Le directeur de l’IHU de Marseille, qui faisait face ce vendredi à la justice de ses pairs, saura le 3 décembre dernier s’il sera éventuellement radié de l’Ordre des médecins
Durant près de trois heures, la chambre disciplinaire, présidée par un magistrat administratif assisté de huit médecins, a examiné deux plaintes déposées fin 2020 par l’Ordre des médecins des Bouches-du-Rhône et le conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom), sur la base de plusieurs signalements initialement effectués par la société de pathologie infectieuse de langue française (Spilf), par des praticiens hospitaliers et des particuliers contre Didier Raoult.
L’avenir de Didier Raoult se jouera en partie le 3 décembre prochain.
C’est à cette date que le directeur de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection (IHU) de Marseille saura les éventuelles sanctions à son encontre, après avoir fait face ce vendredi à la justice de ses pairs qui l'accusaient devant une chambre disciplinaire à Bordeaux d’avoir enfreint plusieurs articles du Code de déontologie médicale en promouvant l’hydroxychloroquine contre le covid - 19.
« On fait le procès de la réussite », s’est défendu l’infectiologue marseillais de 69 ans, debout, pull vert et chemise à carreaux, devant la chambre disciplinaire de l’Ordre des médecins de Nouvelle-Aquitaine, qui a examiné deux plaintes lors d’une audience dépaysée loin de Marseille.
« Raoult, notre phare dans la nuit »
En arrivant, Didier Raoult avait salué en silence, d’un signe de tête, la trentaine de manifestants venus le soutenir et l’applaudir. « Raoult, notre phare dans la nuit », « Touche pas à mon Raoult » : des banderoles témoignaient de la popularité du médecin auprès des « anti-système ».
N.R.M