Alors que pour les proches de la famille Siewe, la négligence médicale serait à l’origine du décès de leur bébé dans le vendre sa mère, l’Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Douala a rompu le silence pour relever « quelques inexactitudes ou mauvaises interprétations des faits tels que présentés » par les réseaux sociaux.
La date du 21 septembre 2019 rappellera toujours à Alexandre Siewe et Carole Noumedem, cette triste journée passée à l’Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Douala, un établissement sanitaire de référence au Cameroun. Ce samedi là, le couple qui s’apprêtait à accueillir leur bébé, a vu leur rêve se transformer en cauchemar, après l’annonce du décès de leur nourrisson dans le vendre de sa mère. Pour les proches des parents éplorés, une négligence médicale aurait conduit à la mort du fœtus.
En effet, la maman évacuée en urgence de la Clinique de l’Odyssée par son médecin, pour cet hôpital de 1ère catégorie, n’aurait pas été immédiatement pris en charge. « Carole est abandonnée seule sur un brancard dans une salle de l'hôpital toute seule sans suivi particulier. Même la perfusion placée à la clinique de l’Odyssée n’est pas réactivée. Tout au plus une prise de sang, une nouvelle échographie et un touché. Les seules questions qui lui sont posées sont alors, a-t-elle de l’argent ? avez-vous une assurance ? », témoignage un proche de la famille dans une publication sur les réseaux sociaux.
Cette tragédie suscite de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, avec à l’appui une pétition pour l’amélioration des services de santé au Cameroun. L’établissement sanitaire en charge de la patiente, est accusé de négligence médicale. Des faits que réfute en bloc, le service de communication de l’Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Douala dans une note d’information publiée lundi dernier. Selon cette structure, il s’agit d’une désinformation et d’une mauvaise interprétation des faits. «…/…Avant toute chose, l’Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Douala tient à présenter ses sincères condoléances à la famille si durement éprouvée. Cependant, il y a depuis quelques jours, beaucoup d’informations qui circulent sur les réseaux sociaux qui poussent aujourd’hui l’Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Douala hors de son droit de réserve dès lors que l’un de ses praticiens est cité nommément, afin de relever quelques inexactitudes ou mauvaises interprétations des faits tels que présentés dans les différents posts diffusés .../... », relaye le communiqué.
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D'après cet établissement sanitaire, Il y a au sein de la structure des équipes de soignants motivés, présents à leur poste de travail (même le samedi à 4 heures du matin), dévoués qui œuvrent nuit et jour pour la santé des camerounais. « Ils n’ont besoin ni d’instructions ministérielles ni de scandales sur les réseaux sociaux pour faire correctement leur travail au quotidien. Mais il n’en demeure pas moins que, autant professionnels et dévoués qu’ils puissent être, ces soignants ont une obligation de moyens et non de résultats », souligne t-il.
Cette affaire est une énième qui éclabousse les hôpitaux publics au Cameroun et qui soulève encore des interrogations sur la prise en charge des patients, la qualité et la disponibilité des plateaux de technique, des soins et autres.
Marie MGUE