Le directeur de l’hôpital Laquintinie de Douala a eu une pensée émue hier, 23 ami, pour ces patients qui demeurent incapables de payer leurs soins médicaux. Le Pr Louis Richard Njock s’exprimait ainsi au moment de recevoir un don du Rotary international, plus précisément du Rotary club de Roquebrune (France) et du District 9150 auquel appartient le Rotary club de Douala.
Ces personnes indigentes, « dont la responsabilité de la prise en charge (…) est astreinte » aux hôpitaux, représentent « une proportion importante dans la demande », précisera le Pr Njock. D’où sa joie de recevoir l’appui apporté par l’association humanitaire. Des propos rapportés par Cameroon Tribune, le quotidien gouvernemental.
L’hôpital a donc reçu une ambulance réformée d’une valeur de 80.000 euros (plus de 52 millions de FCFA), des équipements de rééducation fonctionnelle de 50.000 euros (plus de 32 millions), et un forage avec réservoir d’eau suspendu. Il a bénéficié de la réhabilitation de sa station de balnéothérapie. Le geste du Rotary comprenait aussi une centaine de livres, 1 000 montures de lunettes neuves, des ordinateurs portables, etc., (une partie de cette composante du don étant destiné à des structures autres que l’hôpital Laquintinie).
Au final, le Pr Louis Richard Njock a estimé que l’appui ainsi reçu, « d’une consistance particulière », tombe à point, à l’heure où sa formation sanitaire « entame la vitesse de croisière » dans la mise en œuvre de sa politique qualité. « Ces équipements, faut-il le préciser, permettront sans aucun doute de relever significativement le niveau de prise en charge dans les services bénéficiaires, toute chose bienfaisante pour les nombreux patients aujourd’hui en quête de prestations hautement qualitatives », va-t-il ajouter.
Promettant qu’un usage judicieux serait fait du matériel reçu, le directeur de l’hôpital, après avoir remercié les donateurs, leur a tendu la main pour la concrétisation du projet d’hémodialyse qui tarde à voir le jour à Laquintinie. Un domaine dans lequel les besoins sont « de plus en plus nombreux pour une offre faible jusqu’ici », a indiqué le Pr Njock.
Des remises de cadeaux suivront la cérémonie, avant une visite guidée au sein de la station de balnéothérapie de Laquintinie. On aura relevé aussi des échanges chaleureux entre responsables de l’institution hospitalière et donateurs.
Otri N.
Deux services sont particulièrement concernés par ce mémorandum, celui de psychiatrie et celui du centre des maladies respiratoires. Des services qui présentent des insuffisances en termes de capacité de prise en charge des malades.
Le service de psychiatrie de l’hôpital Laquintinie couvre, outre la région du Littoral, celles du Sud-Ouest, de l’Ouest et du Sud, et reçoit en moyenne 5000 patients par an. Selon le Pr. Richard Njock, directeur de l’hôpital, ce service manque de psychiatres, psychologues, psychomotriciens entre autres.
Le mémorandum d’entente signé la semaine dernière avec l’Université de Picardie Jules Verne, contribuera au renforcement des capacités et à la formation des personnels en vue d’une meilleure prise en charge des personnes souffrant des troubles mentaux.
« La convention (…) est celle d’un service de santé mentale mieux équipé, celle d’un service de santé mentale au personnel mieux outillé et en phase avec les techniques de prise en charge », a affirmé le chef du service de psychiatrie de l’hôpital Laquintinie, Dr Christian Eyoum, dans les colonnes de Cameroon Tribune.
Le centre des maladies respiratoires, deuxième axe de cette convention, présente des problèmes similaires. Le service a enregistré près de 10 000 patients consultés en 2018. Il couvre les régions du Littoral, du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, pour une population estimée à 5 millions d’habitants. Le même service reçoit les étudiants en soins infirmiers et en médecine. La convention permettra au personnel de ce service de recevoir des formations à la prise en charge des urgences respiratoires.
La convention, qui a une durée de trois ans, cible plusieurs domaines. Notamment l’accueil des étudiants, les missions d’enseignants et chercheurs, l’établissement d’une collaboration scientifique entre les laboratoires et centres de recherche des deux établissements.
« A travers ce partenariat qui est une co-construction, nous allons partager un certain nombre de connaissances ici au Cameroun, la psychologie en particulier. Le psychologue de Laquintinie couvre quasiment 5 millions d’habitants. Ceci pose un problème de personnel à former », a indiqué le président de l’Université de Picardie Jules Verne, Mohammed Benlahsen.
Les documents ont été signés en présence du consul général de France au Cameroun, Christian Michel Robert, récemment installé.
Otric N.