C’est par un communiqué radio presse que Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe a transmis le message.
« Dans le cadre de la mise en œuvre des mesures de lutte contre la propagation du Corona virus (Covid 19), le Ministre des Transports porte à la connaissance du public qu’il est dorénavant exigé à tous les usagers de transport public (routier, aérien, ferroviaire, maritime et fluvial) d’arborer le cache-nez, avant l’accès à bord de tout mode de transport en commun.
En conséquence, il demande à toutes les administrations et sociétés sous – tutelles, aux opérateurs du secteur des transports, aux délégués régionaux et départementaux des transports, ainsi qu’aux forces de maintien de l’ordre de veiller, chacun en ce qui le concerne, à la stricte application de ladite mesure.
Cette mesure prendra effet à compter du mercredi 08 Avril 2020 ».
Protégeons-nous – Protégeons nos Proches
Tel est le leitmotiv de cette lutte que le gouvernement Camerounais a engagé depuis la détection du premier cas sur le territoire national. Etape par étape, des mesures ont été mises en place et elles ont été bénéfiques pour ceux de leurs concitoyens qui se plient aux règles.
Certes, comme il en est de la distance sociale qu’il est important de respecter, il est indéniable que le port des masques va s’intégrer dans les habitudes des populations au cours des prochaines semaines.
Cependant
Le ministre des Transports et ses collaborateurs gagneraient certainement à accentuer la communication notamment dans les zones rurales notamment avec les relais communautaires que sont les chefs traditionnels, les présidents des associations, les responsables religieux…
La disponibilité des masques et l’hygiène personnelle
Fleurant une rentrée d’argent facile, nombreux sont ceux qui se sont lancés dans la fabrication des masques avec plus ou moins de bonheur. Seulement, aucune règle d’hygiène n’est respectée. Devant les commerçants, l’on voit des personnes qui, avant d’opérer un choix définitif se permettent de porter trois, quatre, voire cinq pièces. Ces dernières sont d’ailleurs disposées au petit bonheur – la chance, exposées à toutes les intempéries. Le prétexte ici est la modicité des moyens de ceux qui veulent faire l’acquisition. (500 Frs – 1000 Frs au plus).
Nul ne peut présumer de l’hygiène buccale de ces acheteurs, de la propreté de leurs mains, encore moins s’ils ne sont pas porteurs de la maladie.
D’autres se baladent dans les espaces marchands et ramassent les masques déjà usagés et le lendemain, ils proposent cela à leurs concitoyens. Le plus important pour eux, est de se faire un maximum d’argent, au détriment de la santé des autres.
Tous ces paramètres doivent certainement être pris en compte lorsque sera envisagée la phase répressive de l’opération lancée par Jean Ernest Maséna Ngalle Bibehe, afin que dans les pharmacies et autres officines, le prix des masques soit accessible à tous.
Nicole Ricci Minyem