Cécile Mballa Eyenga, Directeur des Nations unies et de la Coopération décentralisée au Ministère des Relations extérieures révèle que tout est parti d’un acte de candidature du Cameroun. L’acte de candidature a été instruit par Paul Biya le Président de la République.
Contrairement à ce que d’aucuns ont pensé, les relations entre l’Organisation des Nations unies (Onu) et le Cameroun ne sont pas mal. Les séparatistes avaient déposé une plainte au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, dans le but d’avoir un envoi de forces multinationales dans les régions anglophones. Mais cette demande des séparatistes a été réfutée. Tout au contraire, le Cameroun vient plutôt d’être trouvé éligible au Fonds des Nations unies. Ledit Fonds a été mis en place pour la consolidation de la paix. Il s’agit d’un instrument financier, dont l’Onu se sert pour maintenir la paix dans les pays qui connaissent la crise.
Qu’est-ce qui s’est donc passé pour que le Cameroun soit choisi pour bénéficier du financement du Fonds de consolidation de la paix. Cécile Mballa Eyenga, Directeur des Nations unies et de la Coopération décentralisée au Ministère des Relations extérieures (Minrex) fait savoir que tout est parti, d’un acte de candidature du Cameroun, initié par le Chef de l’Etat. Cet acte de candidature a été fait le 31 janvier 2019.
« Sous la coordination du Premier ministre, chef du gouvernement, un Groupe de travail interministériel a été créé en mars 2019 pour préparer le dossier technique du Cameroun au Fonds de consolidation de la paix. Le Groupe de travail est présidé par un représentant du Premier ministre, et comprend un représentant du ministre des Relations extérieures, un représentant du ministre de l'Administration territoriale, un représentant du Ministre de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du territoire, et un représentant du Bureau du Coordonnateur résident du Système des Nations unies au Cameroun », explique Cécile Mballa Eyenga.
Le Directeur des Nations unies et de la Coopération décentralisée au (Minrex) fait savoir que le dossier technique élaboré par le Groupe de travail a été d’abord validé par le gouvernement. Après il a été soumis à l'appréciation et à la sanction des Nations unies.
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« Après examen, les Nations unies se sont prononcées en faveur de cette demande jugée recevable parce que contenant des éléments objectifs, fiables et solides. C'est donc un travail de près de neuf mois, qui vient d'aboutir. Le Cameroun a été admis au Fonds de consolidation de la paix, compte dûment tenu des arguments présentés », ajoute-t-elle.
D’après celle-ci le montant de ce Fonds s'élève à près de 8,5 milliards de francs CFA pour la première phase. Et les interventions peuvent s’étendre sur une durée de 2 à 5 ans. Il est par ailleurs possible que les sommes allouées soient revues à la hausse compte tenu «de la fiabilité des projets présentés».
Liliane N.
La secte islamiste Boko-Haram a perpétré deux attaques dans la nuit de samedi à dimanche, dans la localité de Talkoumri dans l'arrondissement de Kolofata qui a fait quatre morts, et dans une base de l'Armée camerounaise dans la localité de Tchébétchébé dans le Mayo Tsanaga.
Boko Haram a semé la terreur dans la nuit de samedi 07 à dimanche 08 septembre 2019 dans deux arrondissements de la région de l’Extrême-Nord Cameroun. Les adeptes de cette secte islamiste ont durant cette nuit, attaqué une famille dans la localité de Talkoumri dans l'arrondissement de Kolofata. Quatre personnes ont été enlevées avant d’être fusillées par leurs ravisseurs. Les chefs de famille Madou Oumate, Mallioum Boukar, Awana Et Alhadji Boukar ont rendu l’âme sur le champ.
La deuxième incursion a été perpétrée dans une base de l’Armée camerounaise dans la localité de Tchébétchébé dans le Mayo Tsanaga. Près de 50 assaillants ont pris d'assaut le poste en l’absence des principaux responsables, partis se ravitailler en vivre. Ces terroristes ont emporté des munitions et des armes des Forces de Défense et de Sécurité et ont fait plusieurs blessés.
C’est la énième fois depuis le début de l’année, que ce groupe Jihadiste nigérian s’attaque aux civils et aux Force de Défense et de Sécurité dans cette région du Cameroun. Ces jihadistes ciblent régulièrement la Force Multinationale mixte (Fmm), une coalition régionale qui lutte contre ces terroristes. Depuis 2015, le Cameroun, comme plusieurs pays de la Sous-région Afrique Centrale, luttent contre Boko Haram au sein de la FMM engagée dans la région du lac Tchad avec l’aide des comités de vigilance composés de citoyens locaux.
Cette secte privilégie depuis des mois des attaques de nuit. Il brûle des maisons, égorge ou tue à l'arme blanche, pose des mines, vole du bétail et du mil. Selon un rapport publié en décembre 2018 par le centre d'analyse et de prévention des conflits, International Crisis Group (ICG), ces Jihadistes ont tué depuis 2015, plus de 2500 civils et militaires, et enlevé près d'un millier de personnes dans l'Extrême-Nord du Cameroun.
L’insurrection de Boko Haram, qui a débuté en 2009 dans le Nord-Est du Nigeria, a fait plus de 27 000 morts et 1,8 million de déplacés dans ce pays. Boko-Haram sévit dans le Niger, le Tchad, le Nigeria et le Cameroun .
Marie MGUE
D’après les faits relatés par les témoins qui ont vécu la scène, la dame enceinte et à terme ressentait déjà les premières contractions. C’est grâce à la promptitude de la réaction d’un élément des Forces de Défense et de Sécurité qu’elle a pu arriver à temps, dans ce centre hospitalier et recevoir en urgence les soins indiqués.
Quelques heures plus tard, le soldat est revenu prendre les nouvelles de la maman et de son bébé et, selon les médecins, tout s’est bien passé : « la dame a accouché dans de bonnes conditions… ».
En reconnaissance du geste de ce vaillant combattant la jeune maman lui a demandé de prénommer le bébé. Valéry est le prénom choisi.
Le lendemain sans l’après-midi, c'est le Chef bureau Renseignement/Opérations du 6ème BIR qui s'est rendu au chevet de la jeune maman. L'occasion a été saisie pour transmettre le message de paix, d'expliquer le bien fondé de l'action des forces de défense et de sécurité déployées par les autorités dans les régions du Nord et du Sud Ouest et, la nécessité pour les populations de collaborer avec ces forces. Un appui financier a été apporté à la famille pour les besoins de la petite Valéry.
Au-delà des combats contre les terroristes
Valéry n’est pas le premier bébé né grâce à l’intervention des Forces de Défense et de Sécurité, déployées dans ces régions en crise. C’est pratiquement le même scénario à chaque fois. Les terroristes de l’état imaginaire de l’ambazonie décrètent des villes mortes, menaçant tous ceux qui seront vus en dehors de leur domicile, sans tenir compte des « aléas » de la vie.
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Mais, rien de surprenant avec des individus qui n’hésitent pas à s’en prendre à des hôpitaux et, comme c’est le cas depuis trois ans, à des élèves en quête d’instruction.
Fort heureusement, au-delà de ces vecteurs de la terreur, l’on retrouve en face, des êtres humains, parents qui ont fait le vœu de mettre leur existence au service des autres, au-delà de ce qui leur est demandé. Ils construisent des écoles, des hôpitaux, des ponts, dispensent des cours aux jeunes apprenants, veillent pendant que les populations qui leur font confiance dorment en toute quiétude, apportent un soutien multiforme à leurs compatriotes.
Certes, dans leur rang, il existe quelques brebis galeuses mais, ce n’est pas à la famille du bébé Valéry qu’on ira peindre en noire, le Bataillon d’Intervention Rapide.
Nicole Ricci Minyem
Ce nombre de Moustiquaires doit être réparti entre plus de 300.000 ménages.
Selon le Dr Yaou Zachary Alhadji, Délégué régional de la Santé publique pour l'Adamaoua, en 2018, le paludisme représentait 35,5% de motifs de consultations et 18% de causes de mortalité. C’est dire que cette maladie continue à avoir des effets dévastateurs dans cette partie du pays. On peut donc comprendre la joie des populations de l’Adamaoua qui ont accueilli à bras ouvert, la troisième campagne de distribution des Moustiquaires imprégnées à longue durée d'action (Milda). Celle-ci a été lancée dans cette région le 05 septembre 2019.
De sources officielles, on apprend donc que jusqu’au 09 septembre, 783.422 Milda doivent être distribuées à plus de 300.000 ménages. A cet effet, 754 sites de distribution ont été recensés sur l'ensemble de la région. Et pour que l’opération de distribution se déroule sans couac, le Groupe technique régional (Gtr) de lutte contre le paludisme dans l'Adamaoua a mené plusieurs activités. Parmi ces activités, on peut citer la mise à contribution des crieurs, des médias et des voitures pour susciter l'adhésion des populations à retirer leurs moustiquaires. En plus de cela, le Gtr a mobilisé 1500 agents de distribution devant effectuer le travail pendant cinq jours en stratégies fixe, avancée et mobile.
« Pour assurer le plein succès de cette opération, nous avons d'abord mis l'accent sur la communication. Ceci dans l'objectif d'atteindre toutes les couches sociales. Ensuite, nous avons multiplié les plaidoyers auprès des chefs traditionnels et religieux. Les formations des agents ont été menées sous la supervision de la hiérarchie à tous les niveaux. En prélude à la date du 5 septembre 2019, toutes les Milda avaient été acheminées à temps dans la majorité des aires de santé. En ce moment où se déroule la distribution de masse, les forces de maintien de l'ordre ont été sollicitées pour la sécurité de certains sites dans la région de l'Adamaoua », indique le Dr Nadine Fando, coordinatrice du Gtr de lutte contre le paludisme dans l'Adamaoua, dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon tribune.
Liliane N.
Une installation de l'UNICEF destinée à montrer l'ampleur des décès d'enfants dans les zones de conflit en 2018, a été dévoilée dimanche 08 septembre, aux Nations Unies à New York.
En effet, selon l’UNICEF, l'installation, qui se déroulera jusqu'au 10 septembre, est un message pour les dirigeants du monde, alors que les enfants de nombreuses régions du monde retournent à l'école, quelques jours avant l'Assemblée générale annuelle des Nations Unies. Une fois l’installation retirée, les cartables continueront leur voyage pour soutenir l’éducation des enfants.
« Les cartables de l'UNICEF ont toujours été un symbole d'espoir et de possibilité pour les enfants », a déclaré la Directrice exécutive de l'UNICEF, Henrietta Fore. « Dans à peine deux semaines, les dirigeants mondiaux réunis à l'Assemblée générale des Nations Unies célébreront le 30e anniversaire de la Convention relative aux droits de l'enfant. Cette installation devrait leur rappeler les enjeux », a-t-elle ajouté.
Selon le rapport annuel du Secrétaire général pour l'année 2019, sur les enfants et les conflits armés, plus de 12.000 enfants ont été tués ou mutilés dans les zones de conflit l'année dernière - le nombre le plus élevé depuis que les Nations Unies surveillent et dénoncent cette grave violation. Ce ne sont que les chiffres vérifiés- les chiffres réels étant probablement beaucoup plus élevés.
D’après le même rapport, les conflits en cours en Afghanistan, en République centrafricaine, en Somalie, au Soudan du Sud, en Syrie, au Yémen et dans bien d'autres pays, les enfants paient le prix le plus lourd de la guerre. L'utilisation de frappes aériennes, de mines antipersonnel, d’obus de mortier, d’engins explosifs improvisés, d’attaques à la roquette, d’armes à sous-munitions, de tirs d'artillerie est à l'origine de la grande majorité des victimes dans les conflits armés.
« Alors que de nombreux enfants retournent à l’école cette semaine, nous attirons l’attention sur les milliers d’enfants tués dans les zones de conflit et dont la perte tragique se fera sentir à jamais dans leurs maisons, leurs salles de classe et leurs communautés du monde entier », a déclaré Mme Fore. « Les progrès remarquables réalisés pour les enfants au cours des 30 dernières années montrent clairement ce que nous pouvons faire si nous mobilisons la volonté politique de donner la priorité aux enfants », a-t-elle conclut.
Danielle Ngono Efondo
Quand s’est – il adressé à ses concitoyens, en dehors des dates prévues pour cet exercice : le 10 Février, le 31 Décembre et lors de la présentation des vœux. C’est peut être la raison pour laquelle le communiqué du cabinet civil suscite tant de conjecture, tout le monde y va de son analyse et de ses attentes.
C’est le cas de Dieudonné Essomba, économiste et analyste de la scène politique camerounaise qui, dans cette tribune parle de ce qui selon lui, sera dit ce mardi, dès 20h.
« Personne ne peut prédire ce que le Chef de l’Etat va dire à a Nation, mais on peut supputer sur les thèmes probables, au vu de l’actualité.
Et de ce point de vue, on peut exclure d’office sa démission : il n’y a aucun argument objectif en faveur de celle-ci, exception faite des désirs impatients des gens qui ne veulent plus le voir. Mais à la vérité, ceux-là doivent prendre leur mal en patience : Biya ne leur a pas dit qu’il va écourter son mandat, ni même que c’est son dernier mandat ! Car, aussi agaçant que cela puisse apparaître à quelques-uns, il est plus sage de se préparer à le revoir se présenter en 2025 et même de gagner !
Peut-être faudrait-il rappeler à ceux qui le voient déjà mort de vieillesse ce monsieur est issu d’une famille qui vit très longtemps ! Les gens qui atteignent 90 ans dans cette famille ne sont pas rares… Et quand on ajoute ses moyens…
Le pouvoir de Biya n’est donc nullement contesté, personne ne croyant sérieusement à la farce de la « victoire volée » d’une poignée d’agitateurs...
Par contre, le seul problème prégnant est la Sécession des Anglophones. C’est un mouvement armé qu’on a cru anéantir en deux semaines avec une escouade de gendarmes et de policiers, mais qui a résisté et qui a pu chasser l’Etat de zones rurales du NOSO. Toute l’activité politique, économique et sociale a été déstabilisée et il n’existe aucune perspective opérationnelle pour ramener l’ordre par la force.
Bien plus, toutes les initiatives prises par le Gouvernement se sont soldées par les échecs et on ne voit pas très bien comment on peut sortir de cette situation sans de véritables mesures politiques. Plus le temps passe, plus la situation se dégrade, car il faut bien en convenir, le temps joue leur faveur de la Sécession.
Du reste, le problème s’est internationalisé et le monde entier commence à s’y intéresser vivement. Et si personne n’accepte la Sécession au Cameroun, personne non plus ne soutient le Gouvernement avec son « Etat unitaire » et ses « unités nationales ». On lui demande de rentrer à la Fédération de 1961…
C’est cela le vrai et seul problème du Cameroun : nous n’avons pas une crise du pouvoir, mais nous avons une crise de l’Etat. Cela signifie que le pouvoir de Biya n’est pas contesté, comme l’était celui de Gbagbo. Par contre, c’est le modèle étatique dont les Anglophones, mais aussi d’autres Camerounais ne veulent plus.
Le discours de Biya ne peut donc porter que sur la forme de l’Etat, suivant deux hypothèses
Hypothèse 1 : S’il persiste dans sa logique de l’Etat unitaire, il va très probablement annoncer des Régionales, précédées d’une réforme qui élargit les prérogatives des Régions, tout en instaurant des droits spécifiques pour les Régions anglophones. Avec en prime l’élargissement des prisonniers anglophones et peut-être aussi l’instauration d’un Poste de vice-président, réservé naturellement aux Anglophones si un Francophone est Président, et vice-versa.
Cette hypothèse entre en droite ligne de la logique du pouvoir de Yaoundé, mais il est improbable qu’elle puisse résoudre le problème de fonds posé par la Sécession. Tout d’abord, c’est le mot « unitaire » lui-même qui est devenu le carburant de la guerre, puisqu’il représente, dans les schèmes des Anglophones, une absorption pure et simple. Et ceci, quel que soit la manière dont on pense le présenter.
Du reste, un attelage dans lequel on affecterait un poste spécifique à chacune des deux communautés linguistiques, ou alors, où les Régions anglophones auraient des dérogations spéciales risquerait d’amplifier l’exception anglophone, avec des risques récurrents des comportements sécessionnistes.
Hypothèse 2 : si le Président a changé de cap, il pourra annoncer une réforme constitutionnelle portant sur une fédéralisation généralisée, ce qui serait une bonne manière de résoudre une fois pour toutes le problème de la diversité du Cameroun.
Mais peut-il aller jusque-là ?
Ce sont juste des supputations… ».
N.R.M
A l’annonce de cette prise de parole de ce mardi, plusieurs camerounais sont dans l’expectative. Ils attendent avec beaucoup d’intérêts le discours du Chef de l’Etat qui intervient dans des circonstances particulières. Des tensions politiques, sécuritaires, économiques qui interpellent le Président de la République. Les citoyens de Yaoundé attendent de Paul BIYA qu’il dise un certain nombre de choses.
Il est 21 heures ce lundi soir. Non loin des agences de voyages au quartier Mvan, un regroupement de personnes se forme, et les voix s’élèvent. L’annonce d’un discours de Paul BIYA à la nation vient d’être lue sur les antennes du poste national de la CRTV, au cours du journal de 20 heures 30. Ces camerounais discutent de ce que le Chef de l’Etat peut dire ce mardi soir. C’est un discours extraordinaire que le Chef de l’Etat s’apprête à prononcer ce soir sur les antennes de la télévision et de la radio nationale. Elles sont extrêmement rare ces adresses à la Nation qui ne se soient pas dites le 31 Décembre ou le 10 Février.
Michel est chargeur pour le compte d’une agence de voyage qui fait la ligne de l’Est Cameroun « sincèrement, je ne m’attends à rien du ‘’vieux’’. Il nous a habitué aux discours policés et vides de sens. Il a l’habitude de dire des choses que ses collaborateurs ne vont pas exécuter. Du coup il n'y aura rien à se mettre sous la dent ». Mr Etoa est un passager en attente du départ de son bus. Pour lui « Paul BIYA est un grand homme. Ce qui est sûr c’est qu’il va nous surprendre. L’agenda du Président de la République n’est pas l’agenda du commun des camerounais. C’est vrai qu’il y a beaucoup de défis mais il faut s’attendre à ce que Paul BIYA parle de la crise anglophone. Moi je pense qu’il va durcir le ton sur les ambazoniens et demander à l’armée de donner l’assaut au NOSO. »
Pour les autres intervenants, les attentes tournent autour de la situation dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest. D'aucuns souhaitent que le Chef de l’Etat prononce une grâce présidentielle à l’endroit de AYUK TABE et un arrêt de poursuite pour KAMTO et les siens. Plusieurs de ceux qui s’exprimaient sur la question ce soir là attendent par ailleurs que le Chef de l’Etat fasse l’état de lieu des chantiers de la Coupe d’Afrique des Nations vu que le CHAN c’est dans quelques mois, et d’autres encore n’attendent qu’une seule annonce, LA DÉMISSION DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE.
Stéphane Nzesseu
Sa sentence, comme celles de Mancho Bibixy, Félix Ngalim, Penn Térence et bien d’autres est tombée ce lundi au tribunal de première instance de Yaoundé à Ekounou
Ils ont été condamnés dans le cadre de l'affaire de la mutinerie à la prison centrale de Yaoundé le 22 juillet dernier. Ce sont les vingt dernières personnes qui restaient à juger dans le cadre de cette affaire.
C’est à l’issue de l’audience du 13 Août dernier que le délibéré avait été fixé et, on se souvient que le premier vice président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun avait alors dénoncé l'acharnement politique contre sa personne. 244 personnes étaient concernées par ce procès.
Un autre proche de Maurice Kamto devant les institutions judiciaires
Il est présenté comme un défenseur de la politique prônée par le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun. Engelbert Lebon Datchoua, cadre de cette formation politique est lui aussi au tribunal ce lundi. Il doit passer devant le commissaire du Gouvernement du tribunal militaire de Yaoundé.
Sur sa page Facebook, David Eboutou qui a donné cette information, a précisé que Lebon Datchoua, chef d’entreprise, interpellé vendredi dernier alors qu'il souhaitait prendre part à la première audience du procès de Maurice Kamto et incarcéré au Secrétariat d’Etat à la Défense, espère que seul le droit sera dit et qu’il aura l’occasion de se défendre avec tous les moyens consacrés par le nouveau code de procédure pénale.
Il y'a quelques mois déjà, il faisait une mise au point sur sa page Facebook pour condamner et se dissocier de ce qui n'était alors qu'une rumeur qui associait son nom dans une capture d'écran Whatsapp.
Accusation fondée sur des captures d'écran de messages qu'on lui attribue dans le cadre d'une conversation qu'il aurait eu avec un centrafricain. L'intéressé dénonce un montage odieux orchestré par le pouvoir afin de s'acharner sur sa personne.
C'est malheureusement cette affaire qui semble être celle qui le confronte à une enquête depuis quatre jours.
Ce n’est donc pas son premier séjour dans une maison carcérale. Il avait déjà passé près de trois mois à la prison centrale de Kondengui, après les marches du parti en janvier dernier avant d'être libéré est accusé pour des faits de trafic d'armes.
Mais, on ne parle pas seulement de prison dans la famille politique du professeur Maurice Kamto
Le week-end dernier, le rappeur camerounais Valsero, de son vrai nom Gaston Abe Abe a convolé en justes noces avec la diplomate finlandaise, en charge de la section politique de la délégation de l’Union Européenne au Cameroun.
Nicole Ricci Minyem
Céline Eko et compagnie ont été officiellement installées vendredi dernier, par Seidou Mbombo Njoya le président de la Fédération Camerounaise de football.
Depuis le vendredi 7 septembre 2019, Céline Eko et ses principales collaboratrices peuvent remplir les missions qui sont les leurs, au sein du Conseil d'administration transitoire de la Ligue de football féminin. Au cours d’une cérémonie qui a duré une trentaine de minutes, elles ont été installées par le président de la Fédération Camerounaise de football (Fecafoot). A titre de rappel, c’est le 04 septembre 2019, que Seidou Mbombo Njoya a signé une décision, portant nomination des membres du Conseil d’administration transitoire de la Ligue de football féminin du Cameroun (LFFC).
Ces membres nommés sont Céline Eko Mendomo qui assure le poste de présidente de la Lffc. Yvonne Asta est la vice-présidente. Les autres sont Ufei Nseke Anoma, Rachel Sonkin née Awoun Nkeing et Marthe Mouaha epse Dikongo. Lors de la cérémonie de leur installation, lesdits membres ont indiqué qu’ils seront à la hauteur de la mission qui est la leur. « Nous allons prouver de quoi nous sommes capables pour apporter notre appui au développement du football féminin. Notre projet prioritaire est le lancement du nouveau championnat », a déclaré Céline Eko.
Pour Seidou Mbombo Njoya, il n’y a pas de soucis à se faire. Car Céline Eko et son équipe ont les qualités requises pour porter haut le football féminin au Cameroun. « Les membres de ce conseil d'administration ne joueront pas sur un terrain inconnu. Ce sont des personnalités connues du football en général et du football féminin en particulier. Elles ont l'étoffe pour mener à bien cette barque », a-t-il déclaré. Il convient déjà de rappeler que le 04 septembre dernier, jour de leur nomination, le président de la Fecafoot faisait savoir que Céline Eko et compagnie méritent la place qui leur est donnée au sein de la Lffc.
Et à la cérémonie d’installation, il a toutefois souligné que les attentes formulées par rapport à leur travail, c’est de parvenir à une reconnaissance des prestations honorables de ce football au niveau continental et mondial.
Liliane N.
L’homosexualité est un sujet qui créé de nombreuses polémiques et divise profondément la société éthiopienne. Ce Dimanche encore, après les offices, un groupe religieux est monté au créneau et a condamné le silence du gouvernement
Dereje Negash, un groupe religieux affilié à l‘Église orthodoxe d’Ethiopie s’inquiète de l’expansion de l’homosexualité dans le pays. Dimanche, en conférence de presse dans la capitale Addis-Abeba, ses responsables ont affirmé que l’indifférence du gouvernement contribuait à renforcer la présence du mouvement lesbien, gay, bisexuel et transgenre (LGBT) dans ce pays d’Afrique de l’Est : « Nous voyons des éléments étrangers qui tentent de propager l’homosexualité en Éthiopie, en utilisant l’aide la politique et la technologie. À cette fin, ils dépensent des millions de dollars. Des personnes de même sexe se marient en secret ici en Éthiopie. Cela devrait s’arrêter, et s’arrêter maintenant », a martelé les responsables du groupe.
Pour eux, il devient primordial que l’Etat adopte des lois plus strictes en matière de répression des personnes homosexuelles. À ce jour, la législation éthiopienne prévoit des peines allant jusqu‘à 15 ans de prison pour tout acte homosexuel. Une peine que les responsables religieux jugent insuffisantes : « Nous avons des cultures qui ne laissent pas place à ce type de pratique. Nous avons des valeurs qui perdent de plus en plus leur importance, à cause de la prolifération de ces pratiques… ».
L’Ethiopie est une société profondément religieuse, partagée entre le christianisme et l’islam. Les chefs religieux, influents dans le pays, n’ont jamais caché leur hostilité à la pratique homosexuelle. En juin dernier, des guides religieux de différentes obédiences s‘étaient fermement opposés à une agence de voyage américaine – qui se présente comme la seule agence de voyage gay au monde – de visiter des sites historiques en Ethiopie : « Le gouvernement éthiopien devrait prêter toute son attention à cette question, et jouer son rôle en protégeant la jeune génération de pratiques immorales, contraires aux valeurs éthiopiennes et à la religion », s‘était insurgé le collège de chefs religieux.
Depuis son arrivée au pouvoir, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed prône une politique d’ouverture autant politique qu‘économique. Toutefois, il ne s’est pas encore ouvertement exprimé sur l’homosexualité, dont une position radicale pourrait lui valoir des réprimandes de ses partenaires internationaux. Plus de la moitié des pays africains ont des lois pénalisant les relations homosexuelles, aux dépens des ONG des droits de l’homme qui plaident pour un ramollissement de la législation.
Nicole Ricci Minyem
Dans le cadre de la tournée nationale de relance des activités de la Dynamique citoyenne, Jean Marc Bikoko a passé en revue à Maroua les grands sujets de l’actualité nationale.
Politique, santé, éducation, économie, développement, etc. tout a été évoqué, à bâtons rompus avec la presse locale. Ses propos sont rapportés par le journal L’œil du Sahel.
Crise anglophone
Le coordonnateur de la Dynamique citoyenne a rappelé la position de sa structure qui a toujours prôné le dialogue inclusif de la base au sommet. "Le dialogue que nous prônons doit partir des communes, aux départements et régions avant d'être national." a-t-il relevé.
"Toutes les richesses du Cameroun sortent de l'est, soit 70% des richesses nationales. Les mines, le bois etc., mais le PIB qu'on renvoie à l'est en termes de financement est nul. Pour faire Bertoua-Yokadouma, il faut deux jours. C'est quand les gens de l'Est vont s'énerver un jour et que la crise va éclater là-bas, c'est le jour-là qu'on va organiser le dialogue ou la conférence ? “ s'est-if interrogé.
Sur le cas Maurice Kamto
Jean Marc Bikoko a été on ne peut plus clair. ”Le MRC a ses instruments pour lesquels il dit avoir gagné. L’autre parti qui n’a pas fait le même travail n’a rien à dire au MRC. « Et pour cause, en l'état actuel, Elecam, l'organe en charge de la gestion et de la supervision des élections ne présente pas suffisamment des garanties pour assurer des élections transparents. Plus grave, pense-t-il ». Elecam est la machine de fabrication des victoires du Rdpc ». D'où un code électoral alternatif qu'il propose et défend surtout.
Pour sauver le pays, dira encore Jean-Marc Bikoko, il faut un gouvernement de transition constitué de 15 technocrates. Est-ce que les politiques publiques en matière d’éducation au Cameroun correspondent à la culture de la région ? Est-ce l'offre d’éducation satisfait la demande en éducation ? "À ces interrogations, Jean Marc Bikoko répond lui-même par la négative. Car chez les blancs, l'enfant ne doit pas traverser deux routes De même qu'en matière de santé publique, l'offre de santé est largement en dessous de la demande qui, au vu du ratio universel stipule un médecin pour 50 habitants. Notre rôle", a-t-il martelé est de renseigner sur tous ces problèmes de gouvernance.
Au sujet du respect des droits de et libertés des citoyens
Le coordonnateur de la Dynamique citoyenne pense que les droits des Camerounais sont violés au quotidien. « Les droits des Camerounais sont tellement bafoués qu'à un moment donné ils ont l'impression qu'ils n’ont pas des droits.» Du haut de ses 14 années d'expériences, Big Jol (Nom de lutte donné à Jean Marc Bikoko quand il était eti, Ndlr) dit que le réseau de suivi indépendant des politiques publiques et des stratégies de coopération (Resilac) a pu libérer la parole, éveiller les consciences, instaurer une pédagogie de la citoyenneté, structurer le corps social. Ce qui s'inscrit en droite ligne de ses fonctions à savoir alerter et interpeller les dirigeants sur la gouvernance locale.
Otric N.
Certains membres du gouvernement et des responsables de la chaîne judiciaire ont adressé des correspondances à leurs collaborateurs des services déconcentrés dans le but de désamorcer cette crise en gestation.
Selon le quotidien Mutations, sur du papier, les premières mesures d'urgence ont d'ores et déjà été prises. Le communiqué final ayant sanctionné les travaux du 04 septembre dernier entre les membres du gouvernement ou leurs représentants et les membres de l'Ordre national des avocats du Cameroun le prévoyait si bien.
« A bref délai, la chancellerie prescrira aux procureurs généraux des instructions pour mettre fin aux dysfonctions observés dans le libre exercice de la profession des avocats », a déclaré Jean de Dieu Momo. L’emboîtant le pas sur le même sujet, les représentants du ministre délégué à la présidence de la République en charge de la Défense et celui du secrétaire d'Etat à la Défense avaient promis des mesures d'urgence.
Nos confrères informent que le 05 septembre dernier, soit un jour après les assises, le ministre d'Etat, ministre de la justice, garde des Sceaux, par le biais de son secrétaire d'Etat, Jérôme Pen-Baga, a saisi, par correspondance les délégués régionaux de l'administration pénitentiaire. « J'ai l'honneur, écrit-il, de vous demander, à titre de rappel, de bien vouloir veiller à la stricte application des dispositions pertinentes du code de procédure pénale en matière d'exercice de la profession d'avocats. A cet effet, vous devez veiller à ce que les mesures de police prescrites par le règlement intérieur de chaque prison soient implémentées de manière à faciliter l'accès des avocats à leurs clients détenus ».
Lire aussi : Grève des avocats le gouvernement ouvre le dialogue
Allant dans le même sens, le ministre délégué auprès du ministre d’Etat, ministre de la justice, Garde des Sceaux, Jean de Dieu Momo, toujours au nom du patron de son département ministériel, a adressé une correspondance aux procureurs généraux près des 10 cours d’appels du Cameroun, les sommant « de veiller au respect du droit de défense par une saine application des dispositions du code de procédure pénale et des instruments juridiques internationales ». Entre autres entraves à l'exercice de la profession d'avocat évoquées dans la correspondance, sont cités, « les garde à vue et détentions abusives illégales prolongées, l'accès de l'avocat à son client, le suivi des requêtes et des dossiers procédures, entre autres ».
Se fait l'écho des précédents responsables, le directeur de la justice militaire, le colonel Didier Sipa, a également prescrit, aux personnels de son ressort de compétence, « le respect scrupuleux des droits humains, des droits de défense, de traiter les avocats ou leur conseil dans leurs offices avec égards dus à leur rang».
La correspondance date du 6 septembre dernier. Les mesures ayant déjà été prises par les hiérarchies respectives, leur effectivité sur le terrain s’impose avec acuité, si l’on veut éviter les grèves des avocats annoncées du 16 au 20 septembre prochain.
Otric N.
Plus d'une centaine de travailleurs de la société Brasseries du Cameroun qui ont perdu leur emploi à la suite des troubles en cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest se préparent à aller protester, après plusieurs mois au chômage.
Fatigués de rester chez eux et de faire face à leurs obligations financières, ils se sont rencontrés ce week-end à Bamenda, à huis clos, où ils ont élaboré une stratégie pour lutter contre le chômage, causé par la guerre en cours dans les régions anglophones.
L'un d'entre eux, qui s’est confié aux médias locaux sous anonymat, dit qu'il en a assez de rester chez lui et veut que le gouvernement appelle au dialogue, afin que le calme revienne dans la région, pour qu'ils puissent continuer à gagner leur vie.
Les séparatistes ont décidé de saboter les produits SABC et ont attaqué les fournisseurs et détaillants qui osent les vendre. Certains de ces séparatistes ont déclaré que l'entreprise était un ennemi pour les anglophones et prétendaient que les hauts fonctionnaires du gouvernement possédaient des actions dans l'entreprise.
Au début de cette année, une vidéo montrant des séparatistes torturant un détaillant SABC à Bali, dans la région du Nord-Ouest, a été diffusée sur Internet et Human Rights Watch a condamné la violence.
Les mains d'un détaillant de produits SABC à Chomba, un village de la région du Nord-Ouest, ont été coupées par des séparatistes armés qui l'ont accusé d'aller à l’encontre leurs ordres. De ce fait, les activités de l'entreprise ont été interrompues, renvoyant des centaines de travailleurs au chômage.
Dans la région du Nord-Ouest, SABC exploite un centre commercial à Bamenda, avec quatre sièges divisionnaires à Kumbo, Nkambe, Wum et Fundong.
Plus de 400 personnes sont employées directement par l'entreprise dans le Nord-Ouest et s'occupent de fournir des boissons directement aux détaillants à leur porte. 200 de ces travailleurs sont basés à Bamenda, 50 d’entre eux sont situés dans des communautés où se trouvent les quatre dépôts.
Plus de 3000 personnes vendent au détail les produits SABC dans le Nord-Ouest. Dans le Sud-Ouest, leurs principaux centres se trouvent à Ombe, Kumba, Mamfe, etc.
Otric N.
Une conclusion à laquelle est parvenue Amnesty International qui, dans un rapport publié ce lundi, laisse entendre que c’est la principale caractéristique de ce secteur dont le caractère lucratif ne fait l’ombre d’aucun doute.
Dans son document, l’ONG précise que les marchands d’armes sont pourtant astreints de veiller au bon usage de leurs produits, conformément aux accords de l’ONU et de l’OCDE relatifs à l’usage des armes vendues.
Malheureusement, ils profitent des violences dans le monde, pour écouler leurs marchandises de la mort : « Chaque année, les entreprises fournissent d’importants volumes d’équipement militaire aux régions les plus violentes et les plus instables du monde. Cet équipement est souvent utilisé de façon illégale dans des conflits marqués par de sérieuses violations des droits humains et du droit humanitaire ».
En menant leur enquête, les membres d’Amnesty International ont interrogé une vingtaine d’entreprises spécialisées dans la vente des armes. Des fabricants chinois, américains, européens, russes, brésiliens, mais aussi israéliens. But de la manœuvre ? Chercher à savoir ce que font ces marchands d’armes pour éviter que leurs produits ne se retrouvent entre des mains mal intentionnées.
Une enquête qui fait suite au rapport publié en début de mois, par les Nations Unies qui mentionnait le caractère « discutable » de la légalité même de ces livraisons d’armes.
A ce jour, affirme l’ONG, seules huit ont répondu à l’appel : Leonardo, Rolls-Royce, Thales, Lockheed Martin, Airbus, BAE Systems, Raytheon et enfin, Saab. Toutes proposent leurs produits dans la sanglante guerre du Yémen, pour ne citer que celle-là.
Elles prétendent en outre observer un chapelet de codes de conduite doublé d’engagements éthiques en menant leur business : - Airbus mènera toujours ses affaires de manière éthique - Leonardo soutient les droits de l’homme Lockheed Martin cherche en permanence à améliorer les standards et les contrôles pour une conduite commerciale éthique - Raytheon a un engagement fort et un grand respect pour les droits de l’homme…
Des propos qui ne convainquent pas
Tel que le mentionne cet extrait du rapport d’Amnesty International : « Aucune entreprise n’a mis en place de politiques sérieuses ou de procédures spécifiques lorsque, par exemple, leur commerce implique les parties d’un conflit ou des gouvernements confrontés à des bouleversements politiques. Aucune entreprise n’a pu citer de cas concrets dans lesquels des mesures ont été prises ou des livraisons et services suspendus ».
Une position que vient corroborer par exemple cette illustration de Roger Carr, le président de BAE Systems, qui parlent de marchands de la mort : « Nous allons stopper la vente de nos armes lorsque le gouvernement britannique nous dira de stopper ».
Un doigt pointé sur les Etats
A ce titre, un spécialiste de l‘éthique français interrogé par nos confrères de RFI, ayant requis l’anonymat déclare que : « Ce n’est pas aux entreprises de l’armement d’aller s’occuper de la guerre et de la paix, de l’Éducation et de la pauvreté. C’est aux Etats de s’occuper de ça. La position est simple : fermez-là. Si l’Etat a décidé de vendre, on ne va pas dire non. L’entreprise vend là où on lui dit de le faire… ».
Collusion entre les Etats et les marchands d’armes
« Bien qu’elles soient des entités distinctes, les grands industriels de l’armement maintiennent des relations très fortes avec les Etats dans lesquels elles ont leurs sièges sociaux, qui sont généralement leurs principaux clients... ».
Quelles sont les alternatives ?
Amnesty International demande aux industriels de l’armement de s’inspirer de l’exemple de certains géants de l’industrie pharmaceutique. Ces derniers refusent de vendre leurs médicaments à certains Etats en cas de doute. En effet, des pays tels que la Chine, la Thaïlande, les Etats-Unis et le Viêtnam font usage de médicaments afin d’exécuter des condamnés à mort. Ce qui n’est pas du goût de certains ténors de l’industrie pharmaceutique, qui refusent de participer aux exécutions en bloquant la vente de certains de leurs produits.
Toutefois, les fabricants et marchands d’armes peuvent t- ils se plier à cette politique ? Rien n’est moins sûr, au regard des enjeux financiers et de l’ampleur de la demande étroitement liée au nombre croissant des conflits dans le monde.
Nicole Ricci Minyem