Les revenus budgétaires du secteur extractif, notamment les mines, les hydrocarbures, le transport ainsi que les carrières, ont généré 500 milliard de F. De manière concrète, la contribution du secteur extractif dans les exportations a été de 23,8% en 2016. Quant à sa contribution au budget de l'Etat, elle a été de 17,9% sur la même période.
Pour ce qui est du Bip, la contribution du secteur s’est située à 3,33%. Enfin, s’agissant des emplois, le secteur extractif n’en a généré que 0,3% sur la période concernée. C'est en substance l'information qu'on retient de la restitution au public, vendredi à Yaoundé, du 11e rapport 2016 de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).
Ouvrant la cérémonie, le ministre des Mines, de l'Industrie et du Développement technologique (Minmidt), Gabriel Dodo Ndoke, par ailleurs vice-président Comité ITIE, a indiqué que ce rapport intervient à mi-parcours de la mise en œuvre de l'aide accordée au Cameroun pour mettre en pratique les 14 mesures correctives prescrites par le conseil d'administration de l’ITIE.
Pour sa part, le secrétaire permanent de l'ITIE, Agnès Solange Ondigui Owona a indiqué que le Comité est déjà en train de mettre en œuvre ces mesures correctives. Il s'agit, entre autres, de l'amélioration de la gouvernance, du décret de réorganisation du Comité, du protocole signé par des entreprises privées pour la mise en place les règles de représentation et de leur participation effective à la mise en œuvre de l 'ITIE.
Agnès Solange Ondigui Owona a ajouté qu’en parallèle, il y a la signature d'un protocole similaire par le représentant de la société civile en vue des mêmes modalités de représentation et de participation. Au-delà des aspects concernant la gouvernance, il y a ceux ayant trait à la divulgation des données proprement dites.
« La Société nationale des Hydrocarbures a fait des avancées significatives dans le cadre du rapport 2016 pour la divulgation des informations sur les rapports qu'elle entretient avec ses filiales et les entreprises du portefeuille de l'Etat. C'est l’une des demandes fortes des instances internationales pour améliorer la transparence de ces transactions », a indiqué le secrétaire permanent. Avant de conclure: « Nous aurons finalisé la mise en œuvre des mesures correctives à l'échéance de décembre 2019 ».
Le représentant de la société civile s'est dit satisfait du fait que ce rapport 2016 soit rendu à temps. Ce qui relève, selon lui, d'une réelle performance au regard de son volume et des données qu'il contient. Les sociétés du secteur extractif ont également exprimé leur satisfaction pour la sincérité de plus en plus reconnue de leur déclaration de volumes d'hydrocarbure et des flux financiers vis-à-vis de l'Etat.
Otric N.