Trois institutions squattent désormais dans les locaux du palais des Congrès. Dès ce mercredi, l’Assemblée Nationale vient retrouver le Sénat dans les locaux du palais des Congrès sur les sommets du mont Komnyada. Une situation inédite. Dès ce mercredi ils sont trois, le Sénat, l’Assemblée nationale et le Conseil Constitutionnel. Des économies en perspectives.
Pour la première fois dans l’histoire du Cameroun, les trois institutions garantes de la démocratie vont se côtoyer et exercer côte à côte. Le Sénat, l’Assemblée nationale et le Conseil Constitutionnel. Pour des raisons logistiques, chacune de ces institutions n’a pas ou plus de siège pour le moment. A l’exception de l’Assemblée nationale qui a décidé de quitter son palais de verre pour des raisons de réfections, les deux autres n’ont jamais connu d’autres sites de locations que le palais des Congrès de Yaoundé. Une promiscuité qui a des inconvénients certes, mais beaucoup d’avantages.
Les inconvénients, ce sont d’abord la disponibilité de bureaux suffisants pour les différents services des différentes administrations de ces institutions. Aussi, il faut reconnaître que chaque département a une culture de vie, comme une culture d’entreprise, propre au rythme des activités. Tenez, l’Assemblée nationale en dehors des sessions à de nombreuses activités.
Non seulement avec des partenaires locaux, mais aussi avec des parlements d’autres pays ou d’autres organisations internationales. Et il est récurent que le président de la Chambre basse et se collaborateurs puissent recevoir dans de bonnes conditions ces partenaires. Ces raisons et d’autres témoignent de ce que ces institutions dans un tel cadre sont à l’étroit.
Mais pour le contribuable camerounais, en considérant la période de crise, et ajouté au train de vie pharaonique de l’Etat, on s’imagine que ça va faire de grosses économies pour les caisses de l’Etat. Les charges induites par la propriété d’un immeuble siège vont être économisées. L’étroitesse de l’espace disponible va obliger les gestionnaires à choisir les services les plus importants pour leur attribuer des bureaux.
Ce qui pourrait éventuellement donner lieu à une optimisation de l’utilisation du personnel, voir des ressources de l’institution en question. Les charges de maintenance des locaux étant déjà contenu dans le budget de la direction du Palais des Congrès, on pourra voir les budgets de fonctionnement de ces institutions revenir à la baisse.
Une somme d’argent qui qui pourrait soutenir le trésor national et être réorienté vers des projets plus importants pour le développement de la nation. Ce ne sont que des conjectures…
Stéphane NZESSEU
En sa qualité de Directeur général du Palais des congrès, Christophe Mien Zok rassure sur la solidité du Palais des congrès.
C’est tout un communiqué que Christophe Mien Zok a fait pour indiquer que le Palais des congrès de Yaoundé, ne peut pas s’effondrer. Même s’il y a un risque d’effondrement d’un versant de la colline du Mont Nkol-Nyada, le Directeur général (Dg) du Palais des congrès se veut rassurant sur la solidité de l’infrastructure construite depuis 1982.
“Faisant suite à des informations alarmantes relayées par certains Médias relatives à un « risque d’effondrement du Palais des Congrès de Yaoundé », le Directeur Général a l’honneur de rassurer l’opinion publique nationale et internationale sur la solidité, la fonctionnalité et la sécurité de l’infrastructure qui a su résister, depuis 1982 jusqu’à nos jours, à l’usure du temps, des intempéries et des agressions naturelles”, a écrit le Dg du Palais des congrès de Yaoundé.
Christophe Mien Zok ne nie pas l‘impact négatif qu’une activité humaine qui se déroule au tour du Mont peut avoir sur le Palais des congrès. Aussi, il précise dans le communiqué parvenu à notre rédaction, qu’une suspension de cette activité a été décidée par les autorités.
“Par une correspondance datée du 02 Avril 2020, le Délégué Régional du Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable a saisi le Gouverneur de la Région du Centre au sujet d’un « risque d’effondrement de la colline de NKOL-NYADA derrière le Palais des Congrès ». Suite à cette alerte, le 1er Adjoint préfectoral du MFOUNDI a conduit une délégation mixte sur le site le 29 Avril 2020, composée de représentants des Administrations concernées, à l’effet de s’enquérir de la situation et de prendre toutes les mesures conservatoires en vue de la sécurisation du site et de la protection des riverains. Ladite descente a permis de faire les constats ci-après : l’existence de nombreux chantiers de constructions; l’exploitation d’une carrière avec utilisation de la dynamite ; activité qui pourrait avoir à long terme un impact sur la colline et par conséquent les fondations du Palais des Congrès de Yaoundé ; la présence en contrebas de la colline de riverains, exposés aux risques d’éboulement. À l’issue de cette descente, les premières mesures suivantes ont été prescrites : la suspension des travaux de construction et l’arrêt de toute activité de carrière sur le site de NKOL-NYADA. Dans la foulée, une étude d’impact environnemental a été commandée afin de faire des propositions sur la préservation durable de ce site”, explique le Dg du palais des congrès.
Christophe Mien Zok indique qu’en attendant d’avoir les conclusions de l’audit, il reste formel sur le fait que le Palais des congrès ne présente aucun risque d’effondrement.
Liliane N.