territoire est surveillée. Il rappelle que c’est en mai 2018 qu’une épidémie de choléra a débuté dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord. D'après lui, de rares cas ont été par la suite observés dans la région du Centre. Et il y a eu des suspicions au Littoral.
« Mais depuis pratiquement décembre, nous n’avons plus enregistré des cas dans le Nord et l’Extrême-Nord. Il y a une semaine quatre cas suspects ont été confirmés dans le district de santé de Pitoa. En résumé, il faut savoir que la zone du Nord et de l’Extrême-Nord qui est frontalière avec le Nigéria sera toujours à risque. Parce que certains Etats du Nigéria sont en épidémie de choléra depuis un certain temps », explique-t-il.
Liliane N.