Lasse d’entendre et de lire les commentaires parfois désobligeants des Camerounais postés sur les réseaux sociaux par rapport à la destination prise par ce don, l’honorable Nourane Fotsing est allée s’enquérir de la situation
« Après plusieurs interpellations à propos des sacs de riz et plusieurs autres Dons offerts à l'État, J'ai personnellement entrepris des démarches afin de voir plus clair ! Les sacs de riz sont encore là et nous allons nous impliquer afin de vous rendre compte effectivement de la gestion de nos dirigeants…La Pandémie du Covid-19 nous frappe durement et certains un peu plus ! Nous devons donc orienter les Dons vers les plus vulnérables et nécessiteux » !
Malgré cette assurance, ils sont nombreux, ces Camerounais qui se posent la question de savoir à quel moment la distribution sera effective et quels seront les critères à remplir pour en recevoir.
Une interrogation qui a tout son sens, au moment où les conditions de vie de plusieurs personnes, notamment ceux qui vivent des « petits métiers » deviennent particulièrement difficiles, à cause d’un confinement plus ou moins partiel.
Il est important de relever sans cesse, surtout en cette période de crise sanitaire que des Hommes – Femmes et Jeunes ont, au fil des ans, réussi à créer des conditions qui leur permettent aujourd’hui de s’assumer mais aussi, de fuir le vice, l’ennui, l’envie et le besoin. Et ceux là vivent beaucoup plus dans les grandes métropoles parce qu’au village, certes on a également besoin des dons ; toutefois, ceux qui travaillent vaillamment ont d’autres besoins que nutritionnels.
Par ailleurs, malgré les dispositions mises en place par le gouvernement, afin que la prise en charge des personnes des personnes confinées ne manquent de rien, ils sont nombreux qui postent des vidéos chaque jour, pour se plaindre du fait qu’ils ne reçoivent pas à manger dans les hôtels et autres lieux retenus pour leur quarantaine.
Bien qu’il soit important pour l’équilibre de chaque être humain de varier ses repas, ce riz, qui semble t –il est de bonne qualité, peut déjà permettre de régler un certain nombre de problèmes
« Les plus vulnérables et les nécessiteux » attendent donc avec impatience, que commence la distribution du riz offert par Orca, comme le révèle le témoignage recueilli auprès de Marthe Mado – vendeuse de condiments au petit marché de Ngousso : « Nous ne voulons pas apparaître comme des mendiants mais, il faut dire que depuis que le corona virus est là, c’est à peine si je vends un demi panier de condiments. Je ne peux même pas parler des pertes enregistrées au cours des dernières semaines et le papa des enfants n’a plus de chantiers, tout est fermé…Nous, on voit seulement à la télé qu’on a donné le riz, mais nous savons que nous devons nous battre nous-mêmes parce que les grands là bas vont certainement vendre tous ces sacs et partager l’argent entre eux ».
Nicole Ricci Minyem