Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce, et Gabriel Dodo Ndoke, ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique, étaient à Douala le 13 mars 2019 pour une visite de travail dans la filière sidérurgie/métallurgie.
La délégation ministérielle était plus précisément dans les unités de production des trois principales aciéries du pays: Prometal, Les Aciéries du Cameroun et Métafrique Steel. Une visite relative aux prescriptions du chef de l’Etat en matière de promotion du Made in Cameroun dans le secteur métallurgie, l’un des piliers de l’industrialisation du triangle national.
Le Mincommerce a ainsi rappelé la volonté du gouvernement de « limiter, voire stopper certains types d’importation », afin de ne plus être « tributaires des convulsions du marché international », rapporte Cameroon Tribune. Et à la suite des plaintes des acteurs du secteur qui disent être en surcapacité, il fallait donc pour le gouvernement s’assurer, que le trio leader de la filière (tubes, fils recuits, tôles d’acier), peut véritablement répondre à la demande en se penchant sur leur technicité, leur logistique, leur respect des normes.
Avant la descente proprement dite sur le terrain, apprend-on, les trois opérateurs ont présenté leurs chiffres globaux et les difficultés rencontrées dans leur activité lors d’une séance de travail. Ainsi, sur le plan local et sur une base annuelle, on peut noter que le taux de couverture de la capacité de production par rapport au besoin estimé est de 321% sur le segment tubes par exemple. Pour les tôles d’acier, on est aux alentours de 171%. Le taux pour le fil recuit s’élève quant à lui à 287%.
Conséquence, le fonctionnement de l’outil de production de façon globale se situe entre 30 et 50% de ses capacités. Un outil de production que les membres du gouvernement ont pu observer par eux-mêmes dans les unités et qui ont fait dire à Luc Magloire Mbarga Atangana: « Ce que nous avons vu aujourd’hui nous a édifiés sur la capacité de notre industrie à approvisionner notre marché. Ce qui se fait est largement suffisant. Les capacités installées sont au-delà des besoins ».
Il a énoncé sur la nécessité d’avoir une vision plus large et sur le long terme: « Il faut produire pour satisfaire la demande locale, Il faut produire pour exporter ». Surtout dans un contexte marqué par l’avènement de la Zone de libre-échange continentale dans quelques mois et son potentiel marché d’1,3 milliard de consommateurs.