Jean De Dieu Momo le ministre délégué auprès du ministre de la Justice souhaite ne pas semer la confusion entre ses positions personnelles et celle du gouvernement, au sujet de l’affaire Martin Camus Mimb-Malicka Bayemi.
Depuis le début de l’affaire Martin Camus Mimb-Malicka Bayemi, Jean De Dieu Momo le ministre délégué (Mindel) auprès du ministre de la Justice s’est positionné en faveur du journaliste. Il avait même laissé penser aussi que Martin Camus Mimb le promoteur de Radio Sport Infos (RSI) était victime d’un complot qui viserait à l’écarter de la Coupe d’Afrique des Nations qui va se jouer au Cameroun l’année prochaine. Jusque-là, ces sorties même si elles n’étaient pas appréciées, elles n’avaient pas encore créé un tollé général. Il a fallu que le Mindel dans un argumentaire qui pourrait bien dédouaner Camus Mimb, fasse allusion à l’article 346 du Code pénal, pour susciter l’indignation de la quasi-totalité des internautes.
Seulement, du fait de son poste au sein du gouvernement, ses différentes sorties sur l’affaire susmentionnée, ont failli créer la confusion avec la position des autorités. En conférence de presse, le Pr Marie Théhrèse Abena Ondoa a indiqué et précisé que le gouvernement condamne ce qui s’est passé le mercredi 16 juin 2021, dans le bureau de Martin Camus Mimb. Dans une publication faite sur sa page Facebook, le Mindel a tenu lui aussi à indiquer que ses positions sur cette affaire, ne sont nullement celles du gouvernement. Et d’ailleurs, il est allé plus loin en déclarant, qu’il gardera désormais le silence et fait entièrement confiance à la justice.
Retrouvez ci-dessous la publication du ministre Momo
“ Vox populi vox dei. J’ai compris et entendu la condamnation unanime qui fuse de notre peuple profond et qui m’amène à faire les précisions suivantes:
1/Des confrères avocats se sont constitués pour cette affaire de mœurs qui secoue la toile pour laquelle nous devons exiger la pleine et totale lumière. Nous ne pouvons tolérer dans notre société les déviances et les atteintes aux mœurs. À partir de ce moment et n’étant pas constitué comme avocat pour personne, je ne saurais prendre une position qui risque de compromettre la défense des parties, l’affaire pouvant avoir des conséquences judiciaires. J’apporterai tout mon soutien à la loi et à la manifestation de la vérité.
2/ Je tiens à rappeler pour le souligner que cette page Fo’o Dzakeutonpoug1er n’est pas celle du ministre Momo Jean de Dieu mais celle d’un citoyen lambda qui prend part aux débats publics. Les idées émises sur cette page ne sauraient engager le gouvernement dont il n’est pas le porte-parole. Mais je comprends que la ligne de démarcation entre les deux personnages peut être difficile à cerner.
3/ Je souligne aussi que Me Momo est le président national d’un parti politique de l’opposition, le PADDEC et à ce titre peut s’exprimer sur les affaires de la cité sans engager le gouvernement.
4/ Enfin Me Momo est un avocat des droits de l’homme soucieux de défendre et de protéger aussi bien la liberté d’expression que la présomption d’innocence qui sont des valeurs qui fondent la démocratie. Sans ces droits n’importe lequel d’entre nous peut être publiquement lynché sans qu’aucune preuve de sa culpabilité n’ait été rapportée.
5/ Ceci étant dit, je note que beaucoup de personnes indexent la qualité de membre du gouvernement pour fustiger la sortie de Fo’o Dzakeutonpoug. En conséquence et pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté, je retire tout ce que j’ai écrit dans cette affaire qui pourrait compromettre la moralité gouvernementale et renonce désormais à prendre position dans le genre d’affaire qui est sur la place publique et garderai désormais une parfaite neutralité axiologique à l’avenir.
Fo’o Dzakeutonpoug1er