C’est désormais un nouveau spectacle dans les hôpitaux de la ville de Yaoundé. Depuis la forte progression de la Covid-19 et la mise en œuvre des nombreuses mesures gouvernementales, les malades d’autres pathologies désertent les cabinets médicaux et services d’urgence par peur de contracter la maladie.
Des informations puisées à bonne source, à Yaoundé la capitale du Cameroun, nombreux sont les patients qui hésitent de plus en plus de se rendre dans les formations sanitaires même pour une simple consultation médicale.
C’est le cas à Biyem-Assi lundi dernier, dans l’hôpital de district de la ville où le 22 juin dernier, moins de 100 personnes sont venues pour se faire consulter par des spécialistes des pathologies autres que le coronavirus.
Pour cause, la peur de contracter la Covid-19 est plus que jamais dans l’air, même les dispositifs de lavage des mains et de désinfection ne suffisent plus pour les convaincre. Selon Agnès Bitjick, « n’eut été la rupture de stocks de médicaments, je ne serais pas venu à ce rendez-vous avec mon gynécologue ».
Une situation qui inquiète le corps médical car, qu’il s’agisse des soins dentaires, de la médecine générale ou de la maternité, les patients sont rares. « C’est une situation embarrassante et préoccupante. Car lorsqu’ils finissent par venir à l’hôpital, c’est dans un état critique d’une maladie dont les soins sont disponibles », souligne Dr Albertine Nguine, cardiologue, surtout à propos des malades chroniques.
Il faut constater que pourtant, le Gouvernement camerounais a mis en place de nouveaux sites de prise en charge efficace des malades de la Covid-19. Des pavillons ont même été restaurés pour la préservation de la santé des patients atteints d’autres pathologies.
Dans la ville de Yaoundé, des centres spécialisés sont désormais opérationnels et comptent un total de 1800 lits disponibles. On peut s’en apercevoir avec 650 lits dans les logements sociaux de Yassa, 550 à ceux d’Olembe, 600 au stade militaire et 274 au lieu-dit ancien Orca.
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Innocent D H