Pour Cabral Libii Li Ngue Ngue la commémoration du 08 Mars 2020 pourra t- elle entre autres voir « promulguer enfin le code de la famille qui « dort » dans les tiroirs en haut lieu, pour qu'on puisse enfin voir clair sur les droits fonciers et d'héritage des femmes et dans la gestion des biens autour du mariage » ?
« Alors qu'elle devrait être une préoccupation constante, voire obsessionnelle, la célébration des droits des femmes a lieu comme chaque année, aujourd'hui 08 Mars 2020.
Cette journée sera-t-elle suffisante pleurer le sort des femmes camerounaises coincées dans des zones de conflit dans la partie septentrionale et dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest? Qui n'est pas hantée chaque nuit par les images de la mort inimaginablement atroce de Florence Ayafor?
Cette journée sera-t-elle suffisante pour dénoncer les inégalités à l'accès à l'emploi décent ? Pourquoi un décret existe pour l'équilibre régional dans les concours administratifs et aucune mesure pour la parité de genres dans l'accès à l'emploi ?
24h de marches aujourd'hui peuvent-ils suffire pour inverser la courbe vertigineuse de la mortalité maternelle ? Pourquoi tant de femmes camerounaises meurent en donnant la vie en raison des inégalités d'accès aux soins de qualité ? Quid de l'insuffisance des moyens de planification familiale ? Ou du fort taux de décrochage scolaire des jeunes filles, notamment au niveau secondaire et universitaire ?
Pourra-t-on profiter de ce 08 Mars 2020 pour promulguer enfin le code de la famille qui « dort » dans les tiroirs en haut lieu, pour qu'on puisse enfin voir clair sur les droits fonciers et d'héritage des femmes et dans la gestion des biens autour du mariage ?
Jusqu'où allons nous marcher aujourd'hui pour dénoncer des pratiques traumatisantes qui réduisent parfois les femmes à des niveaux inférieurs aux animaux, voire aux objets tels que : Le mariage précoce, le lévirat, le sororat, les mutilations génitales, le repassage des seins, le harcèlement sexuel, l'inceste, le viol?
Cette journée, bien qu'importante est effectivement courte pour revendiquer avec force les droits des femmes. La célébration devrait effectivement s'étendre sur toute l'année.
J'invite particulièrement les hommes à s'approprier- d'ailleurs plus que tout le monde- le respect des droits des femmes, en s'abstenant chaque jour d'être leurs bourreaux, et plus encore, en les aidant à réaliser leur plein potentiel. Une société qui veut avancer plus rapidement vers le progrès met la question des droits des femmes au cœur de ses priorités !
J'invite également les femmes à célébrer avec vigueur et obstination leurs droits. Aujourd'hui et toute l'année ! Je leur rappelle que le terrain le plus adapté pour changer l'évolution de la société est la politique. Au PCRN, 40% des députés et 47% des conseillers municipaux sont des femmes. C'est un résultat encourageant, mais insuffisant. Mais pour atteindre un meilleur score, nous avons besoin que plus de femmes s'impliquent en politique. Chères femmes, nous avons besoin de vous et le PCRN est là pour vous !
Dès que c est possible cette année, ruez-vous massivement sur les inscriptions sur les listes électorales, soyez actives dans nos unités du Mouvement OMC ou du PCRN. Prenez votre carte. Engagez-vous auprès de vos unités politiques et de votre communauté. En 2025, le PCRN vise un plus grand nombre d'élu(e)s, et la parité sur nos listes. C’est la seule voie efficace et non périlleuse que j'ai à proposer non seulement à vous, mais à l'ensemble des camerounais.
Une seule femme éduquée politiquement fait plus de bien à la société que mille autres qui ne s'engagent pas!
Notre pays a besoin des femmes citoyennes pour construire un Cameroun qui protège et qui libère les énergies. Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons voler de victoires en victoires!
Bonne célébration de la journée du 08 Mars 2020 à toutes ».
N.R.M