Egalement dans les mailles des éléments de la Compagnie de gendarmerie de Garoua 3 à Ngong dans la région du Nord, des présumés voleurs de bétails et cambrioleurs. Ces autres bons points des forces de défense et de sécurité camerounaises rentrent dans le cadre de l’opération ADANO (Adamaoua-Nord) entrée dans sa quatrième phase. Objectif, tordre le coup à la criminalité dans les deux régions septentrionales du Cameroun.
« Un demandeur de rançons à hauteur de 2.000.000 de FCFA a été rattrapé et interpellé. 03 cambrioleurs spécialisés dans le vol de motos et le vol des marchandises au niveau des marchés locaux également ont été interpellés, ainsi que 02 voleurs de bétails avec à leur actif 31 bœufs volés », confie le chef d’escadron Tang Fils, Commandant la compagnie de gendarmerie de Garoua 3. Des actions des éléments de la gendarmerie nationale qui traduisent leur engagement à traquer jusqu’à leur dernier retranchement les hors la loi qui ont pour seul crédo, de semer l’insécurité au sein des populations. C’est dans le cadre de l’opération ADANO sur hautes prescriptions du Chef de l’Etat, Paul Biya et qui se déploie dans sa quatrième phase.
Les populations qui ont fait montre de collaboration pour mettre en déroute ces présumés malfrats, sont appelée à adhérer davantage à cette démarche salvatrice. « La victime de la demande de rançon de 2.000.000 de francs a immédiatement saisi la gendarmerie et nous avons mis sur pied une stratégie qui nous a permis d’interpeller le commanditaire. C’est l’occasion pour nous ici, d’encourager nos populations à dénoncer immédiatement auprès de la gendarmerie toute menace », souligne en outre le commandant la compagnie de gendarmerie de Garoua 3.
Les éléments de la gendarmerie dans le cadre de cette opération continuent d’intensifier la lutte contre l’insécurité rurale, urbaine et transfrontalière afin de garantir aux populations leur sécurité quotidienne ainsi que celle de leurs biens.
Innocent D H
C’est à la faveur d’une visite d’échange organisée dans les locaux de l’ancienne sous-préfecture de cette unité administrative à Sanguéré Paul. Une initiative du Réseau des organisations féminines de Garoua III sous la bannière de sa présidente, Asta Tizi Haman. L’activité qui rentrait dans le cadre de la Journée internationale de la Femme africaine a drainé du beau monde notamment des femmes de la communauté tchadienne et centrafricaine.
Après avoir interrogé certains habitants de Garoua III, ils confient que de nombreuses femmes dans cette localité sont engagées dans la transformation et la commercialisation des produits forestiers non ligneux grâce auxquels, elles tirent l’essentiel de leurs revenus. Ce sont entre autres, des grains du Neem, du Balanite, du Moringa et le Karité. Mais seulement, la transformation de ces produits se fait jusqu’ici dans la plupart des cas suivant des méthodes traditionnelles caractérisées par des pertes de temps inutiles et des pertes d’une bonne quantité de la matière première. Cette visite d’échange à l’initiative du Réseau des Organisations féminines de cette circonscription administrative a ainsi permis de transmettre à la gent féminine de la localité, des techniques modernes de valorisation des produits forestiers non ligneux économiquement bénéfiques. « On utilisait le mortier pour enlever la coque des graines du Neem et ça prenait beaucoup de temps avant de penser à l’extraction de l’huile à la main. Maintenant avec les machines, nous découvrons que tout est devenu facile car en une journée nous avons le produit fini. La méthode moderne est d’un grand apport et nous génère plus de revenus », se réjouit Yvette Djeodi, habitante de Garoua III venue prendre part à cet échange.
Autres apports
Selon Julienne Zingue, épouse du Consul de la République centrafricaine à Garoua, cette rencontre est un moment idoine d’expression du vivre ensemble dans la quête des moyens d’autonomisation de la femme dans un contexte économique difficile dû au coronavirus. « Le coronavirus a beaucoup fait chuté l’économie tant du côté camerounais que du côté centrafricain. Nos mamans qui sont dans le secteur informel payent les frais. Face à cette situation la formation dans de telles activités est une nécessité », déclare-t-elle.
Quant à la présidente de cette association, Asta Tizi Haman, par ailleurs, présidente de la coopérative dénommée SCoops Kareti, la visite d’échange organisée en prélude à la célébration de la Journée internationale de la Femme africaine (JIFA) le 31 juillet 2020, vise à rendre les femmes plus productives. « Cette activité va permettre aux femmes de se développer économiquement, d’augmenter leur rendement et elles auront de quoi se servir pour envoyer leurs enfants à l’école dès la rentrée prochaine. Elles pourront également se soigner et se prendre en charge grâce aux revenus », souligne la présidente du Réseau des Organisation féminines de Garoua III.
Les Femmes de Garoua III ont pu observer le processus de transformation industrielle des graines du Neem en huile, ainsi que la fabrication de la Vaseline à base de ce produit dont les vertus thérapeutiques ont été unanimement reconnues.
Célébrée chaqu’année le 31 juillet, la Journée internationale de Femme africaine encore appelée Journée panafricaine des Femmes, commémore la première conférence panafricaine des femmes tenue à Dar es-Salaam en Tanzanie en 1962 pour reconnaître les contributions et réalisations des femmes africaines au développement et à la libération de l’Afrique. Le thème de cette édition 2020 est : « Femmes africaines et défis liés à la pandémie du coronavirus ».
Innocent D H