Les autorités à l’occurrence du Ministre de l’Administration territoriale affirment que le bilan de cette opération est positif.
Rendu à ce jour, l’opération de distribution de denrées alimentaires et de produits de première nécessité aux victimes de la crise anglophone, comptabilise déjà 14 mois de travail non-stop sur le terrain. C’est une affirmation de Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale (Minat). Pour parler en bref du bilan de cette opération, qui se fait dans le cadre du Plan d’assistance humanitaire d’urgence, de façon circonscrite, à Bafoussam dans la région de l’Ouest où on retrouve des déplacés, 4500 familles ont été assistées. A Bamenda dans la région du Nord-Ouest, près de 3000 déplacés ont reçu des matelas, des couvertures, des denrées alimentaires. Ces denrées étaient composées de riz, de farine, du sucre, d'Huile, des conserves, etc…sans oublier des kits sanitaires.
Approché par la presse pour avoir le ressenti des populations bénéficiaires de ces dons, Paul Atanga Nji en sa posture d’autorité en charge de la conduite de l’opération déclare en ce qui concerne les deux villes suscitées : « On a pu témoigner un engouement certain. A chaque fois, des familles ont été servies dans un premier temps mais la demande était forte. Nous étions obligés de repartir au magasin du Minat pour servir des déplacés jusqu'à pratiquement minuit. Ces populations déplacées m'ont demandé de transmettre au chef de l'Etat leur profonde gratitude pour ce don. C'est un plan qui se déroule normalement ».
Pour dresser le bilan de l’opération dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, le Ministère de l’Administration territoriale revendique respectivement six et sept départements touchés, à ce jour. « Nous avons déjà distribué plus de 100 000 matelas, 150 000 couvertures et des centaines de tonnes de denrées alimentaires à 150 000 familles destinataires de l'aide du président de la République. Dans certaines localités, nous avons remis du matériel pour reconstruire des maisons, des engrais pour la reprise des activités agricoles. Par ailleurs, nous sommes encore dans la phase d'assistance mais le président de la République songe déjà à la deuxième phase qui sera dédiée au développement. Celle-ci permettra à tout un chacun de s’autogérer », indique Paul Atanga Nji.
Liliane N.
La cérémonie de rétrocession s’est déroulée ce 13 Juin, à l’esplanade de l’Hôtel de ville de Yaoundé. Cérémonie au cours de laquelle, le ministre de l’Administration Territoriale Paul Atanga Nji qui avait à ses côtés, de nombreuses autres personnalités, a présenté le convoi de 54 camions destinés aux sinistrés.
En prononçant son allocution de circonstance, le membre du gouvernement a relevé que Le Président de la République a mis des moyens importants, afin que soit assuré un soutien constant et permanent aux populations déplacées internes venues de ces régions. C’est ainsi que Le Minat a été doté d'un budget de 12.716.500.000 de FCFA, destiné au Plan d'Assistance Humanitaire d'Urgence. Une somme qui va permettre au gouvernement camerounais d’apporter des solutions face aux différents problèmes auxquels sont confrontés les déplacés et les réfugiés.
Paul Atanga Nji a insisté sur le fait que ce lourd convoi, est une grande première, depuis que ces populations bénéficient du soutien présidentiel. Selon lui, « le Président Paul Biya se soucie du bien être de ses concitoyens. Les souffrances dans le Nord Ouest et du Sud Ouest préoccupent le Chef de l'État. Nous nous occupons de cette distribution depuis un an, mais c'est la toute première fois que nous avons un convoi de 54 camions qui vont se déployer dans les régions dans lesquelles sévit la crise… ».
Le gouvernement accompagné dans son action
Pendant la cérémonie de ce 13 Juin, la présence de l’ambassadeur de l'Union Européenne Hans-Peter Schadek, n’est pas passée inaperçue. Cet organisme comme de nombreux autres partenaires du Cameroun, se tient aux cotés des membres du gouvernement afin d’apporter cette aide dont a tant besoin les victimes des terroristes qui, sans la présence et la bravoure des forces de maintien de l’ordre, auraient fait leur nid dans ces deux régions.
En réponse au discours de Paul Atanga Nji, Hans-Peter Schadek a précisé que l’Union Européenne « veille à la gestion des programmes et des projets de l'aide extérieure de la Commission Européenne ».
Critère de sélection très pointu
C’est un point sur lequel le ministre de l’Administration Territoriale est revenu avec insistance. Pour bénéficier de ces dons, les déplacés et réfugiés internes sont au préalable recensés avant la prise en charge : « Même si nous pensons que le pire est derrière nous, on peut dire que le travail n’est pas fini. Lors d’un reportage réalisé par la CRTV il y’a quelques jours, vous avez pu vous rendre compte qu’il y'avait près de 8000 personnes au stade de Buea mais, les vivres qui ont été recensés ne pouvaient nourrir que 4500 personnes. Il est donc important d’être très pointilleux lors de la distribution. D’ailleurs, celle-ci sera assurée par les forces de sécurité qui vont en outre le convoyer à bon port… ».
Le Plan d'Assistance Humanitaire d'Urgence a été mis sur pied par le Chef de l'État avec plusieurs domaines d'intervention : logement - agriculture – élevage – alimentation – éducation - santé, - octroie de l’état civil sans oublier l’approvisionnement en eau potable.
Nicole Ricci Minyem
En faisant le point des différentes actions déjà menées dans le cadre des activités relatives au Plan d’assistance humanitaire d’urgence, Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale (Minat) a indiqué que 9 mois après la mise en place, de cette opération de solidarité, pas moins de 75 000 familles ont déjà bénéficié des appuis divers. En présence des partenaires internationaux conduits par S.E Allegria Maria Del Pilar Baiocchi Coordonnateur résident du Système des Nations unies au Cameroun, le Minat a indiqué qu’à l’heure actuelle, il est question après la forte adhésion populaire rencontrée par cette initiative du Chef de l’Etat, de mettre en place un chronogramme de travail avec les collaborateurs de notre pays.
« Les partenaires sont venus. Nous avons discuté. Nous allons nous déployer sur le terrain. Il y a des centres qui vont être créés dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest et nous avons expliqué leur fonctionnement. Nous avons le Plan d’assistance humanitaire avec un centre de coordination, mais nous travaillons également en synergie avec le Comité de désarmement, de démobilisation et de réintégration. La rencontre de ce jour a regroupé de nombreux chefs de missions diplomatiques autour de la coordination du Système des Nations unies au Cameroun. Il s’agit là d’une façon d’encourager cette initiative du Président de la République. Dans les jours à venir, nous allons nous déployer sur le terrain avec les partenaires et nous allons définir un cadre de travail », a déclaré Paul Atanga Nji.
S.E Allegria Maria Del Pilar Baiocchi a pour sa part reconnu que la responsabilité de de la protection de la population revient au gouvernement. Et que l’action humanitaire internationale ne vient qu’accompagner les initiatives des autorités nationales.
« La rencontre visait à mettre sur pied un système de coordination que nous voulons établir avec le gouvernement. La responsabilité de la protection de la population revient au gouvernement, tandis que l’action humanitaire vient en appui à ce que font les pouvoirs publics camerounais. Il faut mieux se coordonner. Nous avons parlé des actions à mener sur le terrain, non seulement dans la région de l’Extrême-Nord, mais particulièrement dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Nous avons discuté de la coordination tant au niveau central que sur le terrain à Buea et Bamenda où nous avons des équipes. Il s’agit donc de réfléchir à la façon d’aider ces populations qui souffrent. L’efficacité de notre action est notre objectif commun », a-t-elle déclaré.