Le Chef de l’Etat a signé hier soir, une décision faisant de la journée du samedi 09 novembre 2019, journée de deuil national en mémoire des 43 morts recensés à la suite de l’éboulement de terrain survenu dans la localité de Ngouache, région de l’Ouest Cameroun.
La décision était attendue. D’aucuns se demandaient même si le Chef de l’Etat l’accorderait, si Paul Biya donnera la possibilité à tous les camerounais de porter le deuil durant une journée. Il y en a qui s’étaient résolu à se dire que le Chef de l’Etat avait peut – être choisi de se contenter du don de 200 millions offert aux sinistrés de Ngouache. Mais manifestement, Paul Biya l’empathique a choisi d’arrêter un jour pour que les camerounais dans leurs diversités se souviennent de ceux qui ont tragiquement perdu la vie ainsi que des survivants à cette catastrophe naturelle. Et cette journée c’est ce samedi 09 novembre 2019.
La journée de deuil national est véritable moment de communion national. L’instant du deuil est le moment où les citoyens de tout bord taisent, le temps d’une journée, leurs revendications de divers ordres. C’est le moment de se regarder les uns les autres, question d’unir ses émotions pour avoir assez de force pour consoler ceux des nôtres qui ont perdu la vie dans cet accident de la nature.
Le jour de deuil national, le drapeau de la République est en berne, des activités commémoratives sont organisées sur l’ensemble du territoire. Durant la journée de deuil national, toute activité festive est mal venue. De ce point de vue, il serait difficile de voir des partis politiques tenir des meetings à l’occasion de cette journée de mémoire. On voit bien que le MRC devra réfléchir par deux fois avant de tenir son meeting ce même samedi dans la ville de Douala. Mais bon, disons que ledit événement était déjà interdit.
Seulement, cette journée de deuil aura un arrière goût d’insatisfaction. En effet, dans les nations démocratiques, la journée de deuil national amène presque toujours le Chef de l’Etat à prendre publiquement la parole pour consoler ses concitoyens quand il ne peut pas lui-même faire une descente sur le lieu du sinistre pour rencontrer personnellement les survivants. Disons qu’on se contentera déjà de cette journée ainsi décrétée. Bien qu’on craigne que le fait de l’avoir décidé pour un samedi, plus d’une semaine après le drame, risque de faire passer cette journée inaperçue.
A tous les sinistrés… Assia !!!
Stéphane NZESSEU