Tels sont les éléments fondamentaux que Louis Marie Sandeau Nlomtiti relate dans son ouvrage: “Iya Mohammed: Les dessous d’une descente aux enfers”
Une descente aux enfers qui pose ses jalons au lendemain de la Coupe du Monde 2010, catastrophique pour la sélection nationale car incapable de se qualifier pour les Coupes d’Afrique des Nations de 2012 et 2013. Deux éditions d’affilée de la Can sans le Cameroun, cela ne s’est plus vu depuis 1982.
Junior Binyam - préfacier de l’ouvrage renseigne qu’en “ Avril 2012, une alliance hétéroclite avec des profils bigarrés, baptisée “ Comité citoyen pour le redressement du football Camerounais” est mise sur pied pour sauver le football Camerounais...
Dans la même veine, des médias voient le jour fort opportunément pour accompagner ce combat, rejoignant d’autres dont des employés ont mis les antennes, avec un parti pris évident au service du comité, dont l’opinion publique peut difficilement douter de la noblesse des objectifs; surtout pour qui connaît la nature des exploits sportifs de quelques têtes de proue…”.
Le chef du département Marketing et Communication à la Fecafoot ajoute que: “ La probité des membres de cette alliance n’est pas mise en débat mais plutôt celle de ceux qui incarnent la Fecafoot. L’assassin du football Camerounais est tout désigné: Iya Mohammed. Il est jeté à la vindicte. Sa neutralisation suffit à transformer et à guérir de tous ses maux le football Camerounais”.
L’arrestation de Iya Mohammed intervient le 10 juin 2013 à l’hôtel hilton de Yaoundé, au lendemain d’un match des Lions Indomptables à Lomé au Togo;
Une interpellation “ prophétisée depuis des mois, certains soutenant mordicus que si on ne trouve rien à redire sur sa gestion de la Fecafoot, Iya Mohammed peut difficilement être clean dans sa gestion de la Sodecoton…”, relève Junior Binyam.
C’est ainsi que “Le coup de manivelle est donné, le rouleau compresseur a démarré. Les fins limiers de la finance, de la comptabilité, de la gestion, parmi lesquels certains ne savent même pas définir ce qu’est un contrôle sont à pied d'œuvre...
Ce qui est important ce n’est pas le contrôle, mais la condamnation et la mise hors jeu du perturbateur, de l’imprévisible et enigmatique Iya Mohammed…
La déontologie, l’éthique, on s’en moque. Les règles élémentaires d’appréciation, d’amortissement, d’évaluation, d’actualisation, on ne s’en encombre pas. Les instrcutions sont données, il faut éliminer Iya Mohammed, le motif aussi est déjà trouvé: Faute de gestion…
Ces dernières varient selon les objectifs fixés d’avance; Faute de gestion pour avoir développé le sport, (œuvre sociale autorisée) dans l’entreprise qu’il dirigeait…”, soutient celui qui a par ailleurs occupé le poste de porte-parole de cette institution entre 2009 et 2013.
Ei si Iya Mohammed n’était qu’une victime!!!
Une exclamation faite par Jean Paul Fankou Ngnepi dès l’entame de la postface de cet ouvrage de près de 400 pages en se basant sur “ la véracité des faits” que rapporte Sandeau Nlomtiti.
De son point de vue, il ne subsiste pas le moindre doute sur le fait que l’auteur de “Iya Mohammed: Les dessous d’une descente aux enfers” a “ eu le courage de faire un travail de recherche pour éviter de siéger parmi les accusateurs publics, comme l’ont fait tant d’autres pour des raisons diverses…
Tout au long de la narration, Sandeau Nlomtiti nous offre les agrégats qui montrent qu’iya Mohammed n’était qu’une victime; Victime d’une machination qui avait pour but de passer par la Sodecoton pour l’éjecter de la Fecafoot tant convoitée par certains…
Avec la complicité de certains pontes du régime, des individus ont utilisé des moyens publics pour détruire honteusement un de ses honnêtes citoyens…”.
L’ouvrage
“Iya Mohammed: Les dessous d’une descente aux enfers”, paru aux “Editions de Midi”, est une biographie de 382 pages. Louis Marie Sandeau Nlomtiti - journaliste sportif et auteur, relate l’histoire de l’un des acteurs majeurs du Football Camerounais, élu comme premier vice - président à la Fédération Camerounaise de Football à l’issue des élections de 1996.
Il occupe ce poste jusqu’à son élection en 2000, comme président de l’instance faîtière du football camerounais; Malheureusement, malgré les résultats sportifs et les réalisations matérielles, il fait l’objet des attaques et des critiques. Interpellé puis incarcéré à la prison principale de Yaoundé Kondengui, il a laissé le champ libre à ceux qui ont ourdi des complots contre lui. Ils ont très certainement atteint leurs objectifs car, l’empêcheur de tourner en rond est derrière les barreaux. Mais, qu’en est - il de la Fedération Camerounaise de Football aujourd’hui? Qu’en est -il de la vie au sein des clubs? Des compétitions sportives tant sur le plan national qu’international? Que reste t -il de la Fecafoot?
Nicole Ricci Minyem