L'on note un cumul des débarquements portés à 46.889,70 tonnes en 2019 contre 51.477,60 tonnes en mars 2018. Soit une régression de 8,99% en valeur relative. Un tel cumul justifié par le fait que la seule année 2019, la baisse est de l'ordre 4.627,90 tonnes en mois de mars comparativement à la même période de l'année dernière. Cependant, qu'est-ce qui peut expliquer pareille chute des débarquements de la pêche au Sénégal ?
Les causes de la chute
La baisse des débarquements est essentiellement occasionnée par la pêche dite artisanale. Cette forme de pêche a provoqué un cumul qui est passé de 33.848,60 tonnes durant le mois de mars 2018 à 29.483,70 tonnes un an plus tard, soit un repli de l'ordre de 4.364,90 tonnes en valeur absolue.
Pour le volet industriel, la pêche a faiblement impacté sur la chute des débarquements avec une réduction de 263 tonnes. Et les réalisations se sont vues connaître une évolution de 17.629 tonnes en mars 2018, à 17.366 tonnes en mars 2019.
Le DPM enregistre ainsi une faible variation mensuelle de la baisse des débarquements qui est de 1,60%, marquée par des débarquements qui ont évolué de 47.615,60 tonnes en février 2019, à 46.849,70% tonnes un mois après.
Innocent D H
L’aliment longtemps considéré comme un produit de luxe est maintenant à la portée de tous les paniers.
De 2011 à 2018, on note une réduction de 400% du prix des crevettes au Cameroun. Le Dr Taïga Ministre de l’Elevage, des Pêches et de l’industrie animale (MINEPIA) a indiqué que les raisons qui justifient cet état de choses sont les multiples actions entreprises par le gouvernement. Lesdites actions sont un meilleur contrôle de la façade maritime. Cela a permis de lutter contre la pêche et l’exportation frauduleuses des crevettes camerounaises par des étrangers. A cela il faut ajouter la réduction des pertes post-capture grâce à la construction des unités de production de glace qui permettent de conserver les crevettes.
De sources officielles, on apprend que la Mission de développement de la pêche (Midepecam) ambitionne au cours de cette année, de finaliser la construction à Idenau, dans la région du Sud-Ouest du pays, d’une unité de production de glace, afin de développer un pôle de pêche dans la zone de Bakassi, réputée très riche en ressources halieutiques. L’objectif est de pouvoir renforcer la conservation des produits de la pêche. Il est aussi question de rendre les gambas de Bakassi disponibles sur le marché local, mais aussi d’en exporter vers des pays étrangers.
Au cours de cette année, cette structure va renforcer l’outil de production. Il s’agit en fait de la principale résolution du dernier conseil d’administration de la Mission de développement de la pêche artisanale maritime, tenu le 18 janvier 2018 à Yaoundé. C’est ainsi qu’une unité de production de glace d’une capacité de 2,5 tonnes est en construction à Idenau, dans la région du Sud-Ouest. Elle vient renforcer celles qui existent déjà dans la zone, dont celle de Limbe. L’importation et la vente du matériel de pêche va également connaitre un bond. D’un montant de 540 millions de FCFA pour cet exercice, le budget de la Midepecam devrait, à long terme, contribuer à l’amélioration des conditions de vie des pêcheurs. L’objectif à long terme, rapportait Cameroon Tribune édition du vendredi 19 janvier 2018, est de faire du label Cameroun une référence dans les pays de l’Union européenne et du Golfe de Guinée.
«Le programme de performance montre qu’il y a trois actions principales: la lutte contre les pertes postcaptures; la modernisation des méthodes et des moyens de capture et l’amélioration du niveau de vie des pêcheurs en les dotant d’un matériel de pêche de qualité et de la glace pour la conservation de leurs produits», a indiqué Dr Tambi Sammy Ako, directeur de la Midepecam, dans les colonnes du journal. Notons que la production annuelle des crevettes au Cameroun tourne autour de 500 tonnes. Le programme de performance 2018-2020 de la Midepecam a également été adopté au cours de ce conseil d’administration présidé par Dr Taïga, ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales.
A titre de rappel il faut savoir que le Cameroun dispose de 360 km de côte et de nombreux cours d’eau.
Liliane N.