En plus du chômage technique, le Secrétariat à l’Education Catholique de Yaoundé a aussi décidé de diviser en deux le salaire du personnel enseignant.
Les conséquences de la pandémie du Coronavirus impactent négativement les différents secteurs d’activité dans notre pays. Le personnel enseignant de l’école privée catholique paie déjà les frais de cette pandémie. Du fait de la cessation des activités et de l’arrêt des cours, le Secrétariat à l’Education Catholique de Yaoundé (Sedy) a tenu une réunion de crise.
Au cours de cette réunion, le Sedy a décidé de mettre en chômage technique son personnel enseignant pour une période de quatre mois. Le salaire de ce personnel sera également réduit en deux du mois de mai à celui de septembre 2020. Ces deux décisions prises visent à réduire les charges de la direction, qui dit ne pouvoir pas tenir avec ce temps de crise.
Dans son édition parue en kiosque ce 29 mai 2020, le quotidien Le Messager rapporte que les deux décisions sus présentées du Sedy, déplaisent aux délégués du personnel. « Le chef du gouvernement avait rendu publique la suspension des cours le 17 mars 2020, alors que nous étions à une semaine du départ des congés du 2ème trimestre… Nous sommes payés à base des scolarités versées par les parents. Ces scolarités sont déjà perçues avant le 8 février 2020. Notre employeur ne doit pas nous imposé une assistance technique prétextant qu’il n’a pas d’argent, vraiment c’est malhonnête et même si c’est le cas qu’il paye au moins 75% et non la moitié », dénoncent-ils dans le quotidien Le Messager.
Malgré les discussions entre les deux parties, un terrain d’entente n’a pas été trouvé. Le Directeur des ressources humaines du Secrétariat à l’Education Catholique de Yaoundé affirme que le Sedy n’a pas la capacité de mobiliser 360 millions FCFA pour s’occuper de son personnel pendant la crise. «Si notre personnel ne nous comprend pas alors nous ne pouvons rien. La situation ne dépend pas de nous donc à ce niveau il n’y a pas débat. Pas de miracle», martèle Gaspard Omboro.
Toutefois, il a été arrêté ce qui suit dans le procès-verbal signé par les deux parties : « La mise en chômage de tout le personnel enseignant du mois de mai à septembre 2020; pendant le chômage technique, tout le personnel aura droit à une indemnité qui est égale à 50% du salaire net pour le mois de mai et 40% pour les mois de juin juillet août et septembre; tous les enseignant reprennent leur poste de travail dès la reprise des cours à partir du 5 octobre 2020 ».
Liliane N.