Le démantèlement de cette clinique a été possible grâce à des dénonciations faites à la Brigade de la gendarmerie de Nlongkak.
Les faits remontent à la journée du 18 juin dernier, cependant c’est hier que la gendarmerie nationale a rendu public l’information via sa page Facebook. Une clinique exerçant clandestinement au lieudit Etoa-Meki à Yaoundé, a été démantelée par les éléments de la Brigade de la gendarmerie de Nlongkak. Cette clinique non seulement était clandestine, mais, s’était spécialisée dans les interruptions volontaires de grossesse (IVG).
D’ailleurs, le jour du démantèlement, les éléments de la Brigade de la gendarmerie de Nlongkak ont surpris le pratiquant en pleine action. Il pratiquait alors une IVG sur une jeune fille âgée de 19 ans enceinte de deux mois.
Des informations obtenues de l’exploitation du pratiquant, la Brigade de la gendarmerie de Nlongkak a appris que le coût des avortements pratiqués variait entre 10.000 et 50.000 F CFA en fonction de la durée de la grossesse.
«Le suspect, âgé de 45 ans et ses deux assistants qui exerçaient sans aucune qualification dans un local insalubre ont été interpelés, le matériel et les médicaments d'origine douteuse saisis. Sur ordre du Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance (TPI) de Yaoundé Centre Administratif, ladite clinique a été fermée. L’enquête ouverte à la Brigade de Gendarmerie de Nlongkak», peut-on lire dans la publication de la gendarmerie nationale.
Il convient de noter que selon les professionnels de la santé, les IVG généralement pratiquées dans des conditions inadéquates, sont le plus souvent les causes des stérilités et des décès maternels. D’ailleurs, une étude révèle que 30% des décès maternels sont dus aux avortements clandestins. Le confrère Echos Santé dans une de ses publications indiquait que «le protocole de Maputo, adopté sous l’égide de l’Union africaine en 2003 et ratifié par le Cameroun en 2009, autorise « l’avortement médicalisé, en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus ».
Liliane N.