Le champion du monde a communié dans la journée de ce lundi avec ses fans, mais davantage avec tous les jeunes qui le suivent sur ses plateformes digitales. Et le message qu’il souhaite transmettre est clair, l’espoir et le dévouement.
C’est la toute première réaction après son sacre. « Nous voilà. CHAMPION.
J’ai enfin pris la ceinture et ça va durer un moment. Ceci est plus qu'une ceinture, mais un symbole d'espoir et de dévouement. Cela montre jusqu'où vous pouvez aller si vous croyez en vous et peu importe jusqu'où vous êtes, peu importe le nombre d'obstacles que vous rencontrez le long de la route (et croyez-moi, ils peuvent être innombrables), vous pouvez les surmonter et atteindre votre objectif car la seule limite que vous avez c'est VOUS et rien d'autre.
Je tiens à vous remercier (fans, famille, etc ...) du fond du cœur pour m'avoir aidé à poursuivre ce rêve même quand je me sentais épuisé, de me motiver quand je me sentais fatigué et de me pousser quand j’étais coincé ... Nous sommes tous dans le même bateau et vous ne pouvez plus vous échapper. Merci à mon adversaire @stipemiocic d'être un grand champion, ça a été et ce sera toujours un honneur de partager un octogone avec vous. Merci aux acteurs dans les coulisses (@marquel_martin), à mes entraîneurs (@eric_xcmma, @dcblackkobra), pour tout le travail acharné et le sacrifice. Merci à mon équipe (@xcmma) et à tous mes coéquipiers. Et en dernier, mais pas des moindres, merci à mon frère @usman94kg. »
Stipe MIOCIC : "Je félicite Francis Ngannou pour sa victoire bien méritée"
Dans la même foulée, le challenger de Francis Ngannou, Stipe MIOCIC fait une sortie et félicite celui à qui il a remis la ceinture de champion du monde poids lourds MMA de la ligue UFC.
« Avant tout je vais bien. Je sais que l'automne n'était pas ma chute la plus gracieuse, mais j'étais inconscient, alors ça arrive.
A mon équipe merci Je sais que vous ressentez chaque perte autant que moi. On gagne en famille, on perd en famille. Les défaites ne sont pas amusantes, elles piquent toujours pendant un certain temps. Vous ne pouvez pas gagner tout le temps, et il est important de comprendre que perdre est tout autant une partie du sport (et de la vie) que de gagner. N'oubliez jamais que Dieu vous mettra toujours là où vous êtes censé être à ce moment précis.
Malheureusement, je me suis écarté du plan de jeu. Je me sentais bien d'entrée, dans le second tour, j'ai constaté que les choses ne se passaient pas comme prévu. Il devenait très enthousiaste, mais moi je suis arrivé trop zélé et non protégé. Je n'étais pas dans une bonne posture pour prendre les coups. Il a vu l'ouverture, et a fait ce que n'importe quel grand combattant aurait fait. C'était mon erreur, et je l'accepte, ça ne se reproduira plus. Enfin, j'aimerais féliciter @francisngannou et son équipe pour une victoire bien méritée. Samedi soir c'était ta nuit, profite de ta victoire. Pour l'instant, je vais profiter du temps de repos, passer du temps avec ma famille, et accueillir notre fils dans le monde cet été... Dieu vous bénisse. »
Anthony PLA, « l’exploit de Ngannou est énorme et exceptionnel »
Stéphane NZESSEU
Le « meilleur ami » de Martin Camus Mimb est décidément un passionné du Cameroun. Après ses exploits durant le CHAN, il prend la parole pour saluer la prouesse de Francis Ngannou. Et comme c’est souvent le cas, il revendique d’avoir été presque le seul avant-gardiste, le premier à avoir repérer Francis Ngannou, qu’il est fier de voir exploser aujourd’hui aux yeux de la planète.
Avant le football, Anthon PLA s’est également intéressé aux sports de combats, dont le MMA. « Le MMA (Mixed Martial Arts) est un sport que j’ai eu l’occasion de couvrir ». Et à l’époque où il couvrait ce sport, il avait déjà remarqué l’étoile Francis Ngannou. A l’époque, il travaillait pour Fox Sports Africa. Seulement, à cette époque, les africains vivaient très mal la diffusion de ce type de sport très violent sur les antennes. « Tout le monde s’en foutait et je recevais des messages qui me disaient “c’est trop violent” (…) et aujourd’hui, il (Ngannou) a réussi en quelques années à pousser des gens en Afrique à regarder ses combats et à le faire reconnaître comme un grand sportif et athlète Africain pour entrer dans l’histoire. Je suis ravi ! »
Anthony PLA se souvient de cette période avec nostalgie « J’ai couvert des combats, j’ai assisté aux entraînements à l'époque de Conor McGregor, c’est 100 fois plus dur que le Foot. L'intensité des entraînements est vraiment incroyable et c'est impressionnant. Il y a des combattants qui signent avec l’UFC pour 3 ou 4 combats, qui font des emprunts d’argent énormes pour aller les faire et la réalité c’est que si tu gagnes, c’est bon. Si tu perds, tu perds vraiment beaucoup.
C’est marrant parce qu'à l'époque, j’avais demandé un budget pour tourner un documentaire sur le MMA et les combattants Africains (Frans Mlambo, Ngannou et autres) qu’on m’avait accordé au départ et retiré ensuite pour utiliser ce budget pour faire toute la promo sur un Sud-Africain blanc qui n’a pas été plus loin que quelques combats. Et aujourd'hui le monde entier ne parle que de Ngannou. »
Pascal Messanga Nyamding : « Francis Ngannou fait la fierté de tout un continent »
Aujourd’hui, la prouesse réalisée par Francis Ngannou va bien au-delà de sa simple personne ou de sa simple carrière. C’est tout une génération à qui il fait croire que le rêve est permis. Et pour Anthony PLA, « ça rend l’exploit de Francis Ngannou encore plus énorme et exceptionnel ! J’insiste. Quand on connaît son parcours, ce qu’il a fait pour en arriver là. Et ça fait des années les amis… Les médias et ma chaîne à l’époque l’ont ignoré, comme d’autres comme beaucoup, et il est là. En tant que GRAND VAINQUEUR. (…) Un grand bravo pour celui que l'on appelle dans son métier un "Mixed Martial Artist"... an "Artist" car son sport est un art. Un vrai artiste qui aussi, est un fan de foot. » Comme tous les camerounais pourrait-on ajouter. Mais déjà, à côté du football ; c’est une nouvelle discipline que Francis Ngannou met sous les projecteurs, pour le plaisir de la diversité des arts sportifs dans notre pas.
Stéphane NZESSEU
Le Camerounais de 33 ans vient de confirmer tout le bien que le monde du MMA pense de lui. Un Champion qui a su se faire respecter. Il a juste fallu 20 secondes au Camerounais Francis Ngannou, le N°2 de la catégorie des poids lourds au sein de la ligue UFC pour remporter sa 15ème victoire, samedi à Jacksonville (Floride -USA). Francis Ngannou a une fois de plus fait la démonstration de sa phénoménale puissance dans l’octogone en disposant de Jairzinho Rozenstruik par KO, après 20 secondes de combat seulement à l’UFC 249.
Le combat était de très courte durée. Très rapidement le champion a mis fin au suspense. Un KO en moins de 20 secondes, ça il fallait le faire. Tout de suite après le coup d’envoi donné par l’arbitre, pas de temps d’observation, le n°2 de la catégorie des poids lourds s'est rué sur son adversaire et a placé un crochet gauche à la pointe du menton qui a instantanément éteint la lumière.
« Quand il a demandé à me combattre, je savais qu'il ne savait pas ce qu'il faisait. Il a des qualités mais il n'était pas prêt à affronter un gars comme moi », a modérément commenté Ngannou à l'issue du combat au micro de Joe Rogan pour dans une interview post-fight. Francis Ngannou consolide ainsi sa place parmi les aspirants au titre poids lourd.
Né à Batié, au Cameroun, Ngannou vit une enfance compliquée. D'abord à l'aise dans sa scolarité, Ngannou rêve plus jeune de devenir architecte, puis avocat à la suite du divorce de ses parents. Cependant, à l'adolescence, il se retrouve contraint de travailler dans une mine de sable située dans sa ville natale et dans des conditions extrêmement compliquées.
Fan de boxe anglaise, et particulièrement de Mike Tyson, le Camerounais veut alors devenir un boxeur lui-même. Il débute tardivement la discipline à l'âge de 22 ans dans la ville de Douala. C'est d'ailleurs avec l'intention d'en faire sa nouvelle carrière qu'il émigre en France en 2013, parmi un flot de migrants, à l'âge de 26 ans. Seul et sans argent, Ngannou vit comme un sans-abri dans les rues de Paris. Il est alors repéré par une association humanitaire nommée La Chorba qui le recueille. Au sein de l'association, il donne un coup de main pour la distribution des repas aux plus démunis.
La salle d'arts martiaux MMA Factory est d'ailleurs voisine de cette association et Ngannou espère alors pouvoir s'y entraîner. Présenté à l'entraîneur principal, Fernand Lopez, par le directeur de l'association, le Camerounais impressionne par son physique et Lopez accepte de lui ouvrir les portes de sa salle gratuitement. Ngannou commence alors à s'y entraîner en arts martiaux mixtes (MMA). Et c’est le début d’une très belle aventure. Il va progressivement gravir les échelons pour devenir au fil des années le champion que nous célébrons aujourd’hui.
Stéphane NZESSEU
L’Afrique a d’incroyables talents et Israel Adesanya en fait partie. En effet, dimanche 6 octobre, Israel Adesanya a détrôné Robert Whittaker lors de l’UFC 243 en Australie. Le poids moyen nigérian naturalisé néo-zélandais est devenu le champion incontesté en livrant une démonstration pour s’emparer du titre de roi de la catégorie. Un combat parfait qui le place désormais parmi les combattants les plus impressionnants de la planète MMA.
Hier dimanche à Melbourne, en Australie, dans le combat principal de MMA de l'UFC 243, Israel Adesanya a assuré le show face au champion poids moyen Robert Whittaker. Déjà détenteur de la ceinture de champion par intérim depuis avril dernier, Adesanya est devenu l'incontesté champion du monde grâce à sa remarquable prestation par KO. Son palmarès dans le MMA parle pour lui. Il compte désormais 18 victoires (14 par KO, 4 par décision) en autant de combats, dont 11 à l’UFC.
Né le 22 juillet 1989, Israel Mobolaji Adesanya est combattant professionnel de Mma, kickboxeur, et boxeur originaire du Nigéria, naturalisé néo-zélandais. Vainqueur du tournoi middleweight des contenders du Glory, champion lourd-léger et poids lourd et le plus titré du King In The Ring (en). Il a également combattu en Boxe chez les lourds-légers. Invaincu en Mma (18-0), Il devient en avril 2019 le champion par intérim des poids-moyens de l'Ultimate Fighting Chamionship et le champion de la catégorie en octobre 2019.
Adesanya est l’aîné de cinq frères et sœurs. Son père est un homme d’affaires et sa mère est infirmière. Il commence les arts martiaux par le taekwondo. Alors qu’Israel est encore un enfant, il déménage avec sa famille en Nouvelle-Zélande, notamment pour avoir accès à une meilleure éducation. Cependant il n’oubliera jamais son enfance en Afrique, son tatouage sur le torse l’atteste. En effet, il s’est ainsi fait tatouer le continent sur le plexus.
Plus tard, inspiré par le film « Ong Bak » et l’acteur Tony Jaa, il commence à pratiquer du muay thaï. Il se concentre et s’investit complètement dans les sports de combat au détriment de ses études. Il faut savoir que le natif du Nigéria a une autre grande passion, la danse. Comme il le dit très souvent, la danse lui permet de s’exprimer et de se connecter avec ses racines.
Carrière professionnelle en boxe anglaise et kick-Boxing
Israel Adesanya commence sa carrière professionnelle de kick-boxing en 2010. Il combat dans les plus prestigieuses compétitions, Glory, King in the ring… Il démontre son talent en étant invaincu pendant 32 combats au début de sa carrière. Sa seule bête noire a été le brésilien Alex Pereira contre qui il s’est incliné à deux reprises et par KO. Même si ce dernier est classé numéro 1 mondial des poids moyens, nul doute que cet adversaire a marqué notre champion. Surtout qu’il est le seul à avoir réussi l’exploit de le mettre KO.
Son parcours en boxe anglaise a été bref (01 an) mais il a su s’imposer sur cinq de ses six combats. C’est tout de même une excellente expérience qui l’a forcément fait progresser pour cette phase du combat.
C’est en février 2017 que l’UFC ouvre ses portes au jeune prodige. Son premier combat se déroule face à Rob Wilkinson. Adesanya est largement favori, mais prend tout de même son temps pour imposer son style.
Israel Adesanya possède un striking vraiment très solide notamment grâce à son expérience en kick-boxing et muay-thaï. Il utilise sa grande taille et son allonge pour gérer parfaitement bien la distance avec ses adversaires. Cela lui permet d’éviter beaucoup de takedowns en plus d’éviter des coups. Sa garde basse et sa variété de coups font penser à Jon Jones, surtout pour le côté imprévisible.
C’est juste une vraie pépite d’or à encourager.
Danielle Ngono Efondo