Des informations bien renseignées, l’enseignement des langues nationales dans des écoles pilotes au Cameroun produit des résultats satisfaisants. Dans ces établissements scolaires expérimentaux, les élèves lisent et écrivent couramment en ces langues, héritages et identités culturels du pays.
« Nous pouvons conclure, à la lumière des résultats de l’évaluation diagnostique des performances scolaires des élèves de ces écoles expérimentales, que le bilan est satisfaisant », exprime Fatime Bilamo, directrice de l’alphabétisation, de l’éducation de base non formelle et de la promotion des langues nationales au Ministère de l’Education de Base (Minedub).
« Non seulement ces élèves lisent couramment en langues maternelles, mais également ils écrivent et comprennent bien ces langues. Par ailleurs, cette évaluation a révélé que ces élèves apprennent facilement les autres langues », indique en outre cette responsable.
Notre source soutient également que ce résultat satisfaisant, traduit la volonté du Gouvernement camerounais, d’introduire les langues maternelles dans les écoles du pays. Une volonté visible si l’on se réfère aux nouveaux curricula de l’enseignement primaire et maternel actuellement en vigueur au Cameroun, mais surtout à travers des initiatives mises en œuvre, à l’image de l’Ecole et langues nationales en Afrique (ELAN-Afrique) dont l’implémentation par le Minedub remonte à 2013.
Il est question pour le Minedub à travers les 43 écoles pilotes, d’expérimenter l’utilisation de l’éwondo, du duala, du basa’a, du ghomala et du fulfulde dans l’enseignement, en plus des deux langues officielles (Français et Anglais). Une initiative découlant de la coopération entre le Cameroun et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
En rappel, la journée mondiale des langues nationales a été célébrée le 21 février dernier. A cette occasion, Fatime Bilamo a noté que dans ces écoles expérimentales, l’apprentissage est favorisé par des livrets de lecture et d’écriture élaborés dans cinq langues.
Innocent D H
Le Ministère de l’Education de base a adopté cette mesure à cause de la pandémie du Coronavirus à laquelle le Cameroun fait encore face.
Le corps médical et les autorités compétentes en la matière n’ont toujours pas déclaré que la pandémie du Coronavirus est finie dans notre pays. D’ailleurs à la date du 24 septembre 2020, le Dr Malachie Manaouda Ministre de la Santé faisait savoir par le biais d’un tweet, que le Cameroun compte 20 712 cas confirmés pour 418 décès, 19440 guérisons et 838 cas actifs. Pour ce qui est des pourcentages, le patron de la santé a indiqué que le taux de guérison est de 94 %, le taux de létalité à 2 %, le taux de sévérité à 0,1 % et le taux d’occupation lits à 0,9 %.
Tenant donc compte de la présence de cette pandémie, le Ministère de l’Education de base (Minedub) de Laurent Serge Etoundi Ngoa a décidé d’interdire désormais les points de vente habituellement installés dans les écoles. «Il va falloir (…) porter des restrictions sur ce que nous faisions déjà avant l’arrivée du Covid. Nous n’aurons probablement plus de points de vente de nourriture à l’intérieur des établissements», a-t-il déclaré.
En plus des points de vente de nourriture qui ne sont plus voulus dans les établissements scolaires, le Minedub a décidé de limiter le nombre d’élèves par classe. «Pour les établissements de l’arrière-pays en général, le problème ne se pose pas. Les effectifs sont des effectifs normaux. Au niveau des villes et surtout des grandes métropoles, où nous avons des effectifs assez importants par classe, il va falloir procéder à un système de rotation que nous appelons vulgairement un système de mi-temps», a expliqué le Ministre Laurent Serge Etoundi Ngoa.
Il faut rappeler que la rentrée scolaire 2020-2021 aura lieu le 5 octobre 2020.
Liliane N.