Depuis le mois d’octobre 2018, il a quitté sa fonction de Conseiller municipal du Social democratic front.
Abel Elimbi Lobe compte revenir sur la scène politique, lors des élections législatives prévues pour l’année 2019. C’est ce qu’il a laissé entendre au cours d’une interview que rapporte Mutations N°4729. «Je serai candidat aux élections législatives, c’est beaucoup plus certain que pour les municipales. Je serai dans un parti politique. Je peux acheter une investiture comme on l’a vu pendant cette présidentielle. Mais je ne le ferai pas parce qu’il y a des partis politiques au sein desquels j’ai de solides liens d’amitié, dans lesquels je pourrai prendre une adhésion. Mais ce qui est important pour moi, c’est de mettre sur pied une vaste coalition de partis politiques qui va permettre d’avoir des listes de consensus aux législatives et municipales. Et j’irai aux élections sous la bannière de ces partis-là qui seront attendus pour aux élections sous une bannière de manière à éviter de disperser nos voix face au RDPC», déclare-t-il.
A titre de rappel, Elimbi Lobe qui était jusqu’au 16 octobre 2018, Conseiller municipal du Social democratic front (SDF) a décidé ce jour-là d’adresser une correspondance au Maire de Douala Ve, pour lui signifier sa démission de cette fonction. L’homme politique a indiqué dans ladite lettre qu’il ne voulait pas bénéficier de la prorogation du mandat des Conseillers municipaux tels que décidé par Paul Biya le Président de la république, qui a reporté les élections municipales et législatives à l’année prochaine. Il avait demandé au Maire d’accusé réception de sa correspondance. Dans l’interview accordée à notre confrère, il apporte plus d’amples éclaircis à ce sujet. «La démission prend effet à compter de la date de la lettre qui accuse réception de votre lettre de démission, donc dès que le Maire accuse réception. En attendant que le Maire accuse réception, je suis toujours Conseiller municipal. Mais s’il ne le fait pas, je lui écris et, à partir de ce moment-là, ma démission prend effet», précise-t-il.
Pour ce qui est de sa relation avec le SDF, il fait savoir que le lien qu’il avait avec ce parti politique est rompu sur la forme. Cependant sous le fond, il souligne que c’est un lien qui ne saurait être rompu aisément. «J’y ai passé une vingtaine d’années de ma vie politique et laissé beaucoup d’amis. J’ai expliqué ma démission. Je ne suis pas d’accord avec les raisons pour lesquelles le Président de la république a prorogé les mandats. Il n’y a aucune raison que j’exécute un mandat qui n’est plus celui du peuple, mais du Président de la république. Le Président de la république dit que les calendriers électoraux se chevauchent et que l’année 2018 est encombrée. Pourtant il est artisan de cet état de choses pour avoir prorogé le mandat des députés en 2012», explique-t-il.
Pour ce qui est de l’élection présidentielle 2018 qui a pris fin le 22 octobre dernier, il faut rappeler qu’Elimbi Lobe invité sur les plateaux de télévision n’a pas cessé de demander aux candidats de l’opposition de coaliser leur force. En se basant sur la possession des Conseillers municipaux, des députés, de sénateurs et des maires, Elimbi Lobe avait alors démontré que les autres partis politiques n’ont aucune chance de battre le Rassemblement démocratique du peuple camerounais. Ne voyant pas que son idée de coalition a été suivie par les candidats de l’opposition, l’homme politique avait appelé les camerounais à sanctionner ces derniers par un vote blanc.
Liliane N.