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Le Professeur titulaire des Universités hors échelle pense que les séparatistes ne doivent surtout pas s’entêter dans la surenchère.

 

Joseph Vincent Ntuda Ebode affirme que le grand dialogue national a été une véritable opportunité offerte à tous ceux qui sont engagés dans la crise socio politique, qui paralyse les deux régions anglophones du pays à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Pour celui qui est Professeur titulaire des Universités hors échelle, le grand dialogue a été une opportunité de sortie honorable offerte à tous. Pour lui, le gouvernement a envoyé un signal fort. Et de ce fait, il trouve que poursuivre les combats est une erreur de stratégie, que commettent les groupes armés séparatistes. Ces derniers devraient plutôt déposer les armes après la tenue de ces assises et regagner les centres d’accueil des ex-combattants de la nation.

« S'entêter dans la surenchère pour les sécessionnistes serait une erreur stratégique fatale. La population n'est plus avec eux et c'est son contrôle qui est le centre de gravité de ce conflit. Si les irréductibles ne l'ont pas toujours compris, cela signifie qu'ils ne sont pas faits pour faire la guerre. Qu'ils aillent donc tranquillement faire la politique politicienne pour se faire élire et porter leur projet sur la place publique », déclare-t-il au cours d’une interview accordée à Cameroon tribune le quotidien gouvernemental.

Appelé à s’exprimer sur les recommandations de la Commission sur le désarmement, démobilisation et réintégration, le Pr Joseph Vincent Ntuda Ebode a trouvé qu’elles sont pertinentes dans leur globalité, ciblées dans leurs visées et réalistes dans leurs portées. Il convient de rappeler que cette Commission a recommandé l’intensification de la communication de crise, la multiplication des passerelles entre les principaux acteurs du processus de sortie de crise, l’arrêt de la production des armes traditionnelles ; le renforcement du contrôle de la circulation des armes légères et portatives de petit calibre dans le pourtour du théâtre des opérations, la priorisation d’une réinsertion totale, globale et complète des ex-combattants  et l' amélioration de l'offre de formation dans les programmes de réinsertion post conflits.

Lire aussi : Cameroun : L’ultimatum des séparatistes au Gouvernement pour la libération de leurs dirigeants emprisonnés

« Ce sont des recommandations qui tiennent compte à la fois des stratégies de l'avant-intégration des combattants dans les camps (comment communiquer avec eux ?), des méthodes de leur traitement pendant leur séjour dans les camps (interdiction et contrôle des armes d'une part et soins intensifs et appropriés des ex-combattants d'autre part) », indique le Professeur titulaire des Universités hors échelle.

 

Liliane N.

 

 

C’est dans le cadre d’une rencontre organisée à Yaoundé ce mercredi et qui marquait la clôture de ce projet qui facilite le diagnostic précoce du VIH chez les nourrissons exposés au Cameroun.

 

Dans un contexte marque par la forte volonté gouvernementale d’améliorer la prise en charge pédiatrique du VIH/SIDA, notamment par le dépistage précoce des enfants exposés dans les structures sanitaires, la Fondation Elisabeth Glazer contre le VIH pédiatrique a été sollicitée par le ministère de la Santé Publique, afin d’apporter un appui dans le cadre du renforcement du système de santé et ainsi, répondre à l’urgence que constituait le diagnostic précoce du VIH chez les nourrissons exposés dans quatre régions, notamment le Littoral, le Centre, le Nord Ouest et le Sud Ouest.  

Une collaboration qui implique également Unitaid et, qui a permis au cours des cinq dernières années, une densification remarquable de son portefeuille ainsi qu’une augmentation conséquente des ressources financières techniques et humaines, mobilisées autour du projet : « Point of Care pour le diagnostic précoce du VIH chez les nourrissons exposés au Cameroun ».

Statistique des personnes souffrant encore de cette maladie

Environ, 560 000  personnes vivent avec le VIH au Cameroun  et, 330 000 d’entre elles sont des femmes en âge de procréer. Les enfants qui contractent la maladie avant la naissance  ou à la naissance sont particulièrement vulnérables en raison de leur système immunitaire immature et, les risques de mortalité de pointe sont de 8 à 10 semaine d’âge.

En testant les nourrissons âgés de deux mois, le retour sans délai des résultats permet d’initier rapidement le traitement du VIH, POC EID fournit des soins nécessaires aux enfants séropositifs, contrairement aux tests traditionnels. Au total, 13,771 nourrissons exposés au VIH et qui ont entre 6 à 8 semaines ont bénéficié de cette nouvelle approche. 

Les avancées

Le partenariat entre le Minsanté et cette fondation a permis d’introduire les  nouvelles technologies de tests innovants. Des technologies qui, depuis Août 2015, permettent aux travailleurs de la Santé non spécialisés, d’effectuer des tests dans les cliniques décentralisées et, d’obtenir les résultats en quelques heures ; et, lorsqu’ils sont positifs, les enfants sont immédiatement pris en charge.

Depuis 2014, la technologie POC EID a été installée dans 154 sites à travers 42 districts de santé des régions du Centre et ouest Cameroun. Avant la mise en place des tests de point de prestations de services en Août 2015, il fallait 35 jours pour obtenir les résultats des tests des nourrissons,  en utilisant des tests conventionnels. POC EID a réduit cette période d’attente à quelques heures.

Une avancée que salue le Dr John Ditekemena, directeur pays de EGPAF au Cameroun : « Le VIH pédiatrique est agressif et progresse rapidement. Le temps n’est jamais du côté de l’enfant malade. Tester et initier rapidement les enfants séropositifs au traitement leur donne la meilleure chance de vivre une vie pleine, saine et productive… Nous sommes fiers de faire partie de ce partenariat salvateur avec le ministère de la Santé du Cameroun et Unitaid…».  

La cérémonie qui avait pour cadre l’une des salles des conférences de l’hôtel Djeuga, était présidée par le Secrétaire d’Etat à la Santé, Alim Hayatou. Il est chargé de la Lutte contre les Epidémies et les Pandémies.  

 

Nicole Ricci Minyem

 

Le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) mis aux arrêts fin janvier 2019, a été libéré le 5 octobre dernier. Maurice Kamto raconte ses jours au pénitencier de Kondengui.

 

Dans une interview accordée au quotidien Le Jour, le leader du MRC, Maurice Kamto déroule ses 8 mois passés en prison. D’entrée de jeu, il affirme : « en prison les journées se suivent et, contrairement à ce qu’on peut penser, ne se ressemblent, pas. Ce n’est pas une monotonie parfaite. Certains jours peuvent être plus paisibles que d’autres ».

Les occupations quotidiennes de l’homme en prison

S’agissant de ses occupations quotidiennes à la prison de Kondengui, Maurice Kamto, explique : « Les jours de visite des familles ne sont pas de même nature que les jours de non visite. Donc, en gros, je ne peux parler que de notre expérience, je ne sais pas comment les autres détenus vivaient. On se lève comme tout citoyen camerounais en fonction de l’heure à laquelle on s’est couché, bien entendu. Et puis généralement pour ceux qui aiment la lecture, c’est mon cas, après avoir écouté la radio on va se plonger dans les livres ».

« Pour ceux qui peuvent gratter quelques notes, parce que ça peut toujours être utile dans la réflexion on le fait, et généralement on discute. On échangeait beaucoup avec les amis, les codétenus. Et je crois que de ce point de vue ça a été une période qui nous a permis d’aller en profondeur dans certaines choses. Je ne peux pas donner plus de détails que ça », ajoute le leader du MRC dans les colonnes du journal Le Jour.

Lire aussi : Première sortie médiatique de Maurice Kamto : « Nous n’avons eu de pourparlers avec personne »

Globalement, depuis sa libération le 05 octobre 2019, Maurice Kamto reste attaché à ses principes cardinaux à savoir la conquête. L’on apprend d’ailleurs que de nouvelles manifestations pour contester la légitimité de Paul Biya sont en vue. 

 

Innocent D H

 

Les autorités traditionnelles de ce département de la région du Sud-Ouest, affirment être disposées à soutenir ceux des sécessionnistes qui reviendront à de bons sentiments.

 

Les chefs traditionnels du département de Lebialem ont échangé avec Joseph Dion Ngute le Premier Ministre. Conduit par le président des autorités traditionnelles dudit département, le Sénateur Nembo Lekunze Andreas, ils ont indiqué leur vœu de voir la paix revenir dans leur zone d’habitation et de commandement. Et pour que cela soit possible, ils ont souligné la nécessité de voir les séparatistes déposer les armes. Aussi, ils ont profité de cette rencontre avec le chef du gouvernement, pour lancer un appel de paix en direction des sécessionnistes.

Prenant la parole au nom de ses homologues, le Sénateur Nembo Lekunze Andreas a déclaré que les autorités traditionnelles demandent une énième fois aux séparatistes de sortir de la brousse, de laisser les armes et le combat. Il n’a pas manqué de saluer ceux des sécessionnistes qui l’ont déjà fait. Ceux-là, convient-il de le préciser, se trouvent à l’heure actuelle, dans les centres de désarmement, démobilisation et réintégration mis sur pied par décret présidentiel. Des centres qui sont sous l’autorité de Faï Yengo Francis, nommé par le Chef de l’Etat, coordonnateur du Comité national de désarmement, démobilisation et réintégration. Dans les centres sus mentionnés, on compte déjà selon Faï Yengo Francis, près de 300 ex-combattants de la nation.

Pour revenir à la rencontre qui a eu lieu le lundi 14 octobre 2019 dans les services du Premier Ministère, il faut noter que l’un de ces messages forts, porte sur le démenti que les autorités traditionnelles du Lebialem ont fait sur un quelconque soutien qu’elles apporteraient aux sécessionnistes. Parlant toujours au nom de ses homologues, le Sénateur Nembo Lekunze Andreas a indiqué que les chefs traditionnels sont témoins de l’insécurité générale qui prévaut, le harcèlement et les actes barbares qui sont perpétrés par leurs propres fils et filles. Il a affirmé que les chefs promeuvent les pensées républicaines. Il a ajouté qu’ils sont pour la paix, l’unité du Cameroun et l’unité du peuple du département de Lebialem.

 

Liliane N.

 

Les voyageurs pour la région de l'Ouest sont désormais invités à éviter le tronçon Bandja-Bafang précisément le lieu-dit entrée lycée technique de Batcho et Banka, ceci à la suite d'un affaissement de la chaussée. Les véhicules de plus de 17 tonnes sont par ailleurs invités à emprunter l'axe Melong-Santchou-Dschang-Bafoussam. 

 

En effet, l'incident est survenu le mercredi 16 octobre 2019 empêchant ainsi le trafic sur cet axe routier.

Informer de la situation, le délégué régional des travaux publics de l'Ouest, au travers de son directeur administratif et financier Siewe Joseph, a aussitôt rendu public un communiqué dans le but d'attirer l'attention des usagers de cette route, ceci en donnant quelques précisions et recommandations : " _le délégué régional des travaux publics de l'ouest à l'honneur d'informer les usagers de la route nationale N°5 que suite à l'affaissement de la chaussée au niveau du pk7+850 du tronçon Bandja-bafang (lieu dit entrée lycée technique de Batcho-Banka), la circulation des véhicules supérieurs à 17 tonnes y est formellement interdite"._ 

Pour l'heure,le patron des travaux publics à l'ouest recommande _"qu'en attendant l'achèvement des travaux d'intervention en urgence sur ce site où l'aménagement d'une voie de contournement, lesdits véhicules sont invités à emprunter l'axe Melong-Santchou-Dschang-Bafoussam"._ 

Lire son communiqué :

 

En marge de l’annonce de l’organisation du 1er symposium International sur le patrimoine architectural et la modernisation des villes camerounais comme vecteur du développement économique, nous avons eu un échange avec William Douandji, Architecte.

 

-         Merci de répondre aux questions de l’Agence Cameroun Presse. Qui est William Douandji ?

Merci madame pour l’honneur que vous me faites. Je suis William Douandji, je suis architecte, président d’une commission à l’Ordre National des Architectes du Cameroun. Lors de la rencontre avec la presse ce jour, il était question de présenter les grandes lignes du symposium qui est en route, mis en place par l’Onac et qui devrait se focaliser sur l’héritage de notre passé architectural et les réflexions qui permettent d’envisager une ville moderne au Cameroun, à travers ces éléments de notre passé.

 

-         Quelles sont les thématiques qui vont être développées au cours de ces assises ?

Au Cameroun, dans le passé, il y a eu des sociétés qui ont vécu, qui ont eu des points sur lesquels elles ont achoppé et d’autres sur lesquels elles ont eu des réussites spectaculaires, tant sur le plan scientifique que sur la représentation plastique. Et nous souhaitons que dans l’environnement camerounais, la neutralité ou l’incertitude identitaire actuelle laisse progressivement place à cette nouvelle conquête qui permet que notre passé nous aide à nous montrer que le parcours de nos ancêtres et leur réussite sont bien repris par ceux  qui ont succédé et que nous réussissons à les transmettre aux générations futures. Voilà notre idée et, il suffit de regarder les traces de notre passé architectural, d’entendre les philosophies qui ont sou tendu l’organisation spatiale des sociétés et des regroupements et de savoir qu’on ne part pas de rien.

Je veux aussi souligner qu’il y’aura la présentation des idées parce que le monde est entrain de tendre vers une sur urbanisation. Statistiquement, on estime que 70% de la planète va vivre dans les villes, aux alentours des années 2050, le challenge est lancé, parce que ces villes, telles qu’elles existent, ont un niveau de croissance, qui réclame des ressources autant conceptuelles que matérielles, dont il faut savoir se servir avec stratégie, pour ne pas être battue dans cet autre challenge.

Il est important de relever que l’ONAC se veut une force de proposition, qui travaille pour susciter auprès des décideurs, auprès des intervenants divers de l’espace urbain, une sorte de secousse et de remise en question au regard de ce que nos villes donnent comme spectacle. Il nous a paru important de commencer à faire notre effort pour corroder l’amateurisme qui a gangrené et détruit villes jadis très belles et bien organisées. Et, ça commence par des concepts, il y aura une manifestation à travers les plans de probation des sols, les documents stratégiques urbaines et de développement urbain qui seront les outils des mairies, des communautés urbaines…Tous ces acteurs doivent participer et être touchés par les produits que le symposium va générer.        

 

-         Pensez vous qu’il soit aujourd’hui possible de changer la configuration des villes camerounaises ?

Si l’intervention dans le périmètre urbain était laissée aux architectes, tout irait très vite, parce qu’ils sont assez conscients des enjeux. Mais malheureusement, plus de 90% des constructions au Cameroun sont faites sans architectes. Et, elles sont un peu dans le cycle de l’amateurisme et très inconscientes des impacts et des conséquences qui pourraient en découdre.   

 

-         Quelles sont les principales difficultés que les architectes rencontrent ?

Sur le plan de la pratique même de la profession, les blocages sont nombreux mais, pour ce qui a un impact sur les villes, les deux principales choses qui bloquent, c’est l’accès à la commande privée, qui représente 80% des ouvrages bâtis et qui n’est pas tout à fait maîtrisé. On ne sait pas si c’est la compétition, si c’est des gré à gré particulier… Et le fait qu’en général, les intervenants ne sont pas en majorité des architectes.

Le deuxième aspect c’est l’indisponibilité de l’information réglementaire. Au Cameroun en général, pour avoir l’information, c’est un peu laborieux. Donc, si toutes ces choses étaient réglées, que tout le monde avait le même niveau d’informations, au moins on serait au courant et au moins, les choses ne seraient pas faites sans évocation des risques de ne pas respecter tel ou tel texte.     

 

Nicole Ricci Minyem

 

Dans un entretien accordé au journal Le jour mardi 15 octobre, le trio camerounais, X-Maleya ont donné les raisons qui les ont poussé à mettre sur la table le phénomène du viol sur mineur.

 

Depuis deux semaines, le célèbre groupe camerounais X-Maleya est de retour avec la chanson « Ta fille n’est pas ta femme », extrait de l’album « cardlo ». Un clip qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive et même beaucoup de larmes pour les âmes sensibles.

Interrogé sur la Censure de « Trace Africa » et d’autres télévisions locales qui refusent jusqu’à ce jour de diffuser ce clip, soit disant que les scènes sont trop violente, le trio camerounais pense plutôt que ce ne sont pas les images qui soient choquantes mais la vérité qu’ils expriment qui fait problème. « Certains trouvent les images de ce clip choquantes ! Nous comprenons qu’il y ait des âmes sensibles, même dans les levées de corps, il y a des gens qui regardent des cadavres et d’autres pas. Nous n’avons pas le même courage… Mais, nous ne pensons pas que ce sont les images qui soient choquantes. Nous pensons que c’est la vérité que l’on exprime, à travers les images qui fait problème. » Ont-ils déclaré.

Pour les X-Maleya, il y a des gens qui ne veulent pas accepter, mais qui veulent plutôt camoufler le problème, alors qu’il est réel. « Si nous continuons de garder le silence, il y aura bien d’autres victimes. » ont-ils ajouté. Avant de raconter : « Vous savez, il y a 3 semaines, une fille de 14 ans s’est suicidée à Bertoua, parce qu’elle est tombée enceinte de son père. Une petite fille de 3 ans a été violée en Côte d’Ivoire. C’est ce type de situation qui doit nous choquer ».

Pour le trio, il y a des personnes qui détournent les autres de l’utile. « En fait, il y a deux catégories de personnes derrière cette polémique : des coupables et ceux qui n’acceptent pas la vérité. Nous devons protéger nos enfants… Si Dieu nous prête longue vie, il y a d’autres fléaux que nous allons dénoncer. », ont promis les X-Maleya.

Notons que, après le clip « Ta fille n’est pas ta femme », le trio annonce la sortie d’un court métrage sur ce crime et des tournée dans les différentes régions du pays.

 

Danielle Ngono Efondo

 

Le président camerounais Paul Biya, âgé de 86 ans, a félicité le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed pour avoir remporté le prix Nobel de la paix 2019.

 

Dans une dépêche datée du mercredi 16 octobre 2019, le président Biya déclare que ce prix prestigieux honore les peuples de la République fédérale démocratique d'Ethiopie et d'Afrique.

« Le Comité du Prix Nobel Alfred a récompensé votre travail remarquable pour la réconciliation, l'harmonie et la paix en Ethiopie, ainsi que votre implication personnelle dans la résolution de certains conflits armés qui déstabilisent notre continent », indique le télégramme officiel du Président Biya au Premier ministre Abiy.

Le télégramme du Président Paul Biya au dirigeant éthiopien intervient au moment où le Cameroun est aux prises avec une crise dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest du pays depuis 2016. Les revendications corporatistes formulées par les enseignants anglophones et les avocats de common law en octobre et novembre 2016 se sont depuis transformées en conflit armé lorsque les manifestants ont rencontré le bras lourd de l'État.

Depuis, les soldats ont mené des batailles avec des hommes armés qui cherchent à faire des deux régions en conflit un État indépendant qu'ils appellent Ambazonie. Le Président Paul Biya s'est adressé à la nation le 10 septembre dernier et a ensuite convoqué un grand dialogue national de cinq jours qui s'est terminé le 4 octobre à Yaoundé. La nation retient maintenant son souffle sur ce que l'avenir lui réserve.

Paul Biya est le cinquième plus âgé des chefs d'État actuellement en fonction - 86 ans, 243 jours. Il dirige la nation camerounaise depuis le 6 novembre 1982.

Abiy Ahmed d'Ethiopie est devenu le premier dirigeant noir africain en exercice à remporter le prix Nobel de la paix le vendredi 11 octobre 2019. Un prix qui va stimuler l'un des rares véritables réformateurs du continent contre ses puissants ennemis nationaux.

Passant au-dessus de Greta Thunberg, l'écologiste adolescente qui avait été la favorite par excellence pour obtenir le prix, le Comité Nobel a plutôt choisi de décerner sa plus haute distinction à un pacificateur d'un moule plus traditionnel.

Le plus jeune dirigeant africain a été nommé lauréat de cette année en reconnaissance de « son initiative décisive pour résoudre le conflit frontalier avec l'Érythrée voisine », a déclaré Berit Reiss-Andersen, qui préside le Comité Nobel.

Quelques mois après être devenu Premier ministre en avril de l'année dernière, M. Abiy, âgé de 43 ans, a abandonné une revendication éthiopienne de longue date de territoire frontalier contesté et s'est rendu en territoire ennemi pour faire d'Isaias Afwerki, le dirigeant fort de l'Érythrée, une offre inconditionnelle de paix permanente.

Le traité de paix qui a suivi a mis fin à un conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts dans des guerres de tranchées brutales pendant la phase active des hostilités de 1998 à 2000, a pris de l'ampleur périodiquement par la suite et a propagé l'instabilité dans la Corne de l'Afrique.

L'accord a suscité la jubilation dans les deux pays, les familles longtemps séparées ayant été réunies après la réouverture de la frontière, le rétablissement des liaisons téléphoniques et aériennes et le rétablissement des relations diplomatiques.

Le Comité Nobel a méprisé le président Isaias, refusant de lui offrir une part du butin.  Contrairement à M. Abiy, qui a libéré des milliers de prisonniers politiques et levé l'interdiction des partis d'opposition, le président érythréen reste l'un des dirigeants africains les plus autocratiques.

Nelson Mandela est le seul autre dirigeant noir africain à avoir reçu le prix Nobel de la paix, mais il l'a obtenu un an avant d'entrer en fonction en 1994. Il l'a partagé avec F.W. de Klerk, le président blanc de l'Afrique du Sud à l'époque.

 

Otric N. 

 

Selon les informations rapportées par la BBC, ce sont huit dirigeants de l’opposition qui viennent d’être jugés en Guinée après leur arrestation à la suite des manifestations contre un projet de révision constitutionnelle visant à permettre au Président Alpha Condé de se représenter aux élections pour un troisième mandat.

 

La BBC indique que, les personnes jugées en Guinée appartiennent à une alliance de partis politiques, de syndicats et de groupes de pression. Ces personnes arrêtées à la suite des manifestations contre les réformes constitutionnelles dans le pays, si elles sont reconnues coupables, risquent jusqu’à cinq ans de prison ferme. A en croire certains activistes interrogés, au moins sept personnes ont été tuées et une dizaine de blessées depuis le début des manifestations lundi dans la capitale Conakry et ailleurs dans le pays.

Des manifestants avaient été abattus par la police, ont reconnu des agents de santé présents sur les lieux de manifestation. Pour leur part, les autorités ont nié l’utilisation d’armes à feu par les forces de sécurité. Elles affirment que deux personnes seulement ont perdu leur vie dans la foulée des manifestations. Ce mercredi, Conakry était plus calme après les bouleversements de cette semaine, cependant des problèmes ont été signalés dans d’autres villes et villages du pays.

 

Innocent D H

 

L’objectif recherché par ces artistes du hip-hop, est celui d’apporter leur part contributive pour la stabilité du Cameroun. Ils sont réunis à travers l’initiative « We stand for peace » dont Georges Williams Betoka en est le Président.

 

La crise qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest fragilise le Cameroun depuis plusieurs années déjà. En dépit des initiatives visant à permettre la résolution pacifique du problème, malheureusement la situation reste préoccupante. Du 30 septembre au 04 octobre pourtant, un Grand Dialogue National (GDN) a eu lieu sur convocation du chef de l’Etat Paul Biya. Il était question principalement de trouver des voies et moyens pour un retour rapide à la stabilité dans les deux régions anglophones du Cameroun. Aujourd’hui, quelques semaines après la tenue du dialogue la crise fait de la résistance. Ce qui fait penser à Georges Williams Betoka : « c’est maintenant que le travail commence ».

Selon lui, « il y a des gens dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest qui portent les séquelles de cette crise dans leurs âmes. Imaginez-vous les soldats qui ont été tués ou encore qui ont vu leurs classes mourir, imaginez-vous des enfants qui ont vu leurs parents égorgés, des enfants qui ont passé près de trois ans sans se rendre à l’école, des gens qui ont tout perdu, etc, ils ont besoin de chacun de nous ».

La caravane annoncée

Le 09 octobre 2019, le Syndicat national des acteurs des musiques urbaines du Cameroun (Sy-namurca), a fait l’annonce de la tenue d’une caravane pour la paix dans les dix régions du Cameroun en mois de février 2020. Ainsi, les artistes urbains souhaitent marquer leur solidarité envers les frères des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et accompagner les initiatives de paix du gouvernement. La finalité de la caravane en vue est de « sensibiliser les populations sur l’importance de l’unité dans la diversité et du vivre ensemble. L’importance de la paix pour la prospérité d’un pays ». « Nous irons dans chaque région, à la rencontre des artistes exerçant dans tous les métiers créatifs et culturels (la musique, la poésie, la peinture, la sculpture, la bibliographie, etc.) afin de mieux organiser l’événement », ajoute le Président de l’initiative « We stand for peace ».

Pour s’assurer que le projet se déroule dans la légalité et aussi pour assurer la sécurité de tous, les musiciens urbains entendent se rapprocher du gouvernement, afin de solliciter un accompagnement. La troupe va se séjourner dans les capitales régionales et ce, pour une durée de deux jours.

 

Innocent D H

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01