C’est confirmé, les associations des consommateurs et les distributeurs ont adoptés le 12 mars l’augmentation du prix de la boisson. Ce sera finalement 50 Francs et 100 Franc pour certains produits. Après des heures de travaux et d’échanges houleux, les majors de l’industrie brassicoles du Cameroun réunis au sein de la Cameroon Alcohol producers Association (CAPA), sont parvenus à imposer leur nouveau barème des prix. Une nouvelle grille des prix décidée et appliquée depuis le 01er mars.
Des associations des consommateurs à l’instar de la Ligue camerounaise des consommateurs (LCC) ont claqué la porte des discussions selon certaines sources. Elles soutenaient une augmentation de 32 FCFA, telle que recommandée par des projections de la direction générale des impôts.
Mais, les prix désormais pratiqués sont ceux qui ont été adoptés le 1er mars dernier. Les associations des consommateurs avouent n’avoir pas pu faire adopter leur barème des prix. Elles ont ainsi « plié le genou » devant ce que certaines qualifient de « diktat » de la Cameroon Producers Association.
Le gouvernement est quant à lui accusé de faire le jeu de l’industrie brassicole. Car, le 06 mars dernier, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana rejetait la raison que donnait la CAPA pour justifier l’augmentation des prix de la boisson. Le ministre soutenait que la nouvelle taxe pouvait être par les industries brassicoles sans répercussion sur le consommateur.
Par ailleurs, il était revenu sur les projections du gouvernement selon lesquelles, l’augmentation du droit d’accise ne devait provoquer qu’une augmentation du prix de la boisson de l’ordre de 32 FCFA. Une somme qui pouvait être arrondi à 35 FCFA tout au plus.
Mais pourquoi n’a-t-il pas soutenu cette idée ? Pourquoi assiste t-on plutôt à une augmentation allant de 50 F à 100 F ? En tout cas, le Ministre du commerce a désormais 15 jours pour entériner la nouvelle grille des prix.
Ce qui est sûr, qu’il y ait augmentation ou pas, les camerounais vont toujours boire. La preuve, depuis le 1er mars, les consommateurs paient la boisson à 650 FCFA ou plus. Car « quand on veut se faire plaisir, on ne compte pas », soutiennent-ils.