Au lieu de 641 recrues attendus, ils ont été 634 à répondre présents à l’appel. Ils ont reçu le mercredi 13 février 2019, leurs premières tenues pour la formation individuelle intense, au cours d’une cérémonie suivie par leurs parents et proches, sous le froid glacial du petit matin et le soleil ardent de l’après-midi. Homme comme femme, tous avaient le crâne épuré de toute chevelure à l’entrée, comme l’exige les règles d’entrée pour la formation. Ils ont aussi reçu leurs équipements de survie composés de tenue, sacs de couchage, seaux, rangers, etc.
Sur place, tout a été préparé pour ces candidats. Seule la pièce d’identité était obligatoire. Les recrues mal chaussées ont été rappelées à l’ordre. Les retardataires se sont vus remonter les bretelles. Il y avait également dans les rangs, quelques égarés aussi. Certains ont confondu les centres. Au lieu de Maroua, l’un s’est retrouvé à Obala, tandis qu’un autre était attendu en provenance de Limbe. A l’intérieur, le processus d’identification en lui seul était une formation. Interdit de rire des blagues des chefs ou de traîner des pieds. Là, de futurs soldats étaient en gestation.
Hongbo Ndong Etienne Anicet le chef de bataillon, commandant du Centre d’instruction de la Garde présidentielle a indiqué dans une interview accordée au quotidien gouvernemental Cameroon tribune, que la formation de ces recrues sera complète au bout de 11 mois. Pour ce qui est de la suite, il a indiqué « ils commenceront par la formation commune de base. Elle leur donnera tous les rudiments d’un combattant individuel. Suivra le complément de la formation commune de base où ils vont manœuvrer en association de deux combattants. C’est à l’issue de cela qu’ils feront la marche de 400 kilomètres. Cette étape sera aussi éliminatoire. Ceux qui ne parviendront pas à l’achever seront purement et simplement radiés. Bien entendu, les cas de mauvais comportement seront aussi radiés ».
Il faut noter que dès leur arrivée les recrues sont passées également par la case dépollution. « Cette étape consiste à enlever de manière externe tout ce que les candidats peuvent avoir sur eux. Cet atelier avait été mis sur pied parce que lors du recrutement 2014 il y avait une épidémie de choléra. Ils vont ensuite intégrer le circuit médical où nous prenons certains paramètres et effectuons des examens classiques », a expliqué le colonel Dr Epanya Endale Fanny, chef du centre médical militaire de la GP, dans les colonnes de Cameroon tribune.
Liliane N.