On n’est qu’aux premières heures de l’été dans les zones tempérées que les répercutions de l’ardeur de la chaleur se font déjà ressentir au sein de la population. Des mesures particulières sont prises dans toutes l’Europe pour accompagner les citoyens au cours de cette période délicate pour plusieurs. L'année 2019 s'annonce comme l'une des plus chaudes jamais enregistrées dans le monde. Et si l’on s’en tient aux annonces faites ce matin par l’OMM la période quinquennale 2015-2019 est en passe de battre tous les records de chaleur depuis les premiers relevés scientifiques à la fin du XIXe siècle. Une hausse de chaleur qui s’étend sur l’ensemble du globe.
Très vite, un doigt accusateur est pointé sur les pays industrialisés qui continuent de détruire la couche d’ozone par la pollution. Il est évident, nous pouvons attribuer avec certitude au changement climatique, l'origine de la canicule qui frappe l'Europe. Il faut dire que cette vague de chaleur «correspond parfaitement» aussi aux phénomènes extrêmes liés à l'impact des émissions des gaz à effet de serre, a précisé l'agence des Nations unies. « Les vagues de chaleur vont devenir plus intenses, plus longues, plus extrêmes, elles commenceront plus tôt et finiront plus tard », a annoncé Clare Nullis, porte-parole de l'OMM, lors d'un point de presse donnée ce jour à Genève.
« Nous ne sommes qu'à la fin juin, et il semble que la Terre est en passe de connaître les cinq années les plus chaudes jamais répertoriées, de 2015 à 2019 compris », a-t-elle dit. De janvier à mai, 2019 se classe pour l'instant comme la troisième année la plus chaude jamais enregistrée. L'année 2016, marquée par le phénomène El Niño dans l'océan Pacifique, reste l'année la plus chaude.
En France, quatre départements de la vallée du Rhône ont été classés en vigilance rouge ce vendredi par Météo-France, une situation inédite pour l'Hexagone. Dans ce pays, ils sont de plus en plus nombreux à craindre pour leur santé. Car il faut le reconnaître, la canicule vient avec un certains nombre de malaises dus aux rayonnements solaires qui déshydrate excessivement et qui affaiblissent grandement le corps. La canicule de cette année inquiète. Selon un sondage Odoxa-Dentsu-Le Figaro-FranceInfo mené via Internet auprès de 1000 Français les 26 et 27 juin, près d’un sur deux (48 %) a peur pour sa santé ou celle de ses proches. « Comme toujours, on ne s’inquiète pas tant pour soi que pour ses proches », note Gaël Sliman, président d’Odoxa.
Stéphane NZESSEU