Le président Paul Biya a signé le 05 mai 2021, une série de trois décrets révoquant des magistrats de leurs fonctions. Ceux-ci écopent ainsi d'une lourde sanction de la part du premier magistrat camerounais pour absentéisme dans l'exercice de leurs fonctions.
Trois magistrats viennent d'être révoqués par le Président Paul Biya. Il s’agit de « Monsieur Meke Landry Martial (Mle 588 609-J), magistrat de deuxième grade qui est pour compter du 30 septembre 2019, date de son abandon de poste, révoqué du corps de la Magistrature, avec suspension des droits à pension », peut-on y lire dans le 1er décret signé du premier magistrat camerounais.
Selon le deuxième décret, « Madame Njuzy Laura Anyijap (Mle 655 256-R), magistrat de 1er garde, est pour compter du 5 avril 2019, date de son abandon de poste, révoquée du corps de la Magistrature, sans droits à pension. Sans droits à pension ».
Dans le dernier décret, le Président de la République décide, « Madame Ngakono Ntonga Thérèse Gabrielle (Mle 655 344-Z), magistrat de 1er grade, est pour compter du 25 juillet 2016, date de son abandon de poste, révoquée du corps de la Magistrature, sans droits à pension ».
Ce n’est pas la première fois que de telles sanctions soient appliquées aux magistrats par le Chef de l'Etat. L'on se rappelle que le juge à la Cour d’appel du Nord-Ouest, Chi Valentine Bumah, a été révoqué de ses fonctions sur décret numéro 2020/398 du 27 juillet 2020, pour abandon de poste depuis le 15 juillet 2019.
Innocent D H
Paul Biya le Président de la République a demandé aux magistrats de s’engager pour une justice crédible.
Comme annoncé, le Chef de l’Etat Paul Biya a présidé ce lundi 10 août 2020, la réunion du Conseil supérieur de la magistrature au Palais de l’Unité. Cette réunion a connu la participation des 16 membres qui composent le Conseil. Dans son allocution d’ouverture de cette session, le Président a fait remarquer qu’elle se tient dans un contexte marqué par l’intégration, dans le Corps Judiciaire, des Auditeurs de Justice de la Section Common Law, récemment créée à l’Ecole nationale d’administration et de la magistrature. Tout en félicitant les membres promus et nouvellement nommés au Conseil supérieur de la magistrature, le Chef de l’Etat a plaidé pour une justice crédible, fidèle à ses principes.
Retrouvez ci-dessous l’allocution du Chef de l’Etat
Monsieur le Ministre d’État, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Vice-Président du Conseil Supérieur de la Magistrature,
Mesdames et Messieurs les Membres du Conseil Supérieur de la Magistrature,
Je vous souhaite la bienvenue en ce lieu à l’occasion de la tenue, ce jour, de la session du Conseil Supérieur de la Magistrature de l’année 2020.
Celle-ci se tient au lendemain d’un profond renouvellement de cette institution qui a consacré l’entrée, en son sein, de nouveaux Membres Titulaires et Suppléants, ainsi que d’un nouveau Secrétaire.
La présente session est aussi marquée par l’intégration, dans le Corps Judiciaire, des Auditeurs de Justice de la Section Common Law, récemment créée à l’ENAM. Ceux-ci sont issus du recrutement spécial des personnels judiciaires anglophones afin d’appliquer, dans les ressorts des Cours d’Appel du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, cette innovation juridique.
J’adresse aux uns et aux autres mes vives félicitations.
Mesdames, Messieurs les Membres du Conseil Supérieur de la Magistrature, Vous êtes appelés, par vos avis et propositions, à assister le Président de la République, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, dans l’exercice de sa mission constitutionnelle de garant de l’indépendance du pouvoir judiciaire et du bon fonctionnement de cette institution de l’État. C’est un rôle capital.
Je vous demande de vous acquitter de votre mission avec finesse, objectivité et mesure. Les termes du serment que certains vont prêter devront être, pour vous, source d’inspiration et d’engagement au service d’une justice crédible, fidèle à ses principes, disposant d’un personnel compétent, et appréciée de nos concitoyens.
En souhaitant plein succès à nos travaux, je déclare ouverte la session du Conseil Supérieur de la Magistrature du 10 août 2020.
Je vous remercie.
Liliane N.