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C’est la quintessence de la correspondance que l’ancien directeur de campagne du professeur Maurice Kamto a rédigé ce jeudi et, qu’il a adressé à la justice camerounaise.

 

L’homme qui, au cours de la campagne présidentielle d’octobre 2018, n’a pas manqué de proclamer les résultats avant la Cour constitutionnelle, qui est le seul organe habilité à le faire, celui qu’on présente comme président d’un parti politique et, qui a affirmé en modo vision que du temps qu’il était le maire de Djombe Penja, a usé de fraudes pour accorder la victoire au rassemblement démocratique du peuple camerounais, a, du fond de sa cellule de Kondengui, adressé un message à la justice camerounaise :

 

« Mon message à la justice camerounaise

Les beignets haricots m'ont ouvert le couloir de la mort

S’il y a un seul camerounais qui doute de la justice de son pays, c'est moi, Paul Eric Kingue... et vous savez pourquoi ! Voici une autre occasion qui vous est donnée de décrasser votre profession en perte de crédibilité...

Chers magistrats camerounais, vous avez laissé ministres, lobbys mafieux et autres nous juger en vos lieux et place par des ordres illégaux et imposteurs.

À titre d'exemple, tenez ceci : Le 26 janvier 2019, à 10h, je décide de prendre le petit déjeuner à Tchop yamo aux encablures de Tsinga...

J’y retrouve « Engelbert Lebon Datchoua» accompagné de mes camarades du mouvement patriotique pour un Cameroun nouveau (MPCN), parti dont je suis le président national.

Tous les quatre, avons mangé du bh (beignets haricot). Après ce petit-déjeuner, nous avons cheminé ensemble en direction de Bastos... jusqu'à ce que je fasse escale devant Dovv Bastos, pour attendre le web-journaliste Paul Chouta.

« Engelbert Lebon Datchoua » quant à lui, a poursuivi son chemin et a fait escale au Queens, (Vallée Bastos). Quelques minutes plus tard, je suis interpellé alors que je suis assis dans mon véhicule, accompagné de mes deux camarades du MPCN devant le Super marché Dovv Bastos. Au même moment, « Engelbert Lebon Datchoua » est à son tour happé au Queens.

Je comprends alors que, manger le beignet-haricot peut être fatal au Cameroun.

Seulement, là où la justice Camerounaise devient folle, c'est lorsque, nous sommes séparés, l'un, « Engelbert Lebon Datchoua » est poursuivi au Tribunal première Instance (TPI) où il risquait au plus, un an de prison dans le pire des cas. Et moi, je suis traduit au Tribunal militaire, qui, rappelons-le est une juridiction d'exception, où j'encoure la peine de mort.

Voilà deux cas similaires, où tous les deux avons mangé les beignets-haricot, arrêtés le même jour, bien loin du théâtre des manifestations, sont séparés par la même juridiction, pour le même fait.

Résultat des courses, l'un, Paul Eric Kingué dans le couloir de la mort, l'autre « Engelbert Lebon Datchoua », au sillage d'un simple châtiment.

Je me réjouis d'apprendre la libération *d'Engelbert Lebon Datchoua, pour « faits non établis » ....il méritait ça parce qu'en réalité, lui et moi n'avions rien fait de répréhensible ce 26 janvier 2019, si ce n'est avoir mangé les beignets-haricot.

Au risque d'être une justice de beignets-haricot. Libérez-moi comme lui....libérez...libérez !

Mes deux camarades du parti sont libérés à la police judiciaire, au motif qu'ils n'ont commis aucune infraction, alors que nous sommes partis de mon domicile ensemble, avons mangé ensemble, avons cheminé et été interpellés ensemble.

Dans cette affaire, la justice camerounaise, est donc face au dilemme Paul Éric Kingué ...le monde vous regarde pour savoir s'il y a du deux poids deux mesures.

« Engelbert Lebon Datchoua » est un cadre du MRC qui croit au changement radical du Cameroun comme moi. Nos positions politiques ne peuvent cependant pas servir de prétexte pour nous arracher la liberté.

Je suis particulièrement ivre de l'engagement pour le changement radical. J’y laisserai sans doute ma vie mais de grâce, habillez vos grossièretés. Attendez au moins que je pose des actes répréhensibles par la loi avant de me tuer.

Les beignets-haricots ne peuvent nullement vous servir de prétexte pour assouvir votre crime contre ma personne, ce serait lâche...trop lâche même ! Le Cameroun est un héritage commun. Vous ne le laisserez pas confisquer par des parvenus que nul n'a vu venir.

Si « Engelbert Lebon Datchoua » est acquitté qu'attendez-vous pour me libérer ? sauf à vouloir montrer au monde entier que mon seul nom fait peur à ces parvenus dont le seul fait d'arme est de bénéficier du décret du créateur.

Si mon nom ne vous fait pas peur, alors libérez moi comme vous avez libéré Engelbert Lebon Datchoua, car ensemble nous avons été ce jour-là, ensemble nous avons mangé les beignets-haricot, ensemble nous avons cheminé, ensemble nous avons été arrêtés.

Pour terminer, nulle part au monde on ne doit incarcérer le politicien dans l'exercice de sa fonction ....je l'ai dit dans d'autres tribunes, manifester est un droit constitutionnel. 

Vous prenez sur vous de vous mettre la communauté internationale à dos. Bien que n’ayant pas manifesté, je reste solidaire de la lutte pour le changement engagé par notre alliance.

Nous en sortirons vainqueurs et ça ne prendra plus du temps. En attendant, 159 plaintes individuelles sont en route pour l’ONU et croyez-moi, je ne doute pas un seul instant, que mon pays sera condamné 159 fois, inscrivant ainsi son nom dans le livre des records Guinness comme étant le pays au monde le plus poursuivi par ses citoyens. Revenez vite à la raison avant qu'il ne soit tard.

Ma seule expérience de " Ngata man" me commandait d'attirer votre attention sur cette dérive qui coûtera très bientôt à notre trésor public, des milliers de milliards de FCFA du contribuable Camerounais.

Vous n'avez déjà pas encore payé mes 6 milliards, j'ai peur que ces milliers de milliards qui arrivent en courant vous coulent parce que, croyez-moi, aucune négociation ne sera plus possible. J’ai pris par la présente, le peuple Camerounais à témoin en ma qualité du plus gradé des " Ngata men "

 

Paul Éric Kingué depuis le "Hilton" de Kondengui

Published in Politique






Sunday, 05 June 2022 11:01