Ces enfants ont engagé de ce fait, un bras de fer pour récupérer la dépouille de leur père.
C’est avec conviction que le enfants d’un homme décédé dans la ville de Douala affirment qu’il n’est pas mort des suites de Coronavirus. Pourtant, le personnel soignant de la polyclinique Marie O, située au quartier Bali déclarent qu’il s’agit bel et bien d’un cas de décès dû au Covid-19. L’histoire alimente actuellement les conversations dans la capitale économique du pays.
Les enfants du défunt qui ont tenté de prendre avec force la dépouille de leur père, affirment que celui-ci souffrait plutôt d’un Avc, qu’il a eu depuis 2015. « Notre père souffrait d’un AVC depuis 2015. Il avait l’habitude de suivre son traitement à la Garnison militaire, mais-là, il n’y avait pas d’oxygène. Ils nous ont référés à l’Hôpital général. Là-bas aussi, l’oxygène était en manque. C’est ainsi que nous sommes arrivés dans cet hôpital depuis jeudi (7 mai 2019, NDLR). Nous avons versé 1 million de FCFA pour les examens. Maintenant, on nous dit qu’il est mort de Covid. On a demandé le corps pour aller l’inhumer dignement, parce que c’est un notable. Mais ils ont refusé », raconte l’un des fils du défunt sur les antennes de la chaîne de télévision privée LTM.
Cette version des faits qu’il donne, est réfutée par le Dr Roger Ngoula qui s’est occupé de l’homme décédé. « Nous l’avons pris en charge au début en nous disant que c’est un accident vasculaire cérébral. Mais très rapidement, le clinicien s’est demandé pourquoi un AVC a besoin d’oxygène de désaturation. On leur demandé de faire le scanner thoracique en attendant de faire le test de Covid. Le scanner a révélé que c’est le Covid-19 et le patient a aussitôt été admis à l’unité du Covid en attendant le transfert à l’Hôpital Laquintinie où il n’y avait pas de places », raconte-t-il.
Il faut observer que ce n’est pas la première fois que Douala connaît ce genre d’histoire. Le 19 avril 2020, une famille avait copieusement battu un médecin, qui a déclaré que leur proche, était mort des suites de Coronavirus. Les faits s’étaient déroulés à l’hôpital Cebec de Bonabéri. Le médecin chef de l’hôpital Cebec de Bonabéri Frederique Eyoum Eboa avait fini par prendre peur et à se cacher dans sa maison. L’affaire ayant été portée à l’attention du Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé, celui-ci avait condamné l’agression du personnel soignant, qui fait d’énormes sacrifices en ce temps de crise sanitaire.
Liliane N.