Invité ce dimanche sur le plateau de Cam Tv, un média privé émettant depuis la capitale politique du Cameroun (Yaoundé), Célestin Djamen estime que le boycott des élections municipales et législatives de février 2020 au Cameroun a tout simplement aidé le Rdpc à bien asseoir son hégémonie.
« La décision de boycott des élections municipales et législatives ne devrait jamais être, une prise de position unilatérale. Cela devait être un débat au niveau de tous les militants de base et un débat resserré au niveau du directoire du parti. Cela n’a jamais été le cas. Je mets au défi quiconque, de me démontrer, que cela a été le fruit d’un débat. Cela a été le fruit d’une décision personnelle ». Célestin Djamen fait savoir que jusqu’à ce jour, il n’y a pas de suite à la fameuse affaire de boycott. C’est pourquoi le politique s’interroge, « C’est une maladresse absolument historique, cela a été une erreur fatale politique extrêmement grave, il n’y a pas eu de plan B. Qu’elle est la suite d’un boycott ? ».
L’homme politique indique par ailleurs, « Le boycott dans le cas du Cameroun, il y a des précédents juridiques. Le Sdf en son temps, avait déjà boycotté les élections, notamment en 1997 pour la présidentielle, cela n’a pas fonctionné. Le boycott ne fonctionne pas au Cameroun. Le boycott n’impressionne pas le président Paul Biya. Le boycott n’a aucun effet politique au Cameroun. Comment un homme aussi averti peut-il s’embourbé dans les pistes déjà connues qui ont fait l’objet d’un flop ».
Pour finir, Célestin Djamen soutient, « Il est important de comprendre que la politique c’est aussi l’apprentissage. Quand on n’a pas l’humilité de reconnaitre qu’on a fait des erreurs, quand on n’a pas la maturité de corriger ses erreurs alors là, on n’est pas un homme politique. Le boycott a renforcé le Rdpc. Quand le remède devient plus dangereux que le mal, il faut arrêter de prendre ce remède ».
Innocent D H