Le chauffeur de profession a été arrêté en possession d’une carte d’identité militaire qu’il utilisait pour arnaquer des candidats aux concours d’entrer dans l’armée ainsi qu’à la Fonction Publique. Il aurait encaissé plusieurs dizaines de millions ces derniers temps pour les concours en cours.
La Gendarmerie Nationale a annoncée l’interpellation le 7 septembre dernier, d’un individu qui se faisait passer pour un Adjudant-Chef chargé de recouvrer l'argent pour le recrutement au sein des Forces de Défense et de Sécurité ainsi qu'à la Fonction Publique.
Le suspect a été arrêté au lieu-dit « Pont de la gare » à Yaoundé après une enquête ouverte par la Brigade de Gendarmerie de Nlongkak suite à de nombreuses plaintes et dénonciations d’arnaques par ce dernier.
La perquisition de son domicile a permis de saisir une importante quantité de documents, notamment des centaines de récépissés du dernier concours pour le recrutement au sein des Forces de Défense, une Carte d'identité Militaire en son nom, de nombreux diplômes militaires, des actes de naissance, ainsi que de nombreux effets militaires.
Interrogé, le suspect qui serait un chauffeur de profession est passé aux aveux. Il a affirmé extorquer entre 300.000 et 1.000.000 de francs CFA par candidat. Il aurait déjà encaissé plusieurs dizaines de millions ces derniers temps, pour les concours en cours.
Il a par ailleurs déclaré être un recru révoqué en 2014. La Gendarmerie Nationale en appelle à la vigilance et au bon sens des populations et les invite à se rendre dans les services publics compétents pour toutes les diligences et formalités administratives souhaitées.
Ariane Foguem
Pendant cette période marquée par le lancement et la tenue de plusieurs concours administratifs et d’entrée dans les grandes écoles, des jeunes gens munis de leurs ordinateurs ont pris leur quartier auprès des secrétariats bureautiques de la ville de Garoua. Objectif, offrir leur service aux candidats, mais surtout se faire quelques sous afin de joindre les deux bouts pendant ce temps.
L’introduction du système numérique d’inscription des candidats aux concours administratifs et d’entrée dans les grandes écoles a donné raison à certains jeunes de la ville de Garoua, région du Nord Cameroun, qui en ont fait une aubaine. Stéphane Yanda, étudiant, est engagé dans ce métier quatre ans: « le gouvernement a modernisé les choses. Quand on avait lancé le concours de la police en 2015, je me suis dit qu’il faut que je vienne m’installer pour pointer de l’argent. Par jour je peux m’en sortir avec 3000, 5000 voire 10.000 FCFA ».
Installés sous des parasols dans le voisinage de plusieurs secrétariats bureautiques, non loin de la délégation régionale des postes et télécommunication du Nord, ces jeunes offrent leur service aux candidats qui se succèdent à tour de rôle à la quête d’une inscription en ligne : « après avoir versé le mandat à la banque, le candidat vient avec le reçu de payement et sa carte d’identité nationale et je l’inscrit. J’ai en moyenne 20 à 30 candidats par jour », nous dit une fois de plus Stéphane Yanda.
Une activité qui requiert des compétences particulières dans le domaine de l’informatique et qui connaît parfois des difficultés selon les dires de Lazare Abate: « si tu ne maitrise l’informatique tu ne peux pas faire ce travail. Si tu fais une petite erreur sur la fiche d’inscription d’un candidat, c’est grave. La difficulté la plus rentrée se trouve au niveau des perturbations sur le réseau ».
La satisfaction des usagers
Plusieurs usagers trouvent ce travail salutaire surtout pour ceux qui constituent pour la première fois un dossier. C’est le cas d’Abraham Ngandaf : « je suis bien accueilli par ces gens. Comme je n’ai pas d’ordinateur je suis obligé de venir me faire inscrire auprès d’eux. Ils sont très utiles. Je n’ai jamais fait le concours, je ne savais pas comment est-ce que ça marche. Le seul souci c’est le long moment d’attente. Parfois il y a les gens et on est obligé de faire un rang. Parfois le réseau est perturbé ce qui fait qu’on attende longtemps avant que ça valide ».
A Garoua, l’enregistrement en ligne reste donc très sollicité en cette période marquée par l’ouverture de plusieurs concours administrative et d’entrée dans les grandes écoles.
Innocent D H