Selon nos confrères de 20 Minutes Monde, cette opération sera menée dans le cadre d’une opération dénommée « Warp speed » que les autorités sanitaires du pays dirigée par Donald Trump entendent implémenter avant la tenue des élections présidentielles.
Les Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) « demandent urgemment que les Etats fassent le nécessaire afin que les centres de distribution d’un futur vaccin puissent être complètement opérationnels d’ici le 1er novembre 2020 », a écrit leur directeur Robert Redfield, dans une lettre citée par le Wall Street Journal et envoyée aux Etats la semaine dernière.
Avant la fin de la phase 3
Ces derniers jours, plusieurs responsables, notamment l’épidémiologiste Anthony Fauci et le patron de la FDA (Food and Drug administration), Stephen Hahn, ont indiqué qu’ils n’écartaient pas une distribution limitée d’un vaccin avant la fin de la phase 3, si les résultats s’avéraient très prometteurs.
Selon la lettre, les premiers à recevoir un vaccin seraient le personnel soignant, les travailleurs en première ligne et les populations à risque (personnes âgées, minorités et détenus).
Donald Trump, qui a promis un vaccin avant la fin de l’année et espère en bénéficier lors de l’élection, n’a pas le pouvoir d’approuver une distribution à la population. C’est la FDA qui décide, et le principal responsable, Peter Marks, a récemment juré qu’il démissionnerait plutôt que de céder à des pressions s’il estime que la sécurité des Américains est menacée.
Des centaines de millions investis dans ce processus
Le gouvernement de Donald Trump a annoncé mercredi un nouvel investissement d’un milliard de dollars dans le projet de vaccin contre le Covid - 19 de la compagnie pharmaceutique Johnson & Johnson. Au total, les investissements américains s’élèvent désormais à plus de neuf milliards de dollars.
Cette compagnie, à travers sa filiale Janssen, avait déjà reçu fin mars 456 millions de dollars. Les nouveaux fonds financeront un projet de démonstration de fabrication à grande échelle de son vaccin expérimental, avec la livraison promise de 100 millions de doses.
Le projet le plus avancé aux Etats-Unis, est celui des Instituts nationaux de santé (NIH), associés à la biotech Moderna. La dernière phase des essais cliniques a été lancée fin juillet, un temps record « qui aurait été impensable il y a une décennie », souligne Anthony Fauci, qui dirige l’institut des maladies infectieuses gérant l’essai… ».
Dans la même logique, il fait savoir ceci : « Mon estimation, qui n’est qu’une estimation, est que vers la fin de l’année ou au début de 2021, nous saurons si nous avons un vaccin sûr et efficace ».
N.R.M