Le contrat de concession entre le Port autonome de Kribi et Kribi Multipurpose Terminal du groupe philippin ICTS a été signé ce lundi 27 juillet 2020. Se matérialise ainsi dans sa plénitude, l’instruction présidentielle transmise au Directeur général (DG), Patrice Melom le 09 février 2018 par correspondance du secrétaire général de la présidence de la République (SGPR).
Dans cette correspondance, le SGPR répercutait au DG du Port autonome de Kribi (PAK), Patrice Melom le message du Chef de l’Etat dont l’instruction essentielle est la suivante : « lancer sans délai un nouvel appel d’offres international pour la sélection d’un opérateur devant assurer l’exploitation du terminal polyvalent ». Une décision présidentielle faisant suite à l’échec du groupement Necotans/kpmo, premier adjudicataire provisoire de l’exploitation du Terminal polyvalent du Port autonome de Kribi.
C’est ainsi qu’un appel public international à manifestation d’intérêt pour la mise en concession des activités de développement, d’exploitation et de maintenance du Terminal Polyvalent a été lancé suivant la procédure de mise en concession élaborée en référence au cadre réglementaire tel que prévu par l’arreté N°00586/MINT du 15 octobre 2002 du ministère des Transports portant définition du cadre du régime de transfert des activités portuaires à caractère industriel et commercial. Le processus qui a suivi son cours, a abouti à la pré qualification du philippin International Container Terminal Services (ICTSI).
La signature ce 27 juillet du contrat entre la partie camerounaise et le concessionnaire est la phase ultime d’une suite logique qui ouvre une nouvelle ère sur le PAK. Dans ses termes, le contrat prévoit, « une obligation de résultat et non pas une simple obligation de diligence ou de moyens ». Une obligation qui se rapporte à la productivité, aux indicateurs de performance, de volumes de trafic, de cadence de manutention, de taux d’occupation etc. Selon les explications du DG du PAK, Patrice Melom, « la concession permet de tirer profit de l’efficacité de gestion de l’économie privée d’entreprise. Elle s’oppose donc à la régie, mode de gestion directe par l’administration ».
A en croire les experts proches du dossier, la concession constitue une technique de transfert de risques économiques et autres du concédant au concessionnaire. Des risques relatifs aux contextes politique, économique, social, juridique ou technique, mais aussi des risques relatifs à la conception et la construction des ouvrages, à l’évolution du trafic et aux conditions financières d’exécutions.
Innocent D H