Interpellé le samedi 01er juin 2019 lors de la marche blanche des militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) à Yaoundé et écroué depuis le 04 juin à la prison principale de Yaoundé –Kondengui, Mamadou Mota a finalement été inculpé mardi 16 juillet 2019, soit un peu plus d’un mois après son arrestation. Le premier vice-président du MRC a été inculpé pour des faits de « révolution et rébellion en groupe », à en croire Olivier Bibou Nissack, le porte-parole du président du MRC, Maurice Kamto. Cet homme politique a été notifié des charges retenues contre lui par le juge d'instruction du Tribunal militaire de Yaoundé qui l’a également placé sous mandat de détention provisoire de 06 mois.
Le premier vice-président du Mrc devrait comparaître à nouveau vendredi 19 juillet prochain pour «interrogatoire». Ce parti politique de l’opposition qui revendique la victoire de la dernière élection présidentielle, juge la décision du tribunal militaire « arbitraire » et rapporte que Mamadou Mota est rentré au pénitencier « le sourire aux lèvres, serein et le verbe haut ». Le premier vice-président du Mrc hérite du même sort que les autres cadres et membres de son parti. Notamment le président du MRC Maurice Kamto, Albert Nzongang, Me Michèle Ndoki, Christian Penda Ekoka, Alain Fogué, Célestin Djamen, Gaston Serval Abe (Valsero), Paul Éric Kingué, tous écroués à la prison centrale de Yaoundé.
Le 2 juin dernier, cet homme politique depuis le fond de sa cellule avait adressé une correspondance au peuple Camerounais, dans laquelle il a affirmé ne rien regretter et surtout demeure fier d’avoir manifesté pour les « abus » et « multiples arrestations » commises par le régime en place.
Marie MGUE