Le sieur Kevin Buma est soupçonné d’avoir violé une vingtaine d'écolières à Douala. Le scandale se serait produit au quartier Bonaberi dans le 4ème arrondissement de la capitale économique du Cameroun.
Selon des témoignages concordants, « cet individu a commis ces abus sexuels sur des mineures dont l’âge est compris entre 10 et 14 ans dans la classe du cours moyen 2ème année (CM2) à l'école primaire privée dénommée « Excellence » où il officie. La série de viols sur 18 filles a débuté en novembre 2019. Hier, certains parents ont entrepris après des dénonciations de leurs enfants de briser le silence… ».
Peut être parce qu’il a eu vent de quelques informations, Kevin Buma ne s’est pas présenté au sein de l’établissement qui l’emploie, en ce premier jour de rentrée de classe, pour le compte du deuxième trimestre. Fort heureusement, nombreux sont ceux qui connaissent son domicile et des informations ont été données aux Forces de maintien de l’ordre et aux éléments de la gendarmerie qui se sont rendus sur les lieux et ont l’interpellé.
Interrogé le maître a avoué ses forfaits indiquant être sous l'effet d'une force surnaturelle. Il est gardé à la brigade de recherche de Bonaberi où une enquête est ouverte. Les parents des 18 filles violées ont été invités à faire des examens médicaux approfondis pour leurs enfants.
Aucun autre mot ne saurait exprimer avec plus de profondeur, le sentiment qui naît, après avoir lu une histoire pareille. Qu’est ce qui peut expliquer qu’un adulte s’en prenne aux jeunes enfants qui lui sont confiés pour qu’il leur inculque le savoir.
Quel est le démon qui peut posséder l’esprit d’un homme doté de tous ses sens pour qu’ils deviennent au-delà de toute logique, le destructeur des dizaines de petites filles, compromettant, hypothéquant par la même occasion, leur avenir. Après avoir subi ces sévices sexuels, seront–elles capables dans l’avenir de faire des enfants.
Il n’est pas question ici de jeter la pierre à qui que ce soit. Cependant, il reste évident qu’au sein de certaines familles, les parents ne parviennent pas à établir des liens de confiance véritable avec leurs enfants. La plupart part pense qu’après avoir payé les frais de scolarité d’un enfant, lui donner à manger et le vêtir, tout a été fait.
Le violeur s’en prenait aux enfants du CMII. De très petites filles qui, parfois ne savent pas véritablement prendre un bain. A cet âge là, c’est la maman ou le papa, selon la disponibilité de l’un ou de l’autre, qui s’occupe de l’enfant et lui montre comment laver chaque partie de son corps. Il est dès lors possible de se rendre compte que quelque chose ne va pas. Il s’agit d’une exigence, surtout lorsqu'on a des filles, afin d’éviter les odeurs corporelles.
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Pour ceux des parents qui ont établi des relations de confiance avec leurs enfants, c’est en ce moment que la maman ou le papa peuvent donner des conseils. Leur faire comprendre qu’il y a des parties de leur corps que nul n’a le droit, sous aucun prétexte de toucher. Il ne s’agit pas ici de se faire passer pour des personnes modèles mais, au regard de ce que devient la société aujourd'hui, il est normal de prendre quelques précautions.
Quelles sont les dispositions qui encadrent le recrutement des enseignants au sein de cet établissement scolaire ? Comment peut–on s’engager à prendre à un tel pervers, même si on veut uniquement se baser sur cv ?
Il paraît évident que dans des cas comme celui-ci, il faut une véritable enquête de moralité et, elle doit se mener dans les plus petits détails. En lieu et place des pourcentages qu’on espère afficher à la fin de l’année, pour démontrer un taux de réussite à 100/100, il est important que les enfants soient en sécurité.
La justice est invitée à prendre ses responsabilités, avec toute la vigueur de la loi et, puisque le sieur Kevin Buma dit qu’il est contrôlé par les forces surnaturelles, tout doit être mis en œuvre pour que plus jamais, aucune enfant ne soit une victime.
Nicole Ricci Minyem