A Dimbokro, précisément à Aboré (Cote d’Ivoire), une fillette de 3 ans aurait été sauvagement violée puis laissée dans un état calamiteux, en pleine broussaille par son agresseur. Pourtant, malgré la tristesse de cette tragédie qui demeure jusqu'ici virtuelle, certains influenceurs malveillants se sont permis d'illustrer ce récit par une image de gamine qui n'est pas celle de la victime et qui a fait le tour de la toile.
Après les premiers soins dans sa région, la petite fille a été transférée au bloc opératoire du CHU de Cocody pour recouvrer la santé. Malgré le soutien de sa famille, des médecins et bienfaiteurs qui veillaient constamment et ont fait leur possible pour la sauver, "la petite Grâce" aurait rendu l’âme lundi.
"La petite Grâce" ne retrouvera plus ses amis de l’école maternelle. Et pour cause, elle serait morte lundi 30 septembre 2019 au CHU de Cocody où elle était internée à la suite d’un viol. Selon plusieurs sources, "la petite Grâce" aurait été violée pendant toute la nuit du samedi à dimanche par son ravisseur avant d’être jetée dans une broussaille.
Une nouvelle qui fait du remous sur la toile. Les commentaires révèlent le mécontentement des internautes qui espèrent que le coupable sera mis au arrêt et que justice sera rendu. « La petite Grâce âgée de 3 ans seulement qui a été violée toute la nuit de vendredi dernier par un psychopathe avec une brutalité hors du commun s'en est allée. Malgré la mobilisation d'un plateau technique adéquat, elle a finalement succombé de ses graves blessures -! Repose en paix ma petite. Mon cœur saigne ! »
« Que justice soit faite pour cette petite et tous ces enfants (filles et garçons) violés. Ils sont nombreux à mourir en silence. Les auteurs quant à eux vivent en liberté et même en joie. C’est TON combat! C’est MON combat! C’est NOTRE Combat ! Levons nous et livrons ce COMBAT où qu’on soit! L’enfant de qui est le prochain ? NON AUX VIOLENCES SEXUELLES NON AUX VIOLENCES SEXUELLES DES ENFANTS-! » Lit-on sur la page de l‘activiste camerounais John Dahl Carter.
« Les mots seuls ne suffisent pas, dénonçons ces pratiques inhumaines. Que cette âme innocente repose en paix. Aux parents, beaucoup de courage. » Écrit Sidibe Zacharie, un autre internaute.
Pour accompagner tous ces mots, des images qui malheureusement ne sauraient être celles de cette victime. En effet, l'image utilisée par ceux-ci, a été mise en ligne pour la première fois en 2016 sur un site proposant des coiffures pour enfants. La nouvelle s'est répandu, mettant en doute l'histoire du nommé John Dahl Carter qui n'a été confirmée par aucun membre de famille et dont lui seul en est la source. Ce récit aura donc fait le tour des réseaux sociaux pendant plus de trois jours avant de voir arriver le premier élément d'authentification.
Cette histoire revient mettre à nu des faits récurrents sur les réseaux sociaux, sans que l'on s'en rende parfois compte ; des témoignages qui circulent avec des images différentes mais pourtant accompagnés du même texte en sont un exemple. La vigilance devrait donc être de mise dans cet espace virtuel et insaisissable.
Danielle Ngono Efondo